
Dans son analyse du discours, le ministre de la Communication a, dans un premier temps, souligné la nature laïque du discours du chef de l’Etat. Ce dernier a en effet rappelé que le Sénégal est un Etat laïc dont les lois et les institutions ne sont basées sur aucune des religions. Ensuite, par rapport aux actions qu’il a faites à l’endroit de la communauté chrétienne, le ministre rectifie en soutenant que le président n’a jamais dit qu’ils (les Chrétiens) sont ingrats et qu’ils ne sont pas reconnaissants à son égard. « Sincèrement, ce n’est pas le sens de ses propos », a précisé Guirassy. Puis il a ajouté : « Je ne pense pas qu’on puisse voir une seule once de colère ou d’indignation ou une seule référence à un manque de reconnaissance de la communauté ».
Par rapport à la lettre ouverte de l’abbé André Latyr Ndiaye, en réaction à ces propos du chef de l’Etat soulignant que « le bien n’aime pas le bruit », le ministre de la Communication a déploré la virulence de la missive. Pour lui, le curé de Gorée est un homme de grande ouverture. Pour M. Guirassy, le chef de l’Etat et le gouvernement ne se reconnaissent pas dans cette lettre. Et, selon le ministre, le curé a été abusé lorsqu’il parle d’indignation.
Rappelant les valeurs d’ouverture et de tolérance qui constituent le fondement de la culture sénégalaise, Moustapha Guirassy estime qu’il est essentiel de préserver ce que nous avons « de si fondamental et de précieux » et qui constitue le patrimoine spirituel du Sénégal. Selon lui, le chef de l’Etat ainsi que le Premier ministre comptent sur le sens de la responsabilité des médias, des leaders d’opinion et des politiques pour « refermer cette brèche » qui constitue une menace pour la cohésion nationale.
Maguette NDONG
Source Le Soleil