
« Un prêt français controversé accordé au Sénégal ». Ce titre de l’article paru hier dans les colonnes de nos confrères de « La Croix » est révélateur à plus d’un titre du caractère inextricable et incommode des circonstances dans lesquelles l’enveloppe de 82 milliards de F Cfa a été allouée en guise de prêt à l’Etat du Sénégal par la France. Il s’agit précisément du prêt dont la cérémonie de signature s’est récemment tenue au ministère de l’Economie et des Finances et a réuni le ministre Abdoulaye Diop (pour la partie sénégalaise) et Son Excellence Jean Christophe Ruffin, ambassadeur de la France à Dakar. Que de péripéties et d’exigences auxquelles le Président Wade et son régime ont dû se soumettre pour prétendre bénéficier de cette manne financière qui permettra de renflouer un peu les finances publiques complètement à sec. C’est parce que souhaitant s’entourer de toutes les garanties et tenant à préserver ses intérêts et ceux de ses entrepreneurs, la France a cru bon et prudent d’assortir son geste de deux conditions majeures. Tout d’abord, Paris a, selon « La Croix », exigé des autorités sénégalaises « la réalisation d’un audit indépendant sur les impayés de l’Etat ». A travers l’appellation « impayés de l’Etat », il faut entendre les fameuses dépenses extra-budgétaires qui ont dernièrement défrayé la chronique dans le pays. Alors qu’on parlait jusqu’ici de 109 milliards de F Cfa, ces dépassements budgétaires sont estimés par nos confrères de l’Hexagone à 106 millions d’euros (soit 73 milliards de F Cfa). S’agissant de la deuxième condition posée par Nicholas Sarkozy et son régime, elle illustre à quel point les misères que le pouvoir de l’alternance a faites aux entreprises hexagonales courroucent les plus hautes autorités du pays de Marianne. D’autant qu’instruction a été donnée à Wade et son gouvernement de prendre « des mesures contre le harcèlement d’entreprises françaises par les administrations publiques sénégalaises ». Cette condition, selon « La Croix », est contenue dans un document ministériel.
Le Sénégal doit 255 milliards F Cfa au secteur privé À quel montant se chiffre de la dette du Sénégal au secteur privé ? 340 milliards de francs Cfa comme avancés par les privés nationaux ? 174 milliards tels que soutenus par le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop ? En tout cas, la guerre des chiffres continue de faire rage sur la question. D’autant que, selon les estimations des bailleurs de fonds, au lieu de 174 milliards de F Cfa officiellement annoncés, elle « s’élèverait à 255 milliards de F Cfa ». Pour les journalistes de « La Croix » qui rapportent l’information, « cette dette concerne notamment l’entreprise de travaux publics française, Eiffage Sénégal, pour un montant avoisinant les 40 millions d’euros ». Par ailleurs, nous apprenons de nos confrères que le prêt de 82 milliards de F Cfa a été obtenu par le Sénégal suite une négociation personnelle de Me Wade auprès du Président Sarkozy. À noter que ce prêt à faible taux a été confirmé hier, jeudi 18 décembre, par l’Agence française de développement. Et il intervient à la veille de l’examen du cas du Sénégal par le conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) prévu aujourd’hui, vendredi 19 décembre. Cet examen ne serait qu’une formalité. L’accord du Fmi étant acquis pour l’octroi de 36 milliards Cfa.
Hawa BOUSSO
Source: L'as
Le Sénégal doit 255 milliards F Cfa au secteur privé À quel montant se chiffre de la dette du Sénégal au secteur privé ? 340 milliards de francs Cfa comme avancés par les privés nationaux ? 174 milliards tels que soutenus par le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop ? En tout cas, la guerre des chiffres continue de faire rage sur la question. D’autant que, selon les estimations des bailleurs de fonds, au lieu de 174 milliards de F Cfa officiellement annoncés, elle « s’élèverait à 255 milliards de F Cfa ». Pour les journalistes de « La Croix » qui rapportent l’information, « cette dette concerne notamment l’entreprise de travaux publics française, Eiffage Sénégal, pour un montant avoisinant les 40 millions d’euros ». Par ailleurs, nous apprenons de nos confrères que le prêt de 82 milliards de F Cfa a été obtenu par le Sénégal suite une négociation personnelle de Me Wade auprès du Président Sarkozy. À noter que ce prêt à faible taux a été confirmé hier, jeudi 18 décembre, par l’Agence française de développement. Et il intervient à la veille de l’examen du cas du Sénégal par le conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) prévu aujourd’hui, vendredi 19 décembre. Cet examen ne serait qu’une formalité. L’accord du Fmi étant acquis pour l’octroi de 36 milliards Cfa.
Hawa BOUSSO
Source: L'as