Ce qui frappe quand on débarque en ces temps de vacances universitaires au Campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, c’est le calme plat qui y règne. Et lorsqu’on emprunte la rue principale qui traverse le Campus de bout en bout, on est surpris de voir que toutes les boutiques ont baissé leurs rideaux. La plupart des commerçants ou simples vendeurs ambulants ont décidé momentanément d’arrêter la vente faute d’acheteurs. Mais il faut, à la vérité, reconnaître que c’est surtout la décision de la direction du Coud sommant les commerçants établis dans le périmètre sous son ressort à fermer boutique pour que les étudiants n’aient plus un lieu où se ravitailler en produits de consommation courante qui a précipité la décision de certains à prendre des ‘vacances forcées’. Les quelques rares boutiques qui ouvrent ont une autorisation expresse du Coud. A défaut, elles le font en cachette. Gare au commerçant appréhendé lors des contrôles !
Naturellement, cette décision de fermer boutique pendant les vacances n’est pas du goût de certains commerçants. L’un d’eux, Mbaye Diagne, qui a déménagé son stand de vente d’effets vestimentaires dans l’espace appartenant au rectorat, à proximité de l’Ucad II, ne cache pas sa colère. ‘C’est une décision de bureaucrates’, proteste-t-il amer. ‘S’ils étaient à notre place et ne comptaient que sur ce que nous gagnons ici pour nourrir leur famille, ils ne l’auraient pas fait’, râle-t-il. Malgré tout, ce commerçant envisage de fermer boutique bientôt pour attendre la rentrée d’octobre. ‘J’attends juste de recouvrer mes crédits auprès des étudiants pour aller me reposer’, confie-t-il, le regard hagard.
Amadou Sow, un autre commerçant de produits alimentaires, établi au campus n’envisage pas, lui, de fermer sa boutique durant les vacances même si, comme il le reconnaît, du reste, ‘il n’y a pas de clients’. Pour cela, il va introduire une demande d’autorisation auprès du directeur du Coud, Iba Guèye, pour exercer légalement et tranquillement son activité durant les vacances.
Issa Faye, un jeune coiffeur qui opère dans le Campus n’est guère enchanté lui aussi à continuer à ouvrir son échoppe pour ne voir que deux à trois clients par journée. ‘Ma clientèle a baissé plus que de moitié. Je ne peux pas continuer à ouvrir et à effectuer des dépenses sans rien produire. C’est pourquoi j’envisage d’arrêter pour attendre le retour des étudiants.
D’ailleurs la plupart de mes clients connaissent mon numéro. S’ils veulent se coiffer, je leur fixe un jour pour venir les raser’ explique-t-il.
Dans l’espace universitaire, la photocopie est un créneau lucratif qui remporte gros. Pourtant, pendant cette période, beaucoup de gens qui interviennent dans ce créneau ont baissé pavillon, surtout ceux qui sont établis dans l’espace géré par le Coud. Un propriétaire installé dans la partie de l’université qui dépend du rectorat se frotte les mains. ‘Les clients ne sont pas nombreux, mais on s’en sort. Nos concurrents ont fermé et on en profite’, se réjouit-il sous le couvert de l’anonymat. Et un étudiant de s’étonner de ne pas faire la queue ou d’être obligé de patienter pendant des minutes avant de faire une photocopie de documents. ‘Avant, il fallait faire la queue devant les photocopieuses. Parfois, on perdait patience. Maintenant, on est servi au bout deux minutes’, sourit-il.
Mamadou SARR
Source: Walfadjri
Naturellement, cette décision de fermer boutique pendant les vacances n’est pas du goût de certains commerçants. L’un d’eux, Mbaye Diagne, qui a déménagé son stand de vente d’effets vestimentaires dans l’espace appartenant au rectorat, à proximité de l’Ucad II, ne cache pas sa colère. ‘C’est une décision de bureaucrates’, proteste-t-il amer. ‘S’ils étaient à notre place et ne comptaient que sur ce que nous gagnons ici pour nourrir leur famille, ils ne l’auraient pas fait’, râle-t-il. Malgré tout, ce commerçant envisage de fermer boutique bientôt pour attendre la rentrée d’octobre. ‘J’attends juste de recouvrer mes crédits auprès des étudiants pour aller me reposer’, confie-t-il, le regard hagard.
Amadou Sow, un autre commerçant de produits alimentaires, établi au campus n’envisage pas, lui, de fermer sa boutique durant les vacances même si, comme il le reconnaît, du reste, ‘il n’y a pas de clients’. Pour cela, il va introduire une demande d’autorisation auprès du directeur du Coud, Iba Guèye, pour exercer légalement et tranquillement son activité durant les vacances.
Issa Faye, un jeune coiffeur qui opère dans le Campus n’est guère enchanté lui aussi à continuer à ouvrir son échoppe pour ne voir que deux à trois clients par journée. ‘Ma clientèle a baissé plus que de moitié. Je ne peux pas continuer à ouvrir et à effectuer des dépenses sans rien produire. C’est pourquoi j’envisage d’arrêter pour attendre le retour des étudiants.
D’ailleurs la plupart de mes clients connaissent mon numéro. S’ils veulent se coiffer, je leur fixe un jour pour venir les raser’ explique-t-il.
Dans l’espace universitaire, la photocopie est un créneau lucratif qui remporte gros. Pourtant, pendant cette période, beaucoup de gens qui interviennent dans ce créneau ont baissé pavillon, surtout ceux qui sont établis dans l’espace géré par le Coud. Un propriétaire installé dans la partie de l’université qui dépend du rectorat se frotte les mains. ‘Les clients ne sont pas nombreux, mais on s’en sort. Nos concurrents ont fermé et on en profite’, se réjouit-il sous le couvert de l’anonymat. Et un étudiant de s’étonner de ne pas faire la queue ou d’être obligé de patienter pendant des minutes avant de faire une photocopie de documents. ‘Avant, il fallait faire la queue devant les photocopieuses. Parfois, on perdait patience. Maintenant, on est servi au bout deux minutes’, sourit-il.
Mamadou SARR
Source: Walfadjri