
Ils ont géré, dirigé le Sénégal au jour le jour. Ils avaient comme devise : « A chaque jour suffit sa peine ». Ils ont appliqué une certaine orthodoxie apprise dans des manuels rédigés spécialement pour des dirigeants africains dociles et véritables protecteurs des intérêts occidentaux dans nos Républiques bananières.
Du colon français, ils ont hérité une capitale avec son Palais de la République, son Parlement et son Palais de justice. Mais aussi d’une université et de grands lycées à St-Louis et à Dakar. Sans compter les casernes militaires et autres préfectures et gouvernances. Pendant ce temps, une République comme la Mauritanie fêtait son indépendance sous une tente, avec comme capitale provisoire, St-Louis du Sénégal. Le Dahomey, la Haute Volta ou le Mali, n’étaient point mieux lotis que la Mauritanie. C’est dire que le Sénégal de Senghor, qui abritait la capitale de l’Afrique occidentale, prenait une avance non négligeable sur tous les autres pays de l’Aof. Tout au moins du point de vue des infrastructures de base.
En ce qui concerne l’agriculture, Senghor et Diouf sont restés frileux, ataviques. Ils ont préféré perpétuer la culture de l’arachide, une culture de rente imposée par les industriels français, pour faire tourner leurs huileries. Aussi, ont-ils négligé le développement des autres céréales, telles le maïs, le manioc, le niébé, le mil, le riz et tant d’autres qui auraient pu nourrir nos populations.
Aujourd’hui que les prix des produits des hydrocarbures flambent et que la production des céréales, au niveau mondial dégringole, pour des raisons que nous n’évoquerons pas ici, un homme, arrivé tard aux affaires, iconoclaste et résolument préoccupé par les manquements qui plombent notre continent, manquements en réalité maintenus artificiellement par un Occident qui nous refuse le développement, mais aussi par des dirigeants africains très peu enclins à s’occuper réellement des préoccupations de leurs populations, cet homme, Abdoulaye Wade, pour bien le nommer, en moins d’une décennie à la tête du Sénégal, non seulement a changé le visage de notre pays, hissé notre continent au rang des nations qui comptent, mais il a démontré aux grands de ce monde, que l’Afrique n’a pas produit que des potentats, ou des Bokassa.
Abdoulaye Wade c’est l’homme des ruptures. Il voit très loin et va très vite. Il aime souvent citer Alvin Toffler pour dire que dans le monde où nous vivons, existent deux catégories d’hommes : il y a les rapides, il y a les lents. Fatalement, immanquablement, les lents seront mangés par les rapides.
Et malheureusement, les Africains que nous sommes, sont classés dans la catégorie des hommes lents. Abdoulaye Wade, l’intellectuel, refuse d’admettre cette fatalité qui, en réalité, n’existe que dans notre mental. C’est un confinement, une tentative d’annihilation de nos capacités intellectuelles et humaines. Il a l’habitude de dire que « l’intelligence est la chose la mieux partagée au monde ».
Elle transcende les peuples, les races et les nations. Il suffit simplement de la cultiver, de lui créer les conditions idoines pour qu’elle se développe et prospère. Le fils ou la fille du président Georges W. Bush, à la naissance, a la même disposition d’intelligence, que le fils ou la fille, de mon cousin Sérère, Ngoor Djiguane.
C’est l’environnement dans lequel baignent les deux enfants qui fait la différence. C’est cette fracture qui hante le sommeil du président Abdoulaye Wade.
Contrairement aux hommes et femmes politiques qui lui jettent aujourd’hui l’anathème, parce que les prix des denrées de base connaissent, il est vrai, des hausses vertigineuses, occasionnées, d’une part, par la rareté des produits concernés et, d’autre part, par le comportement véreux et antipatriote d’une catégorie d’opérateurs économiques, Abdoulaye Wade, qui est resté sensible aux difficultés passagères que traversent les populations du Sénégal, non seulement agit dans le sens d’amortir l’onde de choc en levant certaines taxes et en subventionnant les produits les plus usuels, mais pense déjà aux solutions durables.
En ce qui concerne la question énergétique, par laquelle sont nées toutes les difficultés du monde, le président Wade s’insurge contre la tyrannie du pétrole et lance la « Wade Formula » : une solution énergétique pour combattre la pauvreté. Il milite pour la création d’un super fonds pour subventionner la différence entre des prix supportables et éthiquement justifiables et des prix qui induisent à la pauvreté. Aussi, préconise-t-il un Fonds pétrolier de lutte contre la pauvreté en Afrique. Les compagnies pétrolières et les pays africains producteurs de pétrole auront en charge d’alimenter ce fonds.
Abdoulaye Wade, contrairement à ses adversaires politiques, réfléchit beaucoup sur les problèmes du Sénégal et de l’Afrique et préconise des solutions.
Par son sens de la prospective, par son indépendance d’esprit et par sa farouche volonté de dénoncer toutes les injustices et de leur trouver des solutions, il consacre une part importante à la réflexion. Pour lui, tout problème a une solution. Toute maladie a un remède. Il suffit simplement de chercher.
Abdoulaye Wade, contrairement aux hommes politiques du Sénégal, plus particulièrement à ceux-là qui animent l’opposition politique, est un homme décomplexé. Un affranchi.
Pendant que son opposition pinaille sur ce qu’elle appelle le train de vie de l’Etat ou sur une prétendue famine qui frapperait les paysans, le président Wade fait face, courageusement, aux défis qui interpellent son gouvernement et qui ont pour noms : les effets néfastes de la crise alimentaire qui frappe le monde ; la flambée du prix du baril du pétrole qui annihile tous les efforts consentis et tous les résultats engrangés.
Hormis la subvention versée par l’Etat et qui concerne le gaz, l’électricité et certaines denrées dont le riz, Abdoulaye Wade investi dans la recherche des solutions durables en initiant des projets innovants tels la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana), les Bassins de rétention, le Plan Reva, la pisciculture et l’aquaculture, pour ne citer que les projets qui nous permettront dans les quatre ou cinq années à venir, d’être autosuffisants en matière de nourriture.
Les grandes idées du président Wade, idées hautement révolutionnaire dans un monde contrôlé par des cartels qui n’entendent pas perdre les marchés juteux qu’ils ont dans nos pauvres pays, et ses prises de position quand il estime que le Sénégal ou l’Afrique sont lésés, dérangent. Aussi, il n’est pas surprenant qu’il fasse souvent l’objet de critiques virulentes. Les cartels et les multinationales ont aussi leurs suppôts chez nous. On les trouve dans les médiats ; chez les hommes politiques et dans la Société civile.
En conclusion, disons que le président Wade est l’un des rares dirigeants africains, sinon le seul, à vivre en même temps le présent et le futur de ces concitoyens, voire de l’Afrique. Tous les actes politiques qu’il pose englobent en même temps ses contemporains, mais les générations futures. Il ne souhaite pas que nos petits-enfants connaissent le retard que nous traînons, dans les domaines de la formation, de l’éducation et des infrastructures.
Il avait pensé, il y a quelques années, il était à l’époque ministre d’Etat dans le gouvernement du président Diouf, à une voiture de l’Afrique, en son temps il avait sillonné l’Afrique de l’Ouest pour partager son idée. Certainement ses interlocuteurs riaient sous cape. Aujourd’hui, au Sénégal, la Mandoline dévale les routes et pistes du Sénégal. L’Université du Futur africain, qui aura pour mission de former les futurs managers africains, est en construction.
Pour la prise en charge des enfants à la base, il existe déjà à travers le pays, 24.000 cases des tout-petits. L’objectif est de doter chaque village d’une case.
Du plan Oméga, d’où résultera plus tard le Nepad, le président Wade met l’accent sur les infrastructures, l’environnement et les questions de santé. Volets socioéconomiques à la portée fondamentale pour tout développement durable.
Des idées, le président Chirac a dit que Wade en a une à la minute. C’est dire combien l’homme est généreux et soucieux du bien-être du Sénégal, mais au-delà, de l’Afrique.
CONTRIBUTION PAR
Yakhya KANE Responsable Pds A Tivaouane
Du colon français, ils ont hérité une capitale avec son Palais de la République, son Parlement et son Palais de justice. Mais aussi d’une université et de grands lycées à St-Louis et à Dakar. Sans compter les casernes militaires et autres préfectures et gouvernances. Pendant ce temps, une République comme la Mauritanie fêtait son indépendance sous une tente, avec comme capitale provisoire, St-Louis du Sénégal. Le Dahomey, la Haute Volta ou le Mali, n’étaient point mieux lotis que la Mauritanie. C’est dire que le Sénégal de Senghor, qui abritait la capitale de l’Afrique occidentale, prenait une avance non négligeable sur tous les autres pays de l’Aof. Tout au moins du point de vue des infrastructures de base.
En ce qui concerne l’agriculture, Senghor et Diouf sont restés frileux, ataviques. Ils ont préféré perpétuer la culture de l’arachide, une culture de rente imposée par les industriels français, pour faire tourner leurs huileries. Aussi, ont-ils négligé le développement des autres céréales, telles le maïs, le manioc, le niébé, le mil, le riz et tant d’autres qui auraient pu nourrir nos populations.
Aujourd’hui que les prix des produits des hydrocarbures flambent et que la production des céréales, au niveau mondial dégringole, pour des raisons que nous n’évoquerons pas ici, un homme, arrivé tard aux affaires, iconoclaste et résolument préoccupé par les manquements qui plombent notre continent, manquements en réalité maintenus artificiellement par un Occident qui nous refuse le développement, mais aussi par des dirigeants africains très peu enclins à s’occuper réellement des préoccupations de leurs populations, cet homme, Abdoulaye Wade, pour bien le nommer, en moins d’une décennie à la tête du Sénégal, non seulement a changé le visage de notre pays, hissé notre continent au rang des nations qui comptent, mais il a démontré aux grands de ce monde, que l’Afrique n’a pas produit que des potentats, ou des Bokassa.
Abdoulaye Wade c’est l’homme des ruptures. Il voit très loin et va très vite. Il aime souvent citer Alvin Toffler pour dire que dans le monde où nous vivons, existent deux catégories d’hommes : il y a les rapides, il y a les lents. Fatalement, immanquablement, les lents seront mangés par les rapides.
Et malheureusement, les Africains que nous sommes, sont classés dans la catégorie des hommes lents. Abdoulaye Wade, l’intellectuel, refuse d’admettre cette fatalité qui, en réalité, n’existe que dans notre mental. C’est un confinement, une tentative d’annihilation de nos capacités intellectuelles et humaines. Il a l’habitude de dire que « l’intelligence est la chose la mieux partagée au monde ».
Elle transcende les peuples, les races et les nations. Il suffit simplement de la cultiver, de lui créer les conditions idoines pour qu’elle se développe et prospère. Le fils ou la fille du président Georges W. Bush, à la naissance, a la même disposition d’intelligence, que le fils ou la fille, de mon cousin Sérère, Ngoor Djiguane.
C’est l’environnement dans lequel baignent les deux enfants qui fait la différence. C’est cette fracture qui hante le sommeil du président Abdoulaye Wade.
Contrairement aux hommes et femmes politiques qui lui jettent aujourd’hui l’anathème, parce que les prix des denrées de base connaissent, il est vrai, des hausses vertigineuses, occasionnées, d’une part, par la rareté des produits concernés et, d’autre part, par le comportement véreux et antipatriote d’une catégorie d’opérateurs économiques, Abdoulaye Wade, qui est resté sensible aux difficultés passagères que traversent les populations du Sénégal, non seulement agit dans le sens d’amortir l’onde de choc en levant certaines taxes et en subventionnant les produits les plus usuels, mais pense déjà aux solutions durables.
En ce qui concerne la question énergétique, par laquelle sont nées toutes les difficultés du monde, le président Wade s’insurge contre la tyrannie du pétrole et lance la « Wade Formula » : une solution énergétique pour combattre la pauvreté. Il milite pour la création d’un super fonds pour subventionner la différence entre des prix supportables et éthiquement justifiables et des prix qui induisent à la pauvreté. Aussi, préconise-t-il un Fonds pétrolier de lutte contre la pauvreté en Afrique. Les compagnies pétrolières et les pays africains producteurs de pétrole auront en charge d’alimenter ce fonds.
Abdoulaye Wade, contrairement à ses adversaires politiques, réfléchit beaucoup sur les problèmes du Sénégal et de l’Afrique et préconise des solutions.
Par son sens de la prospective, par son indépendance d’esprit et par sa farouche volonté de dénoncer toutes les injustices et de leur trouver des solutions, il consacre une part importante à la réflexion. Pour lui, tout problème a une solution. Toute maladie a un remède. Il suffit simplement de chercher.
Abdoulaye Wade, contrairement aux hommes politiques du Sénégal, plus particulièrement à ceux-là qui animent l’opposition politique, est un homme décomplexé. Un affranchi.
Pendant que son opposition pinaille sur ce qu’elle appelle le train de vie de l’Etat ou sur une prétendue famine qui frapperait les paysans, le président Wade fait face, courageusement, aux défis qui interpellent son gouvernement et qui ont pour noms : les effets néfastes de la crise alimentaire qui frappe le monde ; la flambée du prix du baril du pétrole qui annihile tous les efforts consentis et tous les résultats engrangés.
Hormis la subvention versée par l’Etat et qui concerne le gaz, l’électricité et certaines denrées dont le riz, Abdoulaye Wade investi dans la recherche des solutions durables en initiant des projets innovants tels la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana), les Bassins de rétention, le Plan Reva, la pisciculture et l’aquaculture, pour ne citer que les projets qui nous permettront dans les quatre ou cinq années à venir, d’être autosuffisants en matière de nourriture.
Les grandes idées du président Wade, idées hautement révolutionnaire dans un monde contrôlé par des cartels qui n’entendent pas perdre les marchés juteux qu’ils ont dans nos pauvres pays, et ses prises de position quand il estime que le Sénégal ou l’Afrique sont lésés, dérangent. Aussi, il n’est pas surprenant qu’il fasse souvent l’objet de critiques virulentes. Les cartels et les multinationales ont aussi leurs suppôts chez nous. On les trouve dans les médiats ; chez les hommes politiques et dans la Société civile.
En conclusion, disons que le président Wade est l’un des rares dirigeants africains, sinon le seul, à vivre en même temps le présent et le futur de ces concitoyens, voire de l’Afrique. Tous les actes politiques qu’il pose englobent en même temps ses contemporains, mais les générations futures. Il ne souhaite pas que nos petits-enfants connaissent le retard que nous traînons, dans les domaines de la formation, de l’éducation et des infrastructures.
Il avait pensé, il y a quelques années, il était à l’époque ministre d’Etat dans le gouvernement du président Diouf, à une voiture de l’Afrique, en son temps il avait sillonné l’Afrique de l’Ouest pour partager son idée. Certainement ses interlocuteurs riaient sous cape. Aujourd’hui, au Sénégal, la Mandoline dévale les routes et pistes du Sénégal. L’Université du Futur africain, qui aura pour mission de former les futurs managers africains, est en construction.
Pour la prise en charge des enfants à la base, il existe déjà à travers le pays, 24.000 cases des tout-petits. L’objectif est de doter chaque village d’une case.
Du plan Oméga, d’où résultera plus tard le Nepad, le président Wade met l’accent sur les infrastructures, l’environnement et les questions de santé. Volets socioéconomiques à la portée fondamentale pour tout développement durable.
Des idées, le président Chirac a dit que Wade en a une à la minute. C’est dire combien l’homme est généreux et soucieux du bien-être du Sénégal, mais au-delà, de l’Afrique.
CONTRIBUTION PAR
Yakhya KANE Responsable Pds A Tivaouane