
Dans notre pays, faut-il le rappeler, 10% des populations sont des personnes handicapées. Des personnes victimes de marginalisation. D’où un besoin urgent de plaidoyer et de sensibilisation, car il ne suffit point de signer ou de ratifier une convention internationale. Ces textes ne sont en fait que des instruments servant à faire valoir des droits. Handicap, pour sa part, s’emploie à appuyer et à renforcer les associations de personnes handicapées dont la fédération nationale des personnes handicapées, dirigée par Yatma Fall. L’initiative Les Droits en actions vise, entre autres, à agir pour un changement effectif des politiques publiques en matière de gestion des personnes handicapées. En ce qui concerne la convention internationale sur les droits des personnes handicapées, 143 pays l’ont déjà signée et ratifiée. En Afrique de l’Ouest des pays comme le Mali, le Niger, la Guinée, le Burkina et la Sierra-Leone l’ont déjà fait. Selon Aida Sarr, directrice régionale par intérim du bureau Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord de la décennie africaine des personnes handicapées, l’initiative « Les Droits en actions » favorise une approche multi-acteurs impliquant les différents organisations de la société civile à toutes les étapes. D’ailleurs, des comités consultatifs sont mis en place au niveau régional (Afrique de l’Ouest) et au niveau national, dans chaque pays cible. La philosophie et la méthode de l’initiative sont basées sur une approche inclusive du développement. Plus précisément, l’objectif est que les organisations de la société civile, y compris les organisations de personnes handicapées, puissent utiliser leurs expériences et leurs compétences pour influencer le développement de politiques et de pratiques à tous les niveaux. L’étude s’attachera en particulier à rechercher dans les 6 pays couverts par le projet Decisiph (Burkina, Mali, Niger, Sierra-Leone, Togo, Sénégal) en sus du Bénin, des exemples dans lesquels les personnes handicapées et leurs organisations ont participé activement aux processus de prise de décisions et ont influencé les politiques publiques locales.
Mamadou Lamine DIATTA
Source Le Soleil