
Le Magal de Touba commémore le départ en exil, en 1895, du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. L’événement est devenu un prétexte, pour bien des employés de ne pas aller au travail. Il est célébré annuellement par les musulmans, les mourides en particulier. Ce que constatant, le président Wade, qui se réclame de cette confrérie, veut faire de cette commémoration un jour férié. Il argumentera que le Magal est commémoré même aux Etats-Unis d’Amérique et qu’à l’occasion la quasi totalité du Sénégal est inerte, parce que tous les chemins menant à Touba. Ce qui est vrai.
Mais, fondamentalement, son dessein est politicien : se réconcilier l’électorat mouride et entrer dans l’histoire. Il sait que si le Maouloud, la Tabaski et la Korité sont des événements célébrés par l’ensemble des musulmans du monde, ce n’est pas le cas du Magal. C’est ce qui fait que l’administration exige des travailleurs qui veulent aller le commémorer à Touba une demande de permission. Wade veut faire plus et mieux, pour que les mourides lui rendent éternellement grâce. Il va accélérer le projet de loi, qui pourrait être voté en début d’année prochaine. Il a, déjà, imputé le dossier à ses conseillers juridiques et leur a donné l’ordre d’aller vite. Ceci, pour recevoir en retour un autre ascenseur : une délégation envoyée par le khalife général des mourides à l’inauguration de sa statue symbolisant la « renaissance africaine ».
Mais, de ce côté là, il risque d’investir à perte. Son projet risque de couler, malgré le fait que les jours de Magal le pays entier est en arrêt. Mais pour faire de l’événement un jour férié, il risque d’avoir toutes les difficultés à trouver le consensus avec les autres confréries. Il s’y ajoute que le Sénégal est un pays laïc, où les Chrétiens ont toutes leurs fêtes chômées et payées. La foi du colonisateur français est passée par là. Mais, en voulant servir toutes les confréries, qui ont chacune son grand événement, il va installer la farniente au Sénégal ; quand bien même que le Magal est chômé d’office par les travailleurs, du public comme du privé. Il est également la manifestation qui mobilise le plus. Wade ira-t-il jusqu’au bout de la voie que ses prédécesseurs ont éviter d’emprunter, en dépit d’être conscient de l’importance du Magal de Touba, qui accueille, maintenant, plus de trois millions de personnes ? Mais comme c’est un candidat affaibli, qui cherche un troisième mandat et qui a une assemblée mécanique, il faut s’attendre à tout.
La Redaction
Mais, fondamentalement, son dessein est politicien : se réconcilier l’électorat mouride et entrer dans l’histoire. Il sait que si le Maouloud, la Tabaski et la Korité sont des événements célébrés par l’ensemble des musulmans du monde, ce n’est pas le cas du Magal. C’est ce qui fait que l’administration exige des travailleurs qui veulent aller le commémorer à Touba une demande de permission. Wade veut faire plus et mieux, pour que les mourides lui rendent éternellement grâce. Il va accélérer le projet de loi, qui pourrait être voté en début d’année prochaine. Il a, déjà, imputé le dossier à ses conseillers juridiques et leur a donné l’ordre d’aller vite. Ceci, pour recevoir en retour un autre ascenseur : une délégation envoyée par le khalife général des mourides à l’inauguration de sa statue symbolisant la « renaissance africaine ».
Mais, de ce côté là, il risque d’investir à perte. Son projet risque de couler, malgré le fait que les jours de Magal le pays entier est en arrêt. Mais pour faire de l’événement un jour férié, il risque d’avoir toutes les difficultés à trouver le consensus avec les autres confréries. Il s’y ajoute que le Sénégal est un pays laïc, où les Chrétiens ont toutes leurs fêtes chômées et payées. La foi du colonisateur français est passée par là. Mais, en voulant servir toutes les confréries, qui ont chacune son grand événement, il va installer la farniente au Sénégal ; quand bien même que le Magal est chômé d’office par les travailleurs, du public comme du privé. Il est également la manifestation qui mobilise le plus. Wade ira-t-il jusqu’au bout de la voie que ses prédécesseurs ont éviter d’emprunter, en dépit d’être conscient de l’importance du Magal de Touba, qui accueille, maintenant, plus de trois millions de personnes ? Mais comme c’est un candidat affaibli, qui cherche un troisième mandat et qui a une assemblée mécanique, il faut s’attendre à tout.
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