
Au cours d’un récent point de presse, le Chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, avait menacé de retirer les troupes sénégalaises engagées dans des opérations de maintien de la paix au Darfour, si et seulement si, les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour leur permettre d’accomplir leur mission. Cette décision n’est plus à l’ordre du jour. Du moins, si l’on en croit le Général de Corps d’Armée, Abdoulaye Fall. Selon lui, des solutions, à l’interne, sont trouvées, afin de permettre aux troupes sénégalaises, au Darfour, de remplir leur mission. "Depuis qu’il y a eu les malheureux évènements d’avril dernier avec la perte de 5 soldats et récemment avec la perte d’un policier en civil, des dispositions ont été prises, à l’interne, en vue de mettre nos troupes dans une meilleure posture". Car, explique-t-il, "partout où nos troupes sont déployées (à El Facher, à Tinneh, à Oumbarou et Koulbousse), les éléments ont reçu des consignes fermes de leur commandant de contingent, ou de leur Chef hiérarchique, d’avoir une posture de riposter à toute velléité d’attaque sur eux". De même, il a précisé que, "les troupes ont reçu, également, des mesures strictes qui consistent à renforcer les troupes en déplacement et à sortir des moyens conséquents pour, au moins, contenir les premiers chocs". "Après quoi, il appartiendra à l’organisation qui est là-bas, à savoir, l’Union africaine, notamment, le commandement de ses forces, de faire de sorte que cette unité soit soutenue", a-t-til souligné. Dans la foulée, il révèle qu’au Sénégal, "deux contingents de 1600 hommes sont en train d’être préparés, avant d’être envoyés dans le cadre de renforcement de notre présence dans le Darfour". Ces derniers, soutient-il, "s’engageront dans une configuration qui leur permettra, d’abord, d’assurer la protection des forces et ensuite d’avoir les capacités, qu’il faut, pour remplir au mieux leur mission". Il a, par ailleurs, expliqué la mission qui a été assignée à ces troupes au Darfour. A savoir, le maintien de la paix. "Nous sommes au Darfour pour le compte de l’Union africaine, dans le cadre de maintien de la paix, comme nous sommes au Congo, en Côte d’Ivoire et au Libéria pour le maintien de la paix dans le cadre de l’opération des Nations Unies" dira encore le Cemga. Notre devoir, à cet effet, renseigne-t-il, "est de fournir des troupes, et de les préparer à leur engagement. C’est-à-dire, de faire en sorte que ces troupes soient au mieux de leur forme, pour remplir leur mission. Et, une fois sur le théâtre des opérations, ces troupes sont à la disposition de l’organisation qui les emploie". Dans ce cadre-là, renchérit-il, "c’est l’Union africaine qui doit voir comment organiser, sur le terrain, les troupes qu’elle reçoit des pays contributeurs pour remplir la mission". Ainsi et à cause des enjeux sécuritaires, dit-il, "il a été décidé d’envoyer des troupes armées à côté de la mission d’observateurs composée de personnels, militaires, policiers, pour assurer leur protection". Non sans regretter que "les moyens qui devraient être mis à la disposition des observateurs, ne sont pas rendez-vous". Toutefois, il laisse parler son optimisme, suite à la décision de la communauté internationale "de créer une mission hybride des Nations unies, avec une forte implication de l’Union africaine et de la doter de moyens, suffisamment, importants, espérant que les troupes engagées dans le maintien de la paix au Darfour, rempliront correctement, leur mission".
Abdou TIMERA
Source: L'actuel
Abdou TIMERA
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