
Brusquement, la foule composée de jeunes talibés mourides de Serigne Modou Kara Mbacké s’agitent. Les cris fusent de partout, chacun se dit prêt à en découdre avec les « assaillants » aperçus à l’angle, essayant de remonter la pente pour attaquer. Nous sommes à Sacré Cœur, près de l’école privée Ipg, où les partisans du marabout Serigne Modou Kara Mbacké « Noreïny » se sont retranchés, attendant de pied ferme des individus qu’ils considèrent comme des talibés de la confrérie niassène (à laquelle appartient le patron de Wal Fadjri) qui ont voulu s’en prendre à eux. En effet, après l’attaque du siège de Wal Fadjri, hier aux environs de 14 heures, imputée par certains aux talibés de Serigne Modou Kara, beaucoup d’entre eux se sont massés dans le quartier, où dit-on, le frère cadet de Serigne Modou Kara aurait son domicile. En l’espace d’une quinzaine de minutes, le commandant du Corps urbain de la police tente la médiation entre les deux groupes rivaux. Il rassure les disciples mourides, surexcités, qu’ils ne seront guère attaqués. A l’autre bout de la rue, des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) tentent de freiner l’élan des niassènes qui n’arriveront guère à mettre leur menace à exécution.
« Nous n’attendons que Mame Thierno Borom Darou pour les bousiller tous. Qu’ils viennent et on verra qui y laissera sa peau », tonne de rage un talibé mouride. A côté de lui, son camarade renchérit : « Ndiguel rek ! Ndigueul rek ! barké Borom Darou ». Finalement, l’intervention de Serigne Ahma Mbacké, fils de Serigne Modou Kara calme les esprits. Il leur intime l’ordre de ne pas verser dans la violence, le jeune homme les rassure tous en disant : « personne n’ose s’attaquer aux talibés de Cheikh Modou Kara, restez calmes, les gars ».
Avec un renfort supplémentaire d’éléments du Gmi, le commandant du corps urbain tente de sécuriser le domicile de Sidy Lamine Niasse, situé non loin de la zone de tension. La maison du patron de Wal Fadjri est apparemment calme. Aucun attroupement n’y est visible en tout cas, mais impossible de vérifier si des casses ont été opérées à l’intérieur, comme l’ont avancé hier des informations.
Pendant ce temps, à Front de Terre, siège du groupe Wal Fadjri, un monde immense est massé sur les deux voies. La circulation est au ralenti, mais les policiers tentent tant bien que mal d’assurer la circulation des véhicules et des personnes. Devant le portail de Wal Fadjri, des talibés niassènes brandissent un portrait géant à l’effigie de leur guide Baye Niasse. Longs chapelets autour du cou, ils scandent dans un ton rythmé : « Allah ! Allah ! Barkhama ». A l’entrée comme à la sortie, se croisent des personnalités venues témoigner leur solidarité.
Maguette NDONG
Source Le Soleil
« Nous n’attendons que Mame Thierno Borom Darou pour les bousiller tous. Qu’ils viennent et on verra qui y laissera sa peau », tonne de rage un talibé mouride. A côté de lui, son camarade renchérit : « Ndiguel rek ! Ndigueul rek ! barké Borom Darou ». Finalement, l’intervention de Serigne Ahma Mbacké, fils de Serigne Modou Kara calme les esprits. Il leur intime l’ordre de ne pas verser dans la violence, le jeune homme les rassure tous en disant : « personne n’ose s’attaquer aux talibés de Cheikh Modou Kara, restez calmes, les gars ».
Avec un renfort supplémentaire d’éléments du Gmi, le commandant du corps urbain tente de sécuriser le domicile de Sidy Lamine Niasse, situé non loin de la zone de tension. La maison du patron de Wal Fadjri est apparemment calme. Aucun attroupement n’y est visible en tout cas, mais impossible de vérifier si des casses ont été opérées à l’intérieur, comme l’ont avancé hier des informations.
Pendant ce temps, à Front de Terre, siège du groupe Wal Fadjri, un monde immense est massé sur les deux voies. La circulation est au ralenti, mais les policiers tentent tant bien que mal d’assurer la circulation des véhicules et des personnes. Devant le portail de Wal Fadjri, des talibés niassènes brandissent un portrait géant à l’effigie de leur guide Baye Niasse. Longs chapelets autour du cou, ils scandent dans un ton rythmé : « Allah ! Allah ! Barkhama ». A l’entrée comme à la sortie, se croisent des personnalités venues témoigner leur solidarité.
Maguette NDONG
Source Le Soleil