
La koritè est appréhendée par la communauté musulmane sur tous les plans en achats. Raison pour laquelle les marchés et alentours sont bondés de monde. Le motif reste le même pour chacun. Mais l’affluence est marquée par une dominance féminine. Rama « Je suis au marché pour faire des achats pour la fête, je veux que le jour – j, tout soit nickel parce que la koritè consacre un mois de pénitence. Donc, il est normal qu’on se fasse plaisir et pour la circonstance. J’ai déjà acheté de la soie parce que c’est la tendance du moment. Je l’ai même amenée chez mon couturier, il ne me reste que les bijoux et un ensemble chaussures et sac ». Si les uns ont presque fini leurs shoppings, il n’en est pas de même pour les autres qui restent indécis. C’est le cas de Maïmouna « je suis arrivée ici vers 13H et vous voyez ; il est presque 17H et je n’arrive pas encore à acheter quelque chose car toutes les boutiques ont les mêmes articles. Soit, c’est de la soie, du « perlage » ou du « gagnila ». Et, je ne veux ni l’un ni l’autre car j’ai horreur de faire ce que tout le monde fait ». A trop vouloir sortir du lot, se singulariser de la masse, on risque de ne pas être à temps le jour de la fête. Et pour sa gouverne, qu’elle sache que la nouvelle donne, c’est aussi, le « Sari » à l’indienne ou à la vaidehi (la célèbre actrice de la série éponyme qui fait fureur).
L’affluence est au summum au marché hlm où malgré les eaux de pluie mélangées à celles nauséabondes qui sortent des égouts, les visiteurs pataugent et les commerçants ne savent plus où donner de la tête. L’un d’eux explique « mon étal est pris par les eaux car je vends à même le sol. Maintenant, je suis obligé d’acheter du bois pour en faire une cantine de fortune. Ce n’est pas facile et ce sont des dépenses de plus ». Les inondations font aussi des victimes. Ce qui n’arrange en rien la situation. Paradoxalement, ce triste constat va de pair avec un décor où l’ambiance est joyeuse : du tintamarre des vendeurs à la criée, de la sonorisation à longueur de journée tout y passe « c’est le marché des grands jours » précise Seynabou, commerçante avant de continuer « mais attention, il y a aussi des voleurs qui sont aux aguets et attendent la moindre inattention de leurs proies ».
Malgré la crise, les tailleurs et les marchés refusent du monde
A coté des marchands, il y a les ateliers de couture qui refusent du monde. «Depuis la semaine dernière, je ne prends plus de commande car je suis saturé. Certaines clientes se fâchent mais, je couds selon la limite du possible. Je ne veux pas avoir de problèmes avec quiconque mais elles ne le comprennent pas ainsi. Je fais de mon mieux pour livrer les commandes à date échue » nous dit Mbaye SECK, tailleur à Ben Tally. Ne quittons pas de sitôt le marché hlm et alentours où le brouhaha semble y élire domicile. « C’est un peu difficile de faire ses courses tranquillement, il y a trop de bruit. Vendeurs et acheteurs n’arrivent même pas à s’entendre et le pire c’est qu’il y a des voleurs qui s’immiscent et des gens qui ne sont là que pour faire du lèche-vitrine. Personnellement, je n’aime pas cette situation. C’est la raison pour laquelle j’ai fait mes achats depuis belles lurettes mais j’accompagne ma copine, qui d’habitude, faisait la même chose. Malheureusement cette fois-ci, elle a reçu son argent tardivement » rumine Fanta. Boubacar vendeurs de chaussures confirme les propos de FANTA « franchement les sénégalais aiment faire les choses à la dernière minute. Je comprends que pour la majeure partie, c’est l’argent qui leur fait défaut. J’avoue qu’avec la crise ce n’est pas chose aisée et nous commerçants, on la sent nettement car nos bagages ne se vendent plus comme de petits pains. Et on est obligé de brader à vils prix ».
La situation économique actuelle du pays n’aidant pas, la koritè devient un casse- tête pour certains parents. « Ce qui me préoccupe, ce sont mes enfants, mon mari et moi allons mettre nos vieux habits car ce sont eux qui priment d’abord. Jamais on ne leur laisserait faire pareil que nous car ils ne vont rien comprendre. La situation est critique et si on se mettait à acheter de nouveaux vêtements, on n’aurait pas de quoi manger. Il faut savoir se passer de certaines envies pour se focaliser sur l’essentiel ». L’avis de Mme FALL est raisonnable et doit être de mise puisque les temps sont durs et qu’on devrait prendre de la hauteur dans une situation donnée.
La koritè pointe le bout de son nez avec une appréhension différente. Tantôt soucieuse car la vie est dure et la crise économique touche toutes les couches sociales. Tantôt gaie car c’est la consécration d’un mois de jeûne, d’abstinence, de pénitence et de dévotion à Allah et à son prophète MOHAMED (psl). Mais la connotation qu’en fait une partie de la communauté musulmane et qui, devrait être d’ordre religieux est autre. Elle est plutôt marquée par des gâchis incommensurables, vue les préparatifs qui tournent autour de l’aïd el fitr .Qu’ Allah accepte notre jeûne. DEWENATY.
Rokhaya Nar DIOP
Source Siweul.com
L’affluence est au summum au marché hlm où malgré les eaux de pluie mélangées à celles nauséabondes qui sortent des égouts, les visiteurs pataugent et les commerçants ne savent plus où donner de la tête. L’un d’eux explique « mon étal est pris par les eaux car je vends à même le sol. Maintenant, je suis obligé d’acheter du bois pour en faire une cantine de fortune. Ce n’est pas facile et ce sont des dépenses de plus ». Les inondations font aussi des victimes. Ce qui n’arrange en rien la situation. Paradoxalement, ce triste constat va de pair avec un décor où l’ambiance est joyeuse : du tintamarre des vendeurs à la criée, de la sonorisation à longueur de journée tout y passe « c’est le marché des grands jours » précise Seynabou, commerçante avant de continuer « mais attention, il y a aussi des voleurs qui sont aux aguets et attendent la moindre inattention de leurs proies ».
Malgré la crise, les tailleurs et les marchés refusent du monde
A coté des marchands, il y a les ateliers de couture qui refusent du monde. «Depuis la semaine dernière, je ne prends plus de commande car je suis saturé. Certaines clientes se fâchent mais, je couds selon la limite du possible. Je ne veux pas avoir de problèmes avec quiconque mais elles ne le comprennent pas ainsi. Je fais de mon mieux pour livrer les commandes à date échue » nous dit Mbaye SECK, tailleur à Ben Tally. Ne quittons pas de sitôt le marché hlm et alentours où le brouhaha semble y élire domicile. « C’est un peu difficile de faire ses courses tranquillement, il y a trop de bruit. Vendeurs et acheteurs n’arrivent même pas à s’entendre et le pire c’est qu’il y a des voleurs qui s’immiscent et des gens qui ne sont là que pour faire du lèche-vitrine. Personnellement, je n’aime pas cette situation. C’est la raison pour laquelle j’ai fait mes achats depuis belles lurettes mais j’accompagne ma copine, qui d’habitude, faisait la même chose. Malheureusement cette fois-ci, elle a reçu son argent tardivement » rumine Fanta. Boubacar vendeurs de chaussures confirme les propos de FANTA « franchement les sénégalais aiment faire les choses à la dernière minute. Je comprends que pour la majeure partie, c’est l’argent qui leur fait défaut. J’avoue qu’avec la crise ce n’est pas chose aisée et nous commerçants, on la sent nettement car nos bagages ne se vendent plus comme de petits pains. Et on est obligé de brader à vils prix ».
La situation économique actuelle du pays n’aidant pas, la koritè devient un casse- tête pour certains parents. « Ce qui me préoccupe, ce sont mes enfants, mon mari et moi allons mettre nos vieux habits car ce sont eux qui priment d’abord. Jamais on ne leur laisserait faire pareil que nous car ils ne vont rien comprendre. La situation est critique et si on se mettait à acheter de nouveaux vêtements, on n’aurait pas de quoi manger. Il faut savoir se passer de certaines envies pour se focaliser sur l’essentiel ». L’avis de Mme FALL est raisonnable et doit être de mise puisque les temps sont durs et qu’on devrait prendre de la hauteur dans une situation donnée.
La koritè pointe le bout de son nez avec une appréhension différente. Tantôt soucieuse car la vie est dure et la crise économique touche toutes les couches sociales. Tantôt gaie car c’est la consécration d’un mois de jeûne, d’abstinence, de pénitence et de dévotion à Allah et à son prophète MOHAMED (psl). Mais la connotation qu’en fait une partie de la communauté musulmane et qui, devrait être d’ordre religieux est autre. Elle est plutôt marquée par des gâchis incommensurables, vue les préparatifs qui tournent autour de l’aïd el fitr .Qu’ Allah accepte notre jeûne. DEWENATY.
Rokhaya Nar DIOP
Source Siweul.com