
L’énergie électrique est à l’économie, ce que l’oxygène est à la vie. Notre vie de tous les jours n’a jamais été aussi dépendante de l’électricité. Elle conditionne la presque totalité de nos activités économiques, sociales, politiques et culturelles. Ainsi la demande en électricité ne cesse de croître au fur et à mesure que nos sociétés se développent et se modernisent par la technique et la technologie. La technologie pour produire de l’électricité a subi ces dernières années des mutations importantes relatives à l’apparition de nouvelles sources d’énergie liée à l’émergence d’une nouvelle conscience environnementale.
Ces nouvelles sources d’énergie électrique, dites énergies renouvelables ou énergies propres ou énergies vertes, sont certes défavorisées face au rendement énergétique et financier très élevé des énergies fossiles et fissiles traditionnelles mais sont très appropriées et très recommandées pour la protection de l’environnement. La planète toute entière est menacée, à travers les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation des énergies écologiquement toxiques, par des risques de perturbations climatiques dont les effets et les influences sur nos conditions de vie, de travail et sur la biodiversité sont imprévisibles.
La question de la protection de l’environnement des catastrophes écologiques est, depuis la conférence de Kyoto de 1992, au centre des débats. L’existence du marché du dioxyde de carbone (CO2) à travers l’échange de permis d’émission de CO2 est une preuve de la volonté des autorités mondiales de réduire l’émission des gaz à effet de serre.
Les récentes déclarations et positions du président américain Barak H. Obama (pendant les élections présidentielles américaines de 2009) et du président français Nicolas Sarkosy (après les élections européennes du mois de juin 2009) en faveur de l’utilisation et de l’exploitation des énergies renouvelables remettent à l’ordre du jour l’intérêt grandissant que revêt la contribution des énergies vertes pour réduire la pollution de l’atmosphère qui perturbe l’équilibre biologique, pathologique et climatique de la terre.
L’accès permanent et peu coûteux à l’électricité qui constitue un facteur d’accélération des progrès sociaux, culturels et économiques doit demeurer un objectif principal. Ceci traduit l’intérêt que ne cessent de manifester les pays riches qui s’engagent à développer de plus en plus des stratégies et des concepts de production et de distribution de l’électricité dans l’effet de permettre à long terme son accès massif aux populations et sa disponibilité permanente.
Des stratégies et des dispositions visant à améliorer l’efficacité énergétique et à réduire la consommation de pétrole dans les pays de l’OCDE ont été adoptées pour juguler les effets de la hausse des cours du pétrole. Dans les pays pauvres, cependant, les gouvernements semblent ne pas prendre l’exacte mesure de ce fait. C’est pourquoi nous attirons l’attention des décideurs sur les conséquences positives d’une sécurité et d’une qualité dans l’approvisionnement de l’électricité en proposant une diversification des sources de production par une alternative photovoltaïque.
La solution photovoltaïque est néanmoins défavorisée par un concept des prix qui ne considère que les coûts financiers de l’utilisation et de l’exploitation des énergies en faisant fi des coûts de l’autonomie, des coûts sociaux, économiques, environnementaux, heuristiques, pour ne citer que ceux-là.
La prise en compte des coûts d’investissement, de maintenance, de gestion, d’administration, de combustibles, de transport de l’électricité, de disponibilité des groupes électrogènes, des coûts liés aux pertes dues au transport de l’électricité et à la volatilité des cours du pétrole, des coûts sociaux liés à la santé, des coûts environnementaux, sociaux et économiques liés aux déséquilibres écologiques (inondations, tempêtes, tsunamis, etc ...) et aux délestages se traduisant par de mauvaises conditions de vie et de travail et des pertes de profit surtout dans l’informel, des coûts heuristiques liés aux effets collatéraux positifs de la recherche appliquée et enfin des coûts de l’autonomie de l’individu, nous amènerait à modifier notre jugement en faveur de la solution photovoltaïque, qui ne semble coûteuse qu’au prime abord.
La solution photovoltaïque est la seule qui rend l’individu autonome relativement à son besoin en électricité. Autant pour être autonome par rapport à son besoin de mobilité, l’individu se paye une voiture, autant pour être autonome par rapport à son besoin de logement, il se construit sa propre maison, autant pour être autonome par rapport à son besoin d’électricité, il doit se payer une installation photovoltaïque domestique, donc produire sa propre énergie. Une voiture et une maison sont plus chères qu’une installation solaire mais nous les achetons pour satisfaire notre besoin d’autonomie. L’autonomie a un coût mais n’a pas de prix !
La consommation photovoltaïque des 711.558 clients de la SENELEC en 2007 (voir rapport annuel 2007 de la SENELEC) contribuerait à faire baisser la facture pétrolière de la SENELEC de plus de 7 milliards par an. La puissance prise en charge par le photovoltaïque relativement à l’éclairage domestique permet de stabiliser la disponibilité de l’énergie électrique pendant les heures de pointe de 19 à 23 heures, en faisant baisser la puissance de pointe de 57 MW.
La production et l’approvisionnement en électricité au Sénégal sont principalement assurés par la SENE.LEC, en partenariat avec des producteurs privés et des auto producteurs qui lui vendent le kWh ou lui louent des groupes électrogènes à un prix élevé par rapport au coût moyen de production de la SENELEC. La SENELEC a dépensé, en 2007, 44 milliards F CFA pour acheter de l’électricité, 107 milliards F CFA pour le combustible et a investi, en moins de 10 ans, 174 milliards F CFA dans l’acquisition de centrales électriques pour garantir la sécurité de l’approvisionnement en électricité.
En considérant les prix du combustible, des permis d’émission du CO2, le coût de l’investissement d’une centrale électrique classique et enfin le prix d’achat de l’électricité aux producteurs privés et aux auto producteurs, l’amortissement des coûts de l’investissement photovoltaïque pourrait être suffisamment minimisé.
Le coût d’un montant de 490.000 FCFA d’une installation photovoltaïque pour prendre en charge l’éclairage domestique composé de 10 lampes baisse considérablement et deviendrait économiquement acceptable.
Pour faire face aux difficultés liées à l’approvisionnement en produits pétroliers, aux coûts supplémentaires liés au développement et à la réhabilitation du réseau et à la flambée des factures d’électricité des ménages, il urge pour notre pays de mettre sur pied des stratégies et des concepts visant à sécuriser la production et l’approvisionnement en électricité.
La solution photovoltaïque que nous proposons fait partie d’un concept national de production et de distribution de l’électricité pour réduire la dépendance de la production électrique aux produits fossiles et pour contribuer à la lutte contre la pauvreté en réduisant les factures d’électricité des ménages sénégalais situés en milieu urbain et périurbain mais aussi et surtout les pertes économiques des petites entreprises liées aux fréquents délestages. Il s’agit de prendre en charge l’éclairage domestique des ménages par des systèmes photovoltaïques isolés et les autres appareils à forte consommation électrique tels que réfrigérateurs, climatiseurs, etc.... par le réseau thermique traditionnel.
La mise en œuvre de ce concept permet de réduire la dépendance au pétrole et le poids de la facture pétrolière qui grève le budget national à cause de la hausse vertigineuse et imprévue des cours du pétrole brut. Elle permet également de stabiliser à long terme les prix de l’électricité, d’améliorer les conditions de vie et de travail des abonnés et aux ménages de maîtriser leur consommation électrique.
Les technologies du solaire domestique sont efficaces et éprouvées. Le solaire photovoltaïque est propre, ne dégage pas de gaz à effet de serre et ne produit ni de déchets toxiques ni de pollution sonore.
Dr. Abdoulaye Taye
Enseignant à l’Université de Bambey
Coordonnateur du Forum Solaire de l’UB
Source SudQuotidien
Ces nouvelles sources d’énergie électrique, dites énergies renouvelables ou énergies propres ou énergies vertes, sont certes défavorisées face au rendement énergétique et financier très élevé des énergies fossiles et fissiles traditionnelles mais sont très appropriées et très recommandées pour la protection de l’environnement. La planète toute entière est menacée, à travers les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation des énergies écologiquement toxiques, par des risques de perturbations climatiques dont les effets et les influences sur nos conditions de vie, de travail et sur la biodiversité sont imprévisibles.
La question de la protection de l’environnement des catastrophes écologiques est, depuis la conférence de Kyoto de 1992, au centre des débats. L’existence du marché du dioxyde de carbone (CO2) à travers l’échange de permis d’émission de CO2 est une preuve de la volonté des autorités mondiales de réduire l’émission des gaz à effet de serre.
Les récentes déclarations et positions du président américain Barak H. Obama (pendant les élections présidentielles américaines de 2009) et du président français Nicolas Sarkosy (après les élections européennes du mois de juin 2009) en faveur de l’utilisation et de l’exploitation des énergies renouvelables remettent à l’ordre du jour l’intérêt grandissant que revêt la contribution des énergies vertes pour réduire la pollution de l’atmosphère qui perturbe l’équilibre biologique, pathologique et climatique de la terre.
L’accès permanent et peu coûteux à l’électricité qui constitue un facteur d’accélération des progrès sociaux, culturels et économiques doit demeurer un objectif principal. Ceci traduit l’intérêt que ne cessent de manifester les pays riches qui s’engagent à développer de plus en plus des stratégies et des concepts de production et de distribution de l’électricité dans l’effet de permettre à long terme son accès massif aux populations et sa disponibilité permanente.
Des stratégies et des dispositions visant à améliorer l’efficacité énergétique et à réduire la consommation de pétrole dans les pays de l’OCDE ont été adoptées pour juguler les effets de la hausse des cours du pétrole. Dans les pays pauvres, cependant, les gouvernements semblent ne pas prendre l’exacte mesure de ce fait. C’est pourquoi nous attirons l’attention des décideurs sur les conséquences positives d’une sécurité et d’une qualité dans l’approvisionnement de l’électricité en proposant une diversification des sources de production par une alternative photovoltaïque.
La solution photovoltaïque est néanmoins défavorisée par un concept des prix qui ne considère que les coûts financiers de l’utilisation et de l’exploitation des énergies en faisant fi des coûts de l’autonomie, des coûts sociaux, économiques, environnementaux, heuristiques, pour ne citer que ceux-là.
La prise en compte des coûts d’investissement, de maintenance, de gestion, d’administration, de combustibles, de transport de l’électricité, de disponibilité des groupes électrogènes, des coûts liés aux pertes dues au transport de l’électricité et à la volatilité des cours du pétrole, des coûts sociaux liés à la santé, des coûts environnementaux, sociaux et économiques liés aux déséquilibres écologiques (inondations, tempêtes, tsunamis, etc ...) et aux délestages se traduisant par de mauvaises conditions de vie et de travail et des pertes de profit surtout dans l’informel, des coûts heuristiques liés aux effets collatéraux positifs de la recherche appliquée et enfin des coûts de l’autonomie de l’individu, nous amènerait à modifier notre jugement en faveur de la solution photovoltaïque, qui ne semble coûteuse qu’au prime abord.
La solution photovoltaïque est la seule qui rend l’individu autonome relativement à son besoin en électricité. Autant pour être autonome par rapport à son besoin de mobilité, l’individu se paye une voiture, autant pour être autonome par rapport à son besoin de logement, il se construit sa propre maison, autant pour être autonome par rapport à son besoin d’électricité, il doit se payer une installation photovoltaïque domestique, donc produire sa propre énergie. Une voiture et une maison sont plus chères qu’une installation solaire mais nous les achetons pour satisfaire notre besoin d’autonomie. L’autonomie a un coût mais n’a pas de prix !
La consommation photovoltaïque des 711.558 clients de la SENELEC en 2007 (voir rapport annuel 2007 de la SENELEC) contribuerait à faire baisser la facture pétrolière de la SENELEC de plus de 7 milliards par an. La puissance prise en charge par le photovoltaïque relativement à l’éclairage domestique permet de stabiliser la disponibilité de l’énergie électrique pendant les heures de pointe de 19 à 23 heures, en faisant baisser la puissance de pointe de 57 MW.
La production et l’approvisionnement en électricité au Sénégal sont principalement assurés par la SENE.LEC, en partenariat avec des producteurs privés et des auto producteurs qui lui vendent le kWh ou lui louent des groupes électrogènes à un prix élevé par rapport au coût moyen de production de la SENELEC. La SENELEC a dépensé, en 2007, 44 milliards F CFA pour acheter de l’électricité, 107 milliards F CFA pour le combustible et a investi, en moins de 10 ans, 174 milliards F CFA dans l’acquisition de centrales électriques pour garantir la sécurité de l’approvisionnement en électricité.
En considérant les prix du combustible, des permis d’émission du CO2, le coût de l’investissement d’une centrale électrique classique et enfin le prix d’achat de l’électricité aux producteurs privés et aux auto producteurs, l’amortissement des coûts de l’investissement photovoltaïque pourrait être suffisamment minimisé.
Le coût d’un montant de 490.000 FCFA d’une installation photovoltaïque pour prendre en charge l’éclairage domestique composé de 10 lampes baisse considérablement et deviendrait économiquement acceptable.
Pour faire face aux difficultés liées à l’approvisionnement en produits pétroliers, aux coûts supplémentaires liés au développement et à la réhabilitation du réseau et à la flambée des factures d’électricité des ménages, il urge pour notre pays de mettre sur pied des stratégies et des concepts visant à sécuriser la production et l’approvisionnement en électricité.
La solution photovoltaïque que nous proposons fait partie d’un concept national de production et de distribution de l’électricité pour réduire la dépendance de la production électrique aux produits fossiles et pour contribuer à la lutte contre la pauvreté en réduisant les factures d’électricité des ménages sénégalais situés en milieu urbain et périurbain mais aussi et surtout les pertes économiques des petites entreprises liées aux fréquents délestages. Il s’agit de prendre en charge l’éclairage domestique des ménages par des systèmes photovoltaïques isolés et les autres appareils à forte consommation électrique tels que réfrigérateurs, climatiseurs, etc.... par le réseau thermique traditionnel.
La mise en œuvre de ce concept permet de réduire la dépendance au pétrole et le poids de la facture pétrolière qui grève le budget national à cause de la hausse vertigineuse et imprévue des cours du pétrole brut. Elle permet également de stabiliser à long terme les prix de l’électricité, d’améliorer les conditions de vie et de travail des abonnés et aux ménages de maîtriser leur consommation électrique.
Les technologies du solaire domestique sont efficaces et éprouvées. Le solaire photovoltaïque est propre, ne dégage pas de gaz à effet de serre et ne produit ni de déchets toxiques ni de pollution sonore.
Dr. Abdoulaye Taye
Enseignant à l’Université de Bambey
Coordonnateur du Forum Solaire de l’UB
Source SudQuotidien