
Le pont Faidherbe relie la « Langue de Barbarie », qui polarise les quartiers de Guet Ndar, « Bas Ndar Toute » (Santhie Suuf), « Haut Ndar Toute » (Santhiou Kaw), « Gokhou Mbathie » et Hydrobase, mais aussi l’Ïle de Saint Louis constituée des quartiers « Lodo » (Nord) et « Sindooné » (Sud), à la terre ferme (Sor). L’importance stratégique et historique de cet ouvrage à la charpente métallique, qui symbolise la capitale du Nord et enjambe sur 720 mètres le grand bras du Fleuve Sénégal, est un secret de polichinelle. Son état de dégradation très avancé avait conduit l’ancien Président de la république française Jacques Chirac en visite à Saint Louis, d’engager son pays pour la réhabilitation intégrale du Pont Faidherbe. Les saint-louisiens qui ont apprécié la nouvelle de la réhabilitation à sa juste valeur n’en sont pas moins inquiets aujourd’hui que les travaux ont démarré.
La réhabilitation du Pont va durer 28 mois
Une enseigne du maître d’ouvrage, le Ministère des infrastructures et l’Agence autonome des travaux routiers (Aatr) plantée en bonne place à l’entrée du pont renseigne ; « Travaux de protection des piles du pont Faidherbe. Délai d’exécution 5 mois. Financement Groupe Agence française de développement. Entreprise Fougerolles ». Cette épitaphe suit une première qui concernait des « Travaux de renforcement des piles des deux premières travées rive gauche du pont Faidherbe ». Devant la nébuleuse qui entoure la réhabilitation avec les sorties (autorisées ?) des hommes politiques de la ville sur le pont pour rassurer leurs concitoyens, les séries de panneaux plantées au gré des tenants du dossier, les appels d’offres publiées par l’AATR dans la presse…
Les saint louisiens, notamment les opérateurs économiques, ont voulu y voir plus clair sur ce pont « unique voie de communication, mais qui menace de s’effondrer à tout moment » et qui constitue pour eux « un danger public ». Aussi, une réunion des différents acteurs (Aatr, service régional des pêches, celui de l’environnement, les autorités administratives et politiques, les élus locaux…) s’est tenue autour du préfet de Saint Louis la semaine dernière à la chambre de commerce de Saint Louis pour présenter les travaux qui vont durer 28 mois.
Les professionnels de la pêche doutent des assurances du Préfet
C’est d’ailleurs ce délai d’exécution de 28 mois qui a fait monter les opérateurs économiques de la langue de bar barbarie, notamment les professionnels de la pêche, et ceux de l’Ïle sur leurs grands chevaux. À en croire M. Diagne, la pêche est l’activité principale de la langue de barbarie et les sept sociétés de pêches dont deux usines de fabrique de glace sont inquiètes car on nous parle de réhabilitation de 28 mois alors que nous n’avons pas d’alternative pour accéder à Sor et donc aux régions intérieures pour écouler les produits halieutiques. Sa consœur la Député Mame Fatou Gueye Kayre, par ailleurs mareyeuse n’a pas cherché loin pour trancher la question. « Avant de faire une route, on prévoit avant tout une déviation. Alors, même si nous approuvons les travaux de réhabilitation du pont, qu’on nous dise où vont passer les camions frigorifiques qui quittent la Langue de Barbarie pour Dakar et les régions de l’intérieur ? », a t-elle estimé. L’hôtelier P. R. Guène pense lui à ses touristes qui sont friands d’excursions au bord du fleuve mais aussi et surtout avec les charrettes qui traversent le pont Faidherbe. « Des touristes ont porté leur choix sur Saint-Louis uniquement pour cela », dira-il. Aussi, comme on ne peut remblayer le grand bras du fleuve, « un ferry constitue la seule solution » ont – ils entonne en chœur. Décidés qu’ils sont à défendre leur gagne-pain, ils en ont appelé à qui de droit pour que leur requête soit diligentée et satisfaite car ils jugent inconcevable d’arrêter d’exercer pendant toute la durée des travaux de réhabilitation du pont Faidherbe. Le ministère des infrastructures et l’Aatr sont interpellés.
Source: Sud Quotidien
La réhabilitation du Pont va durer 28 mois
Une enseigne du maître d’ouvrage, le Ministère des infrastructures et l’Agence autonome des travaux routiers (Aatr) plantée en bonne place à l’entrée du pont renseigne ; « Travaux de protection des piles du pont Faidherbe. Délai d’exécution 5 mois. Financement Groupe Agence française de développement. Entreprise Fougerolles ». Cette épitaphe suit une première qui concernait des « Travaux de renforcement des piles des deux premières travées rive gauche du pont Faidherbe ». Devant la nébuleuse qui entoure la réhabilitation avec les sorties (autorisées ?) des hommes politiques de la ville sur le pont pour rassurer leurs concitoyens, les séries de panneaux plantées au gré des tenants du dossier, les appels d’offres publiées par l’AATR dans la presse…
Les saint louisiens, notamment les opérateurs économiques, ont voulu y voir plus clair sur ce pont « unique voie de communication, mais qui menace de s’effondrer à tout moment » et qui constitue pour eux « un danger public ». Aussi, une réunion des différents acteurs (Aatr, service régional des pêches, celui de l’environnement, les autorités administratives et politiques, les élus locaux…) s’est tenue autour du préfet de Saint Louis la semaine dernière à la chambre de commerce de Saint Louis pour présenter les travaux qui vont durer 28 mois.
Les professionnels de la pêche doutent des assurances du Préfet
C’est d’ailleurs ce délai d’exécution de 28 mois qui a fait monter les opérateurs économiques de la langue de bar barbarie, notamment les professionnels de la pêche, et ceux de l’Ïle sur leurs grands chevaux. À en croire M. Diagne, la pêche est l’activité principale de la langue de barbarie et les sept sociétés de pêches dont deux usines de fabrique de glace sont inquiètes car on nous parle de réhabilitation de 28 mois alors que nous n’avons pas d’alternative pour accéder à Sor et donc aux régions intérieures pour écouler les produits halieutiques. Sa consœur la Député Mame Fatou Gueye Kayre, par ailleurs mareyeuse n’a pas cherché loin pour trancher la question. « Avant de faire une route, on prévoit avant tout une déviation. Alors, même si nous approuvons les travaux de réhabilitation du pont, qu’on nous dise où vont passer les camions frigorifiques qui quittent la Langue de Barbarie pour Dakar et les régions de l’intérieur ? », a t-elle estimé. L’hôtelier P. R. Guène pense lui à ses touristes qui sont friands d’excursions au bord du fleuve mais aussi et surtout avec les charrettes qui traversent le pont Faidherbe. « Des touristes ont porté leur choix sur Saint-Louis uniquement pour cela », dira-il. Aussi, comme on ne peut remblayer le grand bras du fleuve, « un ferry constitue la seule solution » ont – ils entonne en chœur. Décidés qu’ils sont à défendre leur gagne-pain, ils en ont appelé à qui de droit pour que leur requête soit diligentée et satisfaite car ils jugent inconcevable d’arrêter d’exercer pendant toute la durée des travaux de réhabilitation du pont Faidherbe. Le ministère des infrastructures et l’Aatr sont interpellés.
Source: Sud Quotidien