
La presse gambienne vit une situation difficile depuis le 15 juin dernier, date à laquelle sept journalistes dont trois membres du bureau exécutif du Syndicat des journalistes gambiens (Gambia Press Union) ont été arrêtés. Á ces journalistes, i1 est reproché d'avoir protesté contre «des propos injurieux» du président Jammeh concernant l'affaire, Deyda Hydara du nom de ce journaliste assassiné en décembre 2004. En effet, le président gambien aurait déclaré, lors d'une intervention sur la télévision publique gambienne que l'assassinat du journaliste, Deyda Hydara était un crime passionnel. Ce qui a soulevé l'ire des journalistes gambiens qui ont publié une déclaration 48 heures aprés pour dénoncer l'affirmation du prési-dent Jammeh et, par ricochet, «la situation alarmante de la liberté d'expression en Gambie».
Suffisant pour mettre le régime de Jarnmeh dans tous ses états. Ainsi, sept journalistes seront arrêtés pour «conspiration par publication d'informations agitatrices», «conspiration pour diffamation»... Et la présidente du Syndical des journalistes gambiens, Ndey Tapha Sosseh devait être la huitième sur 1a liste. Heureusement, pour elle, les arrestations l'ont trouvée en terre malienne. Et depuis, elle ne peut plus remettre les pieds en Gambie. Toutefois, a-t-elle indiqué, au cours d'une conférence de presse tenue hier au siége du Syndicat national des professionnels de l'information et de la communication au Sénégal (Synpics), «je n'ai pas peur d'y retourner, mais je sais que c'est en étant dehors que je pourrais mobiliser l'opinion inter-nationale en vue de libérer les opprimés.» D'ailleurs, selon Ndey Tapha Sosseh, 1e début du procés des sept journalistes fixé hier s'est terminé en queue-de- poisson avec des avocats qui n'avaient pas droit à la parole et le refus catégorique du juge de fixer une caution.
En outre, Ndey Tapha Sosseh dit avoir écrit à la Cdeao et à l'Unité africaine (Ua). Aussi des journalistes d'Europe et d'Afrique se sont mobilisés en écrivant des correspondances aux ambassadeurs de leurs pays respectifs pour la libération immédiate et sans condition des prisonniers.
Pour sa part, Madiambal Diagne, représentant les éditeurs de presse du Sénégal, estime que «la situation est préoccupante» en Gambie. Parce que, pour lui, «le régime de la Gambie est un régime de terreur ». Selon lui, l'Afrique de l'Ouest doit réagir. Car, explique-t-il, «au-delá de la Gambie, c'est l'Afrique de l'Ouest qui est la seule sphère au monde où il n'y a pas de liberté de la presse.» Et de lancer un appel à la presse sénégalaise qui selon lui, est la première concernée par cette affaire, pour dénoncer cet acte. D'ailleurs, un avocat a été, commis par le forum les éditeurs d'Afrique pour aller à Banjul afin de soutenir les trois avocats comrnis pour défendre les sept journalistes arrêtés par le régime de Yahya Jammeh qui, selon un avocat gambien présent à la conférence de presse d'hier, «ne respecte pas les droits de l'homme et viole sa propre constitution. »
Khady FAYE
Source: Walf Gran Place
Suffisant pour mettre le régime de Jarnmeh dans tous ses états. Ainsi, sept journalistes seront arrêtés pour «conspiration par publication d'informations agitatrices», «conspiration pour diffamation»... Et la présidente du Syndical des journalistes gambiens, Ndey Tapha Sosseh devait être la huitième sur 1a liste. Heureusement, pour elle, les arrestations l'ont trouvée en terre malienne. Et depuis, elle ne peut plus remettre les pieds en Gambie. Toutefois, a-t-elle indiqué, au cours d'une conférence de presse tenue hier au siége du Syndicat national des professionnels de l'information et de la communication au Sénégal (Synpics), «je n'ai pas peur d'y retourner, mais je sais que c'est en étant dehors que je pourrais mobiliser l'opinion inter-nationale en vue de libérer les opprimés.» D'ailleurs, selon Ndey Tapha Sosseh, 1e début du procés des sept journalistes fixé hier s'est terminé en queue-de- poisson avec des avocats qui n'avaient pas droit à la parole et le refus catégorique du juge de fixer une caution.
En outre, Ndey Tapha Sosseh dit avoir écrit à la Cdeao et à l'Unité africaine (Ua). Aussi des journalistes d'Europe et d'Afrique se sont mobilisés en écrivant des correspondances aux ambassadeurs de leurs pays respectifs pour la libération immédiate et sans condition des prisonniers.
Pour sa part, Madiambal Diagne, représentant les éditeurs de presse du Sénégal, estime que «la situation est préoccupante» en Gambie. Parce que, pour lui, «le régime de la Gambie est un régime de terreur ». Selon lui, l'Afrique de l'Ouest doit réagir. Car, explique-t-il, «au-delá de la Gambie, c'est l'Afrique de l'Ouest qui est la seule sphère au monde où il n'y a pas de liberté de la presse.» Et de lancer un appel à la presse sénégalaise qui selon lui, est la première concernée par cette affaire, pour dénoncer cet acte. D'ailleurs, un avocat a été, commis par le forum les éditeurs d'Afrique pour aller à Banjul afin de soutenir les trois avocats comrnis pour défendre les sept journalistes arrêtés par le régime de Yahya Jammeh qui, selon un avocat gambien présent à la conférence de presse d'hier, «ne respecte pas les droits de l'homme et viole sa propre constitution. »
Khady FAYE
Source: Walf Gran Place