
Évoqué le 3 avril dernier par le chef de l’État à la veille de la commémoration de l’indépendance du Sénégal, le poste de vice-président du Sénégal sera voté par la majorité des députés et des sénateurs. Il sera entériné par le Congrès. Le chef de l’Etat a promulgué la loi numéro 2009-22 l’instaurant. Mais son occupant pourrait, selon nos indiscrétions, ne pas être une femme. Car, le poste serait convoité par l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, par ailleurs président du parti dénommé « Rewmi ». Le mois dernier, il avait fait part à ses proches de « manœuvres » qu’il déployait pour avoir sous son contrôle le Parti démocratique sénégalais, duquel il était exclu et qu’il peine à retrouver. Par contre, il est en discussion avec le président de la République. Leur dessein serait d’installer M. Seck à la vice-présidence du Sénégal. En retour, celui-ci renoncera à se présenter à l’élection présidentielle prévue en 2012. À l’occasion, selon nos sources, il retrouvera le poste de directeur de campagne du candidat Abdoulaye Wade, comme à l’élection présidentielle de 2000. Si les « manoeuvres » de M. Seck réussissent, c’est la promesse faite aux femmes, par le chef de l’Etat, qui ne sera pas respectée. Le 3 avril dernier, Me Abdoulaye Wade avait annoncé qu’il ferait d’une femme la vice-présidente du Sénégal ou le chef du Gouvernement. Or, l’actuel Premier ministre est à son poste depuis le 1er mai. Il serait une surprise de voir Me Abdoulaye Wade limoger Me Souleymane Ndéné Ndiaye, dans le court terme. Me Ndiaye abat un travail de titan, qui accroît sa côte de popularité. Une aura qui pourra lui coûter. En tout cas, Idrissa Seck à la vice-présidence, l’autorité de Me Souleymane Ndéné Ndiaye pourrait en pâtir. L’inimitié entre les deux hommes est légendaire et viscérale. Bien d’autres responsables libéraux ne portent pas M. Seck dans leur cœur. C’est le cas du ministre, chef de cabinet du président de la République, Pape Samba Mboup, et de l’ancien ministre Farba Senghor. Entre M. Seck et l’actuel directeur de cabinet du chef de l’État, Habib Sy, ce n’est pas, également, le parfait amour. Mais, les libéraux n’iront que dans le sens indiqué par la « seule constante » de leur parti, quitte à ramer, de fait, à contre-courant de celui qui leur sera « imposé ». La tornade couve déjà.
La Redaction
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