
Les difficultés qu'éprouvent ces derniers jours les consommateurs, particulièrement les ménagères, à mettre la main sur les bonbonnes de gaz n'ont rien à voir avec une pénurie. Elles sont plus la résultante de rétention de stocks pratiquée par des commerçants peu scrupuleux, à en croire le président de l'Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen). Un argument que Momar Ndao fonde sur le fait que la semaine dernière, au cours d'une rencontre du Conseil de la consommation, le représentant du ministère de l'Economie et des Finances avait clairement assuré qu'un butanier de 2500 tonnes était en train de décharger et qu'un autre de 4000 tonnes était en route. M. Ndao, qui dit ne pas être au courant d'une pénurie, se veut sans ambages : «il ne devrait pas y avoir de rupture et pour nous, il n'y a pas de rupture». Pour tirer les choses au clair, il exhorte le ministère du Commerce à procéder aux vérifications nécessaires sur le terrain. Et à «réprimer toute velléité de rétention de stocks». Dans une logique d'éviter de pareils désagréments, M. Ndao invite l'Etat «à s'organiser pour qu'il n'y ait plus de rupture de gaz. Parce que le gaz est aujourd'hui un produit crucial dans la gestion des repas dans les foyers». En effet, selon Momar Ndao, «les dépenses en combustibles sont extrêmement chères et coûtent au moins 1000 francs par foyer et par jour. C'est pourquoi le gouvernement doit régler de manière définitive cette question et rendre effective la stabilité du prix du gaz». Mieux, souligne Momar Ndao, «il faut que l'augmentation des prix des hydrocarbures se répercutent sur des produits autres que les bouteilles de gaz de 2,5 et 6 kilos qui doivent bénéficier de la stabilité des prix».
Birane Lo
Source Le Populaire
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