Martha Imarisio, Italienne et monitrice de l’école de surf de Malika, risque gros. En effet, le représentant du parquet a requis une condamnation ferme de 3 mois pour le délit d’homicide involontaire pour lequel elle a comparu. Il s’est fondé sur le fait qu’au début, les parents des jeunes avaient opposé un refus aux demandes à la dame de laisser leurs progénitures participer à l’école de surf de la prévenue. C’est ainsi qu’elle, continue le Procureur, donne aux mineurs des demandes d’autorisation sur lesquelles les enfants ont signé à la place des parents. Ainsi, il s’est focalisé sur le fait que Martha savait que la plage de Malika est interdite aux baignades et au surf. Il a expliqué que la prévenue a fait preuve de négligence et de légèreté impardonnables. Avant les réquisitions du Procureur, les conseils des parents des deux victimes ont fait part de l’attitude de la prévenue qui, selon eux, n’affiche aucun regret. Pour eux, l’autorisation que détient l’Italienne se limite à l’ouverture d’une école de surf et non à l’apprentissage aux baignades qui sont interdites là-bas. Ils ont affirmé que Martha est coupable à tous les niveaux. Ils ont réclamé la somme de 40 millions FCfa en guise de dommages et intérêts. Me Malal Barry qui a défendu les intérêts de l’Italienne a demandé que les débats soient dépassionnés. Il s’est aussi inscrit en faux aux déclarations du Procureur en expliquant que le surf se fait dans les plages où la mer est constamment agitée, comme à Malika. Il a dit que les dispositions de l’article 307 du Code pénal ne peuvent pas être appliquées à la prévenue, puisqu’elle était absente au moment de l’accident. Il a plaidé la relaxe de Martha. Au cours des débats d’audience, Martha Imarisio a fait savoir que le jour du drame, elle s’était rendue en ville. Comme les cours de surf débutent à 16 heures, les élèves ont commencé à se baigner en attendant l’heure. «À mon arrivée, les enfants étaient dans l’eau en train d’être emportés par le courant. C’est ainsi que j’ai pris ma planche, mais je n’ai pu sauver que B.S, les deux autres sont morts noyés», a confessé l’Italienne. Elle a également soutenu qu’elle considère ses petits comme les siens et qu’elle venait d’être au courant qu’ils étaient à son école sans l’aval de leurs géniteurs, puisqu’ils sont dans l’école depuis 2008. Mais elle est démentie par le rescapé B.S qui a dit que les baignades faisaient partie des cours et que leur monitrice n’était pas absente ce jour-là. Martha Imarisio a ouvert une école de surf à Malika. Plusieurs jeunes y sont inscrits. Au cours d’une séance, deux jeune, S.B.G et M.S sont noyés. La responsabilité de Martha étant engagée, elle a été arrêtée, placée sous mandat de dépôt depuis le 05 janvier dernier et jugée hier par le tribunal des flagrants délits de Dakar qui a mis l’affaire en délibéré jusqu’au 22 janvier prochain.
MAKHALY NDIACK NDOYE
Source L'Observateur
MAKHALY NDIACK NDOYE
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