La tontine correspond à une somme épargnée sur une durée déterminée. Son principal avantage est que les bénéficiaires (ou une partie des bénéficiaires pour être plus précis) en disposent de manière anticipée. Par exemple, le premier à recevoir son versement pour une tontine d'un million sur 3 ans bénéficie d'un prêt. En réalité, il l'obtient de la part de toute la communauté participante. Cet argent, utilisé à bon escient, permet :
• De financer une expansion
• De financer une création
• De financer une délocalisation
• De financer une diversification
Toutes ces initiatives lorsqu'elles sont bien menées, conduisent à une croissance. Il s'agit des chiffres d'affaires et des bénéfices nets. Cette croissance de revenus bénéficie à la création d'emplois et à l'encaissement d'impôts par l'État. En plus, elle contribue à la création de richesses.

Cette dernière favorise l'augmentation de la consommation et l'augmentation de l'épargne. Ce levier influence le niveau des investissements donc favorise la création d'emplois.

L'option qui consiste à installer des conseillers dans les quartiers est la meilleure. En effet, elle favorise la proximité. Elle est aussi une occasion de créer des emplois pour les jeunes. Ceux-ci pourront sortir des écoles de commerce ou des facultés des sciences économiques et de gestion. Nous savons tous que ces domaines de formation n'offrent pas assez de débouchés. Le nombre de diplômés par an et les actuels demandeurs d'emploi sont trop nombreux.

Cette formule permettrait, vu le nombre de quartiers, qu'il y a au Sénégal de créer beaucoup d'emplois pour ces jeunes. Ces derniers pourraient intervenir dans :
• La rédaction de business plan
• Le conseil aux entrepreneurs
• L’orientation vers les secteurs porteurs
Ils seront utiles aux agences et programmes de financement de l'État comme la DER ou l’ANPEJ. En effet, ils permettent de détecter d'abord les meilleurs profils d'entrepreneur. Puis ils aident à identifier les projets avec les meilleures chances de se développer.

L’enjeu principal du financement est le problème du remboursement. Plusieurs projets étatiques sont tombés à l’eau à cause de cette problématique. Le recours à la tontine permettrait de réaliser un premier filtre. Elle fournirait également une première expérience aux jeunes entrepreneurs. C’est le cas de toute personne qui se lance pour la première fois dans l'expérience de l'entrepreneuriat. Qu'elle soit âgée ou jeune, retraitée ou pas.

L'utilité des tontines est en partie due au fait qu'elles sont accessibles à tous. En effet, il existe :
• Des tontines de 10 000 francs
• Des tontines de 200 000 francs
• D’autres de 2 000 000 ou plus.
Celles-ci peuvent durer 10 mois ou moins, ou 2 ans ou plus. Elles montrent à quel point les banques et les institutions de microfinance ont échoué. Elles ont montré leurs limites dans leur mission qui consiste à rendre accessibles les crédits à tous surtout aux ménages à faibles revenus.

La tontine permet aussi de faire du leasing. Certaines femmes récupèrent de l'or ou bien des ustensiles de cuisine, parfois même des vêtements.
La tontine attire par ailleurs de plus en plus d'hommes. Dans les marchés, les commerçants s'en servent pour agrandir leurs activités. Elles ne se présentent plus comme une alternative, mais bien comme la seule solution viable.

De plus en plus des jeunes sont attirés par l'entrepreneuriat. Une notion vaste qui englobe les petits commerces et la création d'entreprises. Cet engouement est dû à la situation sur le marché de l'emploi.
• Les diplômés réalisent après plusieurs mois de recherche de stage ou d'un premier contrat qu'il sera difficile pour eux de se trouver une place.
• Les étudiants en cours de formation qui ont écho de cette situation de saturation du marché préfèrent anticiper.
• Les salariés trouvent leurs revenus insuffisants pour réaliser leurs projets d'avenir ou se mettre à l'abri.
• Les "exclus" du système scolaire classique créent leurs propres activités. Ne pouvant que rarement accéder aux emplois salariés, ils se "débrouillent".
Ces quatre catégories d'acteurs tentent l'expérience de l'entrepreneuriat.

Il est clair que la capacité de financement des deux premières citées est limitée. Ces deux agents très souvent ne parviennent pas à créer des emplois. D'ailleurs, ils peinent à se payer eux-mêmes à travers leur activité.
La troisième catégorie a une meilleure capacité financière. Par contre, elle est plus frileuse. En outre, elle préfère se lancer dans le commerce ou une autre activité qui ne lui prend pas beaucoup de temps. La dernière catégorie perpétue l'activité d’un proche. Cela se fait dans le cadre d’une expansion ou d’une relocalisation.

Dès lors, l'innovation est laissée aux "chômeurs" qui sont dans le secteur de l'entrepreneuriat depuis plusieurs années. Ces derniers comprennent mieux les réalités du terrain, les enjeux et les besoins.