
(Correspondance) - La Ziarra annuelle de Léona-Niassène, édition 2010 a vécu ce week-end. Une occasion de voir des milliers de fidèles et adeptes de cette famille des Niassène converger vers la capitale du Saloum, dans le paisible quartier religieux de Léona (centre-ville) pour se recueillir. Contrairement à l’année dernière, l’adresse du Pdg du groupe de presse Wal Fadjri à l’égard des pouvoirs publics aura été moins critique. En effet, c’est un Sidy Lamine Niass moins ‘agressif’ qu’on a vu s’exprimer avec un air conciliant lors de la Ziarra de Léona. Pour autant, il n’a pas été avare en dénonciations. Pour rappel, le Mollah Sidy Lamine Niass avait, l’an dernier, décoché des flèches empoisonnées à l’endroit des tenants du pouvoir, axant son discours sur la franc-maçonnerie, la corruption, entre autres thèmes. Il avait, à l’occasion, demandé aux francs-maçons de se démasquer, en suivant ‘l’exemple’ du chef de l’Etat qui était passé aux aveux en déclarant avoir, ‘par curiosité’, eu à fréquenter la ‘loge maçonnique’.
Cette année, Sidy Lamine Niass aura orienté son discours sur l’actualité brûlante, avec en toile de fond les relations entre presse et pouvoir et entre pouvoir et religion. C’est ainsi qu’après avoir évoqué la cherté de la vie et ses conséquences néfastes sur les pays dits ‘développés’ à plus forte raison sur ceux pauvres comme le nôtre, il n’a pas trouvé mieux à conseiller que d’exhorter les compatriotes au travail et à taire les querelles intestines qui, croit savoir Sidy Lamine Niass, ne mènent à rien. Il s’est dit convaincu que c’est seulement en travaillant que notre pays ira de l’avant pour vaincre la pauvreté qui y va crescendo, surtout en cette période de crise financière. Mais il n’a pas manqué de plaider pour un Sénégal stable.
En effet, à en croire le petit-fils de Mame Khalifa Niass, le pays a besoin de stabilité compte tenu de sa situation de pays pauvre. Il comparera alors les 50 ans d'indépendance du Sénégal à cinquante années de pauvreté et de recul. Pour le marabout, patron de presse, vu l’important rôle que joue le secteur dans lequel il a investi, les relations heurtées entre le pouvoir et la presse ne sauraient s’expliquer. C’est pourquoi, il a encouragé, au nom de toute la famille Niassène dont il est membre, le président Wade qui a appelé à un apaisement de ces relations jadis trop tendues. Non sans rappeler que le pays n'aura jamais été plus agité qu'en 2009. Des agitations qui ont empêché les Sénégalais de se consacrer à l'essentiel.
Par la même occasion, le patron du groupe de presse du Front de terre a salué ce qu’il a appelé ‘la justice rendue au groupe Sud Communication’.‘Un groupe de presse dont l’expérience n’est plus à démontrer et, à cet effet, a fini de faire ses preuves’, dit Sidy Lamine Niass. Et, d’ajouter que l’Etat, ‘en agissant de la sorte, est en train d’assurer un environnement économique et juridique au secteur clé que constitue la presse, autre gage de développement’. L'éditeur de presse souhaite que cela soit un acte structuré. Car, pour lui, inquiéter ou menacer un groupe de presse, quel qu’il soit, revient à compromettre le travail de l'ensemble des organes de presse.
ATTAQUES DE WADE CONTRE LES IMAMS : Les regrets de la famille Niassène
Sidy Lamine Niass s’est également lors de leur Ziarra prononcé sur les relations entre le pouvoir et les religions, notamment l’Eglise. C’est ainsi qu’il a espéré que la nomination d’un ministre chargé des affaires religieuses sera d’un apport de taille dans le raffermissement de telles relations. ‘Un département ministériel qui, précise-t-il, n’a jusque-là jamais existé au Sénégal, pourtant pays à dominante musulmane’. Auparavant, il a tenu à souligner que les Daara ont, de tout le temps, été laissés pour compte, de même que les mosquées. La preuve, brandit Sidy Lamine, à l’occasion des cérémonies religieuses, la doléance principale a toujours été la même : accorder plus de considération aux Daraa et appuyer les mosquées. ‘Mais que de promesses non tenues de la part de l'Etat’, fait remarquer Sidy Lamine Niass pour le déplorer. ‘Et voilà que, dénonce-t-il, on préfère s'attaquer aux imams en les traitants d'ignorants’. ’Une situation qui a fini d’installer un sentiment de frustration chez la quasi-totalité des guides religieux’, avoue Sidy Lamine Niass.
Cette année, la particularité est que l'édition s'est tenue, pour la première fois, sous l'ère de l'actuel khalife, El Hadj Ibrahima Niass, le successeur du frère aîné El Hadj Omar Niass, rappelé à Dieu la veille de la fête de la Korité. La Ziarra de Léona Niasséne a été instituée en 1911 par feu El Hadj Abdoulaye Niasse, Grand Commandeur de la Tarikha Tidjania et précurseur de la grande famille Niassène de Kaolack. Il décédera en 1922. Un de ses fils, Mame Khalifa Niass, perpétuera son œuvre à Léona, en pérennisant la Ziarra avant de tirer lui aussi sa révérence en 1959, après plus de vingt ans de khilafat. Ainsi, la célébration de cette Ziarra est toujours l’occasion pour éduquer les fidèles dans les enseignements du Coran et de la Sunnah.
ELH.Thiendella FALL
Source Walfadjri
Cette année, Sidy Lamine Niass aura orienté son discours sur l’actualité brûlante, avec en toile de fond les relations entre presse et pouvoir et entre pouvoir et religion. C’est ainsi qu’après avoir évoqué la cherté de la vie et ses conséquences néfastes sur les pays dits ‘développés’ à plus forte raison sur ceux pauvres comme le nôtre, il n’a pas trouvé mieux à conseiller que d’exhorter les compatriotes au travail et à taire les querelles intestines qui, croit savoir Sidy Lamine Niass, ne mènent à rien. Il s’est dit convaincu que c’est seulement en travaillant que notre pays ira de l’avant pour vaincre la pauvreté qui y va crescendo, surtout en cette période de crise financière. Mais il n’a pas manqué de plaider pour un Sénégal stable.
En effet, à en croire le petit-fils de Mame Khalifa Niass, le pays a besoin de stabilité compte tenu de sa situation de pays pauvre. Il comparera alors les 50 ans d'indépendance du Sénégal à cinquante années de pauvreté et de recul. Pour le marabout, patron de presse, vu l’important rôle que joue le secteur dans lequel il a investi, les relations heurtées entre le pouvoir et la presse ne sauraient s’expliquer. C’est pourquoi, il a encouragé, au nom de toute la famille Niassène dont il est membre, le président Wade qui a appelé à un apaisement de ces relations jadis trop tendues. Non sans rappeler que le pays n'aura jamais été plus agité qu'en 2009. Des agitations qui ont empêché les Sénégalais de se consacrer à l'essentiel.
Par la même occasion, le patron du groupe de presse du Front de terre a salué ce qu’il a appelé ‘la justice rendue au groupe Sud Communication’.‘Un groupe de presse dont l’expérience n’est plus à démontrer et, à cet effet, a fini de faire ses preuves’, dit Sidy Lamine Niass. Et, d’ajouter que l’Etat, ‘en agissant de la sorte, est en train d’assurer un environnement économique et juridique au secteur clé que constitue la presse, autre gage de développement’. L'éditeur de presse souhaite que cela soit un acte structuré. Car, pour lui, inquiéter ou menacer un groupe de presse, quel qu’il soit, revient à compromettre le travail de l'ensemble des organes de presse.
ATTAQUES DE WADE CONTRE LES IMAMS : Les regrets de la famille Niassène
Sidy Lamine Niass s’est également lors de leur Ziarra prononcé sur les relations entre le pouvoir et les religions, notamment l’Eglise. C’est ainsi qu’il a espéré que la nomination d’un ministre chargé des affaires religieuses sera d’un apport de taille dans le raffermissement de telles relations. ‘Un département ministériel qui, précise-t-il, n’a jusque-là jamais existé au Sénégal, pourtant pays à dominante musulmane’. Auparavant, il a tenu à souligner que les Daara ont, de tout le temps, été laissés pour compte, de même que les mosquées. La preuve, brandit Sidy Lamine, à l’occasion des cérémonies religieuses, la doléance principale a toujours été la même : accorder plus de considération aux Daraa et appuyer les mosquées. ‘Mais que de promesses non tenues de la part de l'Etat’, fait remarquer Sidy Lamine Niass pour le déplorer. ‘Et voilà que, dénonce-t-il, on préfère s'attaquer aux imams en les traitants d'ignorants’. ’Une situation qui a fini d’installer un sentiment de frustration chez la quasi-totalité des guides religieux’, avoue Sidy Lamine Niass.
Cette année, la particularité est que l'édition s'est tenue, pour la première fois, sous l'ère de l'actuel khalife, El Hadj Ibrahima Niass, le successeur du frère aîné El Hadj Omar Niass, rappelé à Dieu la veille de la fête de la Korité. La Ziarra de Léona Niasséne a été instituée en 1911 par feu El Hadj Abdoulaye Niasse, Grand Commandeur de la Tarikha Tidjania et précurseur de la grande famille Niassène de Kaolack. Il décédera en 1922. Un de ses fils, Mame Khalifa Niass, perpétuera son œuvre à Léona, en pérennisant la Ziarra avant de tirer lui aussi sa révérence en 1959, après plus de vingt ans de khilafat. Ainsi, la célébration de cette Ziarra est toujours l’occasion pour éduquer les fidèles dans les enseignements du Coran et de la Sunnah.
ELH.Thiendella FALL
Source Walfadjri