
Le juge du troisième Cabinet d’instruction, Amath Sall, va exploiter des pistes à la Poste sur l’affaire de trafic international de drogue. Laquelle a été à l’origine de l’incarcération des trois étudiants «Ibadous» de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. C’est du moins ce que nous ont confié des sources judiciaires. Ces dernières précisent que des autorités de la Poste Malick Sy pourraient être entendues, aujourd’hui vendredi, ou bien en début de semaine prochaine. Décision prise par le magistrat instructeur après l’audition, hier, des trois étudiants M. Boye, A. Mané et M. Cissokho. Un interrogatoire qui a eu lieu vers 9 heures en présence des avocats des étudiants, à savoir Mes Bamba Cissé, Massokhna Kane et Ibrahima Dia.
En clair, l’audition des autorités de la Poste est capitale dans cette affaire. Surtout que le suspect numéro 1 dans cette affaire de trafic international de drogue, Raoul Baldé, a pris ses jambes à son cou depuis l’arrestation des «Ibadous». Ce, après avoir réussi à récupérer deux colis à la Poste. Mais est-ce qu’il y avait de la drogue dans ces deux premiers colis ? Et sur lesquels on pouvait lire l’adresse : «Cité Capverdienne en face de la Grande Mosquée.» Pourtant, sur les deux autres colis en provenance du Paraguay qui sont à l’origine de l’arrestation des étudiants, il y avait le numéro de téléphone de Raoul Baldé et une autre adresse surchargée où l’on pouvait lire également : Ucad Université Grande Mosquée.
D’ailleurs, quand il a été joint au téléphone par les douaniers, M. Baldé a demandé aux douaniers de confier les deux colis à un agent de la Poste Malick Sy qu’il a cité nommément. Est-ce que réellement cet agent de la Poste existe ? Ne veut-il pas encore brouiller les pistes aux enquêteurs en tentant de mouiller des agents de la Poste ? Des sources judiciaires renseignent qu’il a expliqué aux douaniers et aux gendarmes «qu’il est à Tambacounda avant de balancer le nom de cet agent de la Poste».
Le film des arrestations
Devant le magistrat instructeur, les «Ibadous» ont déroulé le film des évènements ayant abouti à leurs arrestations. «C’est une jeune fille voilée qui est venue remettre l’avis de la Poste à un membre du mouvement des «Ibadous» qui se trouvait dans la Mosquée. Du simple fait qu’il était inscrit sur l’enveloppe «Ucad Université Grande Mosquée». Et, ce membre est allé directement le remettre au chargé des affaires économiques de la Mosquée. Quelques minutes après, le chargé des affaires économiques donne l’avis à un autre membre pour que ce dernier aille le récupérer», expliquent les «Ibadous» devant le juge.
A noter que l’étudiant qui avait en charge l’avis de la Poste avance qu’il ne connaissait même pas le siège de la Poste. «Je demandais même aux passants le siège de la Poste. Et, une fois sur les lieux, je me suis présenté avec l’avis. Quand j’ai été interpellé sur le contenu, j’ai fait savoir aux agents de la Poste que j’ignore ce qu’il y avait à l’intérieur. Du coup, des douaniers, accompagnés par des gendarmes, ont fait leur apparition dans les locaux», avance l’étudiant. C’est ainsi qu’il a été conduit à l’Université de Dakar où le chargé des affaires économiques a été arrêté. En revanche, l’étudiant qui avait reçu, le premier, l’avis a été cueilli chez lui à Keur Massar par les gendarmes.
Ce qui est bizarre dans cette affaire, la fille voilée qui avait remis l’avis de la Poste aux étudiants «Ibadous» a pris la tangente depuis l’éclatement de l’affaire. Alors qu’elle fréquentait la Mosquée de l’Ucad.
Mamadou SECK
Source L'Observateur
En clair, l’audition des autorités de la Poste est capitale dans cette affaire. Surtout que le suspect numéro 1 dans cette affaire de trafic international de drogue, Raoul Baldé, a pris ses jambes à son cou depuis l’arrestation des «Ibadous». Ce, après avoir réussi à récupérer deux colis à la Poste. Mais est-ce qu’il y avait de la drogue dans ces deux premiers colis ? Et sur lesquels on pouvait lire l’adresse : «Cité Capverdienne en face de la Grande Mosquée.» Pourtant, sur les deux autres colis en provenance du Paraguay qui sont à l’origine de l’arrestation des étudiants, il y avait le numéro de téléphone de Raoul Baldé et une autre adresse surchargée où l’on pouvait lire également : Ucad Université Grande Mosquée.
D’ailleurs, quand il a été joint au téléphone par les douaniers, M. Baldé a demandé aux douaniers de confier les deux colis à un agent de la Poste Malick Sy qu’il a cité nommément. Est-ce que réellement cet agent de la Poste existe ? Ne veut-il pas encore brouiller les pistes aux enquêteurs en tentant de mouiller des agents de la Poste ? Des sources judiciaires renseignent qu’il a expliqué aux douaniers et aux gendarmes «qu’il est à Tambacounda avant de balancer le nom de cet agent de la Poste».
Le film des arrestations
Devant le magistrat instructeur, les «Ibadous» ont déroulé le film des évènements ayant abouti à leurs arrestations. «C’est une jeune fille voilée qui est venue remettre l’avis de la Poste à un membre du mouvement des «Ibadous» qui se trouvait dans la Mosquée. Du simple fait qu’il était inscrit sur l’enveloppe «Ucad Université Grande Mosquée». Et, ce membre est allé directement le remettre au chargé des affaires économiques de la Mosquée. Quelques minutes après, le chargé des affaires économiques donne l’avis à un autre membre pour que ce dernier aille le récupérer», expliquent les «Ibadous» devant le juge.
A noter que l’étudiant qui avait en charge l’avis de la Poste avance qu’il ne connaissait même pas le siège de la Poste. «Je demandais même aux passants le siège de la Poste. Et, une fois sur les lieux, je me suis présenté avec l’avis. Quand j’ai été interpellé sur le contenu, j’ai fait savoir aux agents de la Poste que j’ignore ce qu’il y avait à l’intérieur. Du coup, des douaniers, accompagnés par des gendarmes, ont fait leur apparition dans les locaux», avance l’étudiant. C’est ainsi qu’il a été conduit à l’Université de Dakar où le chargé des affaires économiques a été arrêté. En revanche, l’étudiant qui avait reçu, le premier, l’avis a été cueilli chez lui à Keur Massar par les gendarmes.
Ce qui est bizarre dans cette affaire, la fille voilée qui avait remis l’avis de la Poste aux étudiants «Ibadous» a pris la tangente depuis l’éclatement de l’affaire. Alors qu’elle fréquentait la Mosquée de l’Ucad.
Mamadou SECK
Source L'Observateur