
Le mur juxtaposant la voie ferrée, qui a son histoire bien à elle, mène vers le quartier lssa Mbengue. Précisément dans la demeure où s'est produit le meurtre effroyable de la vieille Maïmouna Dione, plus connue sous le nom de Maï. Célèbre, il fut un temps à cause du danger que représentait la traversée du rail de nuit comme de jour, Pikine Guinaw rail trouve son identité du moment dans le meurtre tragique de Maï Dione, dont le corps découpé en morceaux a été retrouvé le samedi 29 août dernier dans sa propre chambre.
Deux petites tentes sont dressées devant deux maisons différentes, mais voisines. L'une se dresse dans la maison où Maï louait une chambre depuis 20 ans avec ses sept enfants. La deuxième tente fait juste face au mur du rail et n'abrite que quelques hommes. D'un air faussement indifférent, ils repèrent spontanément toute présence étrangère. Une vigilance qui se comprend, puisqu'il y a moins d'une semaine de cela, il s'est passé un événement qui oblige tout le monde à se méfier.
Sous la première tente, il y a du monde, en majorité des femmes de tous âges et assis en cercle. Se plaçant au milieu, un homme demande s'il y a dans l'assistance une personne à qui la défunte Maï devrait quelque chose. «Si c'est le cas, qu'elle se signale. En revanche, ceux qui ont une dette envers Maï; c'est leur problème.» Une question routinière qu'on pose à l'occasion de la mort d'un musulman, puisqu'on ne va pas dans la tombe avec des dettes. Aujourd'hui (mardi ler septembre), c'est la levée du corps de Maï Dione, la suppliciée, à l'hôpital Le Dantec, puis l'enterrement au cimetière de Yoff aux environs de 12 h.
Une multitude de femmes toutes en voiles de différentes couleurs s'étire. Le visage triste, le regard hagard, on ne parle que du sort fait à Maï Dione. Ils n'en reviennent toujours pas. Car, explique Ousmane Mbengue, ami proche de la défunte et un des premiers témoins de la, découverte du macabre, «Maï était très pieuse et avait l'habitude d'aller prier à la mosquée le matin. Sûrement, c'est ce jour-là, après que son fils est parti et a laissé la porte entrouverte, que le criminel est entré dans la maison pour commettre son forfait.» Apprenti mécanicien, Mansour, la vingtaine, un des fils de Mai, avait l'habitude de quitter tôt la maison pour aller prendre son voisin et collègue d'atelier. Ce matin-là, en toute quiétude, il a dit au revoir à sa maman, sans jamais penser un instant que quelques minutes plus tard un tueur viendrait visiter sa mère, D'ailleurs, c'est Mansour qui a poussé les voisins à défoncer la porte de leur chambre, soucieux de ce qui se passe après plus d'une journée sans les nouvelles de sa maman.
Ndeye Awa lo Aïssatou THIOYE et Théodore SEMEDO
Source Walf Grand Place
Deux petites tentes sont dressées devant deux maisons différentes, mais voisines. L'une se dresse dans la maison où Maï louait une chambre depuis 20 ans avec ses sept enfants. La deuxième tente fait juste face au mur du rail et n'abrite que quelques hommes. D'un air faussement indifférent, ils repèrent spontanément toute présence étrangère. Une vigilance qui se comprend, puisqu'il y a moins d'une semaine de cela, il s'est passé un événement qui oblige tout le monde à se méfier.
Sous la première tente, il y a du monde, en majorité des femmes de tous âges et assis en cercle. Se plaçant au milieu, un homme demande s'il y a dans l'assistance une personne à qui la défunte Maï devrait quelque chose. «Si c'est le cas, qu'elle se signale. En revanche, ceux qui ont une dette envers Maï; c'est leur problème.» Une question routinière qu'on pose à l'occasion de la mort d'un musulman, puisqu'on ne va pas dans la tombe avec des dettes. Aujourd'hui (mardi ler septembre), c'est la levée du corps de Maï Dione, la suppliciée, à l'hôpital Le Dantec, puis l'enterrement au cimetière de Yoff aux environs de 12 h.
Une multitude de femmes toutes en voiles de différentes couleurs s'étire. Le visage triste, le regard hagard, on ne parle que du sort fait à Maï Dione. Ils n'en reviennent toujours pas. Car, explique Ousmane Mbengue, ami proche de la défunte et un des premiers témoins de la, découverte du macabre, «Maï était très pieuse et avait l'habitude d'aller prier à la mosquée le matin. Sûrement, c'est ce jour-là, après que son fils est parti et a laissé la porte entrouverte, que le criminel est entré dans la maison pour commettre son forfait.» Apprenti mécanicien, Mansour, la vingtaine, un des fils de Mai, avait l'habitude de quitter tôt la maison pour aller prendre son voisin et collègue d'atelier. Ce matin-là, en toute quiétude, il a dit au revoir à sa maman, sans jamais penser un instant que quelques minutes plus tard un tueur viendrait visiter sa mère, D'ailleurs, c'est Mansour qui a poussé les voisins à défoncer la porte de leur chambre, soucieux de ce qui se passe après plus d'une journée sans les nouvelles de sa maman.
Ndeye Awa lo Aïssatou THIOYE et Théodore SEMEDO
Source Walf Grand Place