
A la douleur liée à la mort de Mamadou Sina Sidibé et aux nombreux blessés dans les rangs des manifestants et des forces de sécurité, s’ajoute aussi un lourd tribut matériel. A ce sujet, on déplore entre autres la perte d’une immense quantité de documents, considérés presque comme la mémoire de toute une région. La Brigade de gendarmerie offre encore un spectacle indescriptible. Dans la cour, reposent cinq épaves de véhicules et quatre motos calcinées. A l’intérieur, dans les chambres à coucher, le feu a accompli d’immenses dégâts.
De même, des dégâts ont été notés à la Brigade mobile de sûreté, où un véhicule et une moto ont notamment été détruits. Les manifestants ont par aileurs mis le feu aux trois bâtiments, détruisant tous les objets qui étaient à l’intérieur. Les armes ont également disparu.
Les bureaux sont partout jonchés de papiers. Quelques machines à écrire, des tables renversées font aussi partie des objets qui couvrent le sol.
Même spectacle au service de l’Urbanisme : après avoir défoncé les portes et mis le feu aux locaux, les étudiants et autres manifestants n’ont rien laissé sur leur passage.
Le Tribunal départemental porte encore les stigmates des violences de mardi dernier. Dans la cour, des feuilles volantes tapissent le sol : actes de naissance, documents d’enquête, certificats de non-inscription à la naissance, etc.
Bref, c’est une bonne partie de la mémoire du département qui a été réduite à néant. En effet, la salle des archives du tribunal a pris feu. Rares objets de souvenir, deux armoires sont encore debout.
A l’intérieur du bâtiment, les portes et les ampoules ont été arrachées. Et parmi les objets qui jonchent le sol, des débris de verre. Ici, la cendre et le brulé sont partout.
Le président du tribunal, Gorgui Diouf, explique que ‘’les gens ont emporté tout ce qu’ils pouvaient et détruit le reste’’.
Il indique que les manifestants sont arrivés alors que se tenait une audience de conciliation. Ce qui l’a obligé à se réfugier dans les toilettes avec les justiciables. Leur calvaire durera plus trois heures, avant qu’ils ne puissent se dérober.
La désolation règne aussi à l’inspection départementale de l’Education nationale. ‘’Ici, tout est à reconstruire’’, affirme l’inspecteur Aliou Sylla. M Sylla explique que ‘’les archives ont pris feu’’, détruisant ainsi ‘’50 ans de mémoire’’ du département.
A la préfecture, quatre véhicules calcinés trônent dans la cour. Plus important encore, les destructions ont emporté ‘’toute la mémoire’’ de la région. ‘’Plus de 50 ans d’archives parties en fumée’’, explique avec tristesse le préfet.
Dans la cour, à même le sol, des bulletins de renseignement, des lettres, des PV d’enquêtes, des toitures arrachées et de la cendre meublent le décor sur fond d’une odeur de brûlé.
Non loin de là, le Bureau de poste a eu son lot de saccage tout comme le domicile du préfet où le feu a tout ravagé sur son passage, réduisant en cendre tous les biens du représentant de l’Etat. Véhicules, armoires, bijoux, rien n’a échappé aux flammes.
Le préfet et sa famille n’ont dû leur salut qu’en se réfugiant dans une maison voisine.
Outre les dégâts causés par les flammes dans ses locaux, la Douane déplore la disparition d’une somme de près de deux millions FCFA et des motos.
Le chef de la direction départementale du développement rural, Maguette Ndiaye, explique lui aussi que 40 sacs de riz, du maïs et du mil ont disparu de ses locaux. Ici aussi, un véhicule a été incendié.
La journée n’a pas, non plus, été du tout repos pour le gouverneur de Kédougou, Mamadou Diome, et son personnel.
Durant des heures, les manifestants ont assiégé les locaux de la gouvernance, l’obligeant à se barricader.
Selon l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, El Hadji Dramé, pas moins de cinq assauts ont été lancés contre la gouvernance qui a tenu bon grâce à la solidité de son portail.
Le gouverneur et ses compagnons seront finalement exfiltrés grâce à l’intervention du sergent Mamadou Moustapha Ndiaye, moniteur commando à la 11-ème CFV de Kédougou.
Toutes choses qui font que la machine judiciaire n’a pas tardé à se mettre en marche. Au moins jusqu’à vendredi dernier, 35 personnes avaient déjà été arrêtées. Parmi elles, onze présumées être des instigatrices.
Source: APS
De même, des dégâts ont été notés à la Brigade mobile de sûreté, où un véhicule et une moto ont notamment été détruits. Les manifestants ont par aileurs mis le feu aux trois bâtiments, détruisant tous les objets qui étaient à l’intérieur. Les armes ont également disparu.
Les bureaux sont partout jonchés de papiers. Quelques machines à écrire, des tables renversées font aussi partie des objets qui couvrent le sol.
Même spectacle au service de l’Urbanisme : après avoir défoncé les portes et mis le feu aux locaux, les étudiants et autres manifestants n’ont rien laissé sur leur passage.
Le Tribunal départemental porte encore les stigmates des violences de mardi dernier. Dans la cour, des feuilles volantes tapissent le sol : actes de naissance, documents d’enquête, certificats de non-inscription à la naissance, etc.
Bref, c’est une bonne partie de la mémoire du département qui a été réduite à néant. En effet, la salle des archives du tribunal a pris feu. Rares objets de souvenir, deux armoires sont encore debout.
A l’intérieur du bâtiment, les portes et les ampoules ont été arrachées. Et parmi les objets qui jonchent le sol, des débris de verre. Ici, la cendre et le brulé sont partout.
Le président du tribunal, Gorgui Diouf, explique que ‘’les gens ont emporté tout ce qu’ils pouvaient et détruit le reste’’.
Il indique que les manifestants sont arrivés alors que se tenait une audience de conciliation. Ce qui l’a obligé à se réfugier dans les toilettes avec les justiciables. Leur calvaire durera plus trois heures, avant qu’ils ne puissent se dérober.
La désolation règne aussi à l’inspection départementale de l’Education nationale. ‘’Ici, tout est à reconstruire’’, affirme l’inspecteur Aliou Sylla. M Sylla explique que ‘’les archives ont pris feu’’, détruisant ainsi ‘’50 ans de mémoire’’ du département.
A la préfecture, quatre véhicules calcinés trônent dans la cour. Plus important encore, les destructions ont emporté ‘’toute la mémoire’’ de la région. ‘’Plus de 50 ans d’archives parties en fumée’’, explique avec tristesse le préfet.
Dans la cour, à même le sol, des bulletins de renseignement, des lettres, des PV d’enquêtes, des toitures arrachées et de la cendre meublent le décor sur fond d’une odeur de brûlé.
Non loin de là, le Bureau de poste a eu son lot de saccage tout comme le domicile du préfet où le feu a tout ravagé sur son passage, réduisant en cendre tous les biens du représentant de l’Etat. Véhicules, armoires, bijoux, rien n’a échappé aux flammes.
Le préfet et sa famille n’ont dû leur salut qu’en se réfugiant dans une maison voisine.
Outre les dégâts causés par les flammes dans ses locaux, la Douane déplore la disparition d’une somme de près de deux millions FCFA et des motos.
Le chef de la direction départementale du développement rural, Maguette Ndiaye, explique lui aussi que 40 sacs de riz, du maïs et du mil ont disparu de ses locaux. Ici aussi, un véhicule a été incendié.
La journée n’a pas, non plus, été du tout repos pour le gouverneur de Kédougou, Mamadou Diome, et son personnel.
Durant des heures, les manifestants ont assiégé les locaux de la gouvernance, l’obligeant à se barricader.
Selon l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, El Hadji Dramé, pas moins de cinq assauts ont été lancés contre la gouvernance qui a tenu bon grâce à la solidité de son portail.
Le gouverneur et ses compagnons seront finalement exfiltrés grâce à l’intervention du sergent Mamadou Moustapha Ndiaye, moniteur commando à la 11-ème CFV de Kédougou.
Toutes choses qui font que la machine judiciaire n’a pas tardé à se mettre en marche. Au moins jusqu’à vendredi dernier, 35 personnes avaient déjà été arrêtées. Parmi elles, onze présumées être des instigatrices.
Source: APS