
La matinée de ce jeudi, sa Radio futurs médias a ouvert son micro aux auditeurs. Le prétexte était la célébration de ses cinquante ans. Le musicien a eu tous les honneurs. Tous les intervenants ont salué « son courage, sa persévérance, son sens de l’initiative et sa discrétion ». Du célèbre Golbert Diagne à d’autres anonymes. D’ailleurs un projet visant à faire porter son nom à une rue de la ville de Saint-Louis a vu le jour. Un des intervenants a même émis le souhait de voir le Sénégal « avoir un président de la République comme Youssou Ndour » ! D’autres ont dit que si c’était possible, ils auraient offert quelques années de leur existence au « roi du mbalax ». Yousou Ndour aurait-il un destin national ? Il se met de plus en plus dans cette peau. Il a récemment mis dans le marché un morceau qui dénonçait les délestages qui n’empêchent pas les factures d’électricité d’être salées. Youssou a choisi la défense des populations. Il pourrait se radicaliser dans ce sens, puisque courant, également, depuis des mois, après le signal de sa télévision, que les autorités tardent à lui accorder. Pourtant, il a investi pour le dernier maillon de son groupe de presse près d’un milliard de francs Cfa. Pour parvenir à cette fin, il a décidé de mettre la pression sur le régime, comme en atteste l’entretien qu’il a eu avec l’un des journalistes de sa radio, Assane Guèye. Youssou porte de moins en moins des gants de velours, il s’écarte de la langue de bois. Youssou Ndour sait qu’il ne peut être au maximum que harcelé par le fisc. Car, la lutte qu’il mène pour l’éradication du paludisme lui a ouvert davantage le cœur de ses compatriotes, après la baume de sa musique. Ambassadeur de l’Unesco, il sait également compter sur la communauté internationale. Ainsi, l’un dans l’autre, le président du groupe Futurs médias tend de plus en plus vers la politique. Il a décliné, récemment, les bienfaits de l’art de diriger la cité. Youssou se radicalise à cinquante ans. Et, tout porte à croire qu’il ne sera pas seulement spectateur à partir de l’élection présidentielle de 2012. Qui vivra verra.
La Redaction
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