
La pratique est aussi vieille que le monde. Et dans beaucoup de villages du Fouladou, des chefs de famille font recours aux chasseurs de sorciers et jeteurs de mauvais sort pour venger la mort d'un des leurs. Dans le département de Vélingara, ces chasseurs de sorciers continuent de faire montre de leur savoir mystique dans des villages comme Saré Woura, Koundiama, Saré Samba et ailleurs dans la communauté rurale de Linkering. Ils se surnomment «Inter Dollé» et «Solamina», le chef de la bande qui comprend aussi quelques jeunes tous originaires de la Guinée Conakry. À Saré Woura, localité située à 6 km de Linkéring, le groupe de chasseurs de sorciers a été invité par des jeunes du village qui déplorent les décès très fréquents qui frappent la frange jeune. Pour mettre fin à de tels «massacres», les jeunes de ce patelin du Pakane, peuplé de Peulhs, ont loué les services des chasseurs que sont «Inter Dollé» et Solamina, pour dénicher de façon mystique ces «mangeurs d'hommes et briseurs de carrières.»
«Noms avons noté depuis un certain temps plusieurs décès qui frappent des personnes à la fleur de l'âge dans nos villages respectifs. Avec ces chasseurs de sorciers, nous pensons que la situation changera et que tous les anthropophages seront découverts au grand jour», a confié un jeune de Saré Woura. Fondant un grand espoir sur ces chasseurs de sorciers, les jeunes du village de Saré Woury ont choisi l'entrée de cette bourgade pour accueillir leurs hôtes.
Sur les lieux, les chasseurs de «bouffeurs d'hommes» ont installé leur siège pour le temps d'une journée afin de découvrir les vrais sorciers qui tuent les jeunes de la localité. Gris-gris, cornes d'animaux rares, des bouteilles, des calebasses, des peaux d'animaux, etc., ornent le site. Recouverts de pagne tout rouge, les chasseurs des «mangeurs d'hommes» tapaient leur tamtam qui résonnent très loin dans la localité. C'est le début de la cérémonie pour les hôtes du village de Saré Woura, qui ont commencé la séance d'exorcisation par des chansons et refrains bizarres, dont seuls les membres du groupe arrivent à décrypter le contenu du message.
Une femme et un homme se racontent
Quelques minutes plus tard, Inter Dollé et Solamina, les chasseurs de sorciers sont rejoints dans la piste par une femme, la quarantaine, habitant le village de Saré Woura. Toute nue, cette dame dont nous tairons volontairement le nom est descendue dans l’arène en esquissant des pas de danses au grand regret de ses parents. «Une sorcière est dans le filet. Elle dénonce ses agissements et ceux des autres qui l'aidaient dans son forfait mystique », a expliqué un vieux sous le couvert de l'anonymat. Après la dame, un homme s'est présenté avec le même comportement baroque.
Dans le cercle formé par les chasseurs de sorciers, les deux personnes rattrapées par leur passé ont cité une liste de personnes dont ils ont ôté la vie par la voie de la sorcellerie. La dame avoue avoir tué 8 individus et l'homme compte quant à lui 3 victimes. C'était suffisant pour que des conflits éclatent et que des voix s'élèvent pour se venger publiquement. Il a fallu l'intervention du Pcr de Linkéring Mamadou Bayo pour que le calme revienne. Cette autorité a finalement renvoyé Solamina et sa suite de sa communauté rurale.
Moussa Sibo MBALLO
Source Walf Grand Place
«Noms avons noté depuis un certain temps plusieurs décès qui frappent des personnes à la fleur de l'âge dans nos villages respectifs. Avec ces chasseurs de sorciers, nous pensons que la situation changera et que tous les anthropophages seront découverts au grand jour», a confié un jeune de Saré Woura. Fondant un grand espoir sur ces chasseurs de sorciers, les jeunes du village de Saré Woury ont choisi l'entrée de cette bourgade pour accueillir leurs hôtes.
Sur les lieux, les chasseurs de «bouffeurs d'hommes» ont installé leur siège pour le temps d'une journée afin de découvrir les vrais sorciers qui tuent les jeunes de la localité. Gris-gris, cornes d'animaux rares, des bouteilles, des calebasses, des peaux d'animaux, etc., ornent le site. Recouverts de pagne tout rouge, les chasseurs des «mangeurs d'hommes» tapaient leur tamtam qui résonnent très loin dans la localité. C'est le début de la cérémonie pour les hôtes du village de Saré Woura, qui ont commencé la séance d'exorcisation par des chansons et refrains bizarres, dont seuls les membres du groupe arrivent à décrypter le contenu du message.
Une femme et un homme se racontent
Quelques minutes plus tard, Inter Dollé et Solamina, les chasseurs de sorciers sont rejoints dans la piste par une femme, la quarantaine, habitant le village de Saré Woura. Toute nue, cette dame dont nous tairons volontairement le nom est descendue dans l’arène en esquissant des pas de danses au grand regret de ses parents. «Une sorcière est dans le filet. Elle dénonce ses agissements et ceux des autres qui l'aidaient dans son forfait mystique », a expliqué un vieux sous le couvert de l'anonymat. Après la dame, un homme s'est présenté avec le même comportement baroque.
Dans le cercle formé par les chasseurs de sorciers, les deux personnes rattrapées par leur passé ont cité une liste de personnes dont ils ont ôté la vie par la voie de la sorcellerie. La dame avoue avoir tué 8 individus et l'homme compte quant à lui 3 victimes. C'était suffisant pour que des conflits éclatent et que des voix s'élèvent pour se venger publiquement. Il a fallu l'intervention du Pcr de Linkéring Mamadou Bayo pour que le calme revienne. Cette autorité a finalement renvoyé Solamina et sa suite de sa communauté rurale.
Moussa Sibo MBALLO
Source Walf Grand Place