
De l’avis des acteurs du tourisme, ces dernières années, le secteur traverse une crise structurelle, malgré sa position de deuxième pilier de l’économie sénégalaise après la pêche. Une situation qui contraste véritablement avec la politique de construction tous azimuts de nouveaux hôtels alors que le nombre de touristes qui rentrent chaque année au Sénégal se réduit comme peau de chagrin du fait de l’effet cumulé de plusieurs facteurs endogènes et exogènes.
Sur la Petite Côte, zone dédiée au tourisme balnéaire par excellence, les hôtels n’affichent plus complet même en période de haute saison touristique, c’est-à-dire entre novembre, décembre et janvier. C’est la raison pour laquelle, à l’orée de l’ouverture de la nouvelle saison touristique qui débute aujourd’hui, certains acteurs du secteur affichent un optimisme mesuré. Bien plus, ils sont partagés entre doute et espoir quant au déroulement de la nouvelle saison même s’ils s’accordent à dire que certains tours opérateurs ont renouvelé leurs contrats avec des hôtels de la Petite Côte dont Mbour est le point névralgique. Comme les autres années, tout laisse croire que ce ne sera pas le grand rush au niveau de la station balnéaire de Saly. Selon Boubacar Sabaly, secrétaire général du Syndicat d’initiative du tourisme de Mbour, officiellement, il y a 380 000 visiteurs qui viennent pour le tourisme balnéaire au Sénégal. Parmi eux 150 000 touristes jettent leur dévolu sur les belles plages et le soleil de Saly Portugal. Et selon le secrétaire général du Syndicat d’initiative du tourisme de Mbour, citant toujours les statistiques officielles, en tout et pour tout, ce sont 850 000 touristes qui viennent chaque année au Sénégal. Avant de faire cette précision de taille : ‘il y a dans ce chiffre du tout venant. Les 40 % au moins sont constitués de la diaspora sénégalaise’ qui revient au pays après un long séjour à l’étranger pour des vacances, ou à l’occasion du grand Magal de Touba ou du Gamou de Tivaouane.
Parmi les causes explicatives de ce manque d’attractivité de notre pays sur le plan touristique, Boubacar Sabaly pointe du doigt l’absence d’une bonne politique de communication et de promotion de la destination Sénégal à l’étranger. ‘On ne met pas suffisamment de moyens dans la communication et la promotion de la destination Sénégal. Notre atout c’est le tourisme balnéaire. Il y a aussi que certaines zones comme le parc de Djoudj et la Casamance ne sont pas bien vendues’, dit-il. Bien plus, ce dernier ne s’explique, d’ailleurs, pas le fait que l’activité touristique n’est pas valorisée durant toute l’année au Sénégal. ‘On continue encore de considérer les mois de juillet, août et septembre, comme étant la saison morte dans le tourisme au Sénégal. Ce qui n’a pas sa raison d’être. C’est un facteur bloquant pour le développement du secteur touristique’, dit-il.
Un avis que partage Pathé Dia, directeur d’hôtel à Saly. Selon ce dernier, les autres facteurs bloquant le développement du secteur touristique sont : la taxe aéroportuaire qui est très élevée au niveau du Sénégal ainsi que la prolifération des résidences, auberges et autres. Et d’après ces acteurs du tourisme, si rien n’est fait pour trouver des solutions à ces problèmes, le secteur touristique, premier pourvoyeur d’emplois et de devises, pour notre pays risque de connaître des lendemains difficiles avec des conséquences socio-économiques qu’on ne soupçonne même pas.
Mamadou SARR
Source WALFADJRI
Sur la Petite Côte, zone dédiée au tourisme balnéaire par excellence, les hôtels n’affichent plus complet même en période de haute saison touristique, c’est-à-dire entre novembre, décembre et janvier. C’est la raison pour laquelle, à l’orée de l’ouverture de la nouvelle saison touristique qui débute aujourd’hui, certains acteurs du secteur affichent un optimisme mesuré. Bien plus, ils sont partagés entre doute et espoir quant au déroulement de la nouvelle saison même s’ils s’accordent à dire que certains tours opérateurs ont renouvelé leurs contrats avec des hôtels de la Petite Côte dont Mbour est le point névralgique. Comme les autres années, tout laisse croire que ce ne sera pas le grand rush au niveau de la station balnéaire de Saly. Selon Boubacar Sabaly, secrétaire général du Syndicat d’initiative du tourisme de Mbour, officiellement, il y a 380 000 visiteurs qui viennent pour le tourisme balnéaire au Sénégal. Parmi eux 150 000 touristes jettent leur dévolu sur les belles plages et le soleil de Saly Portugal. Et selon le secrétaire général du Syndicat d’initiative du tourisme de Mbour, citant toujours les statistiques officielles, en tout et pour tout, ce sont 850 000 touristes qui viennent chaque année au Sénégal. Avant de faire cette précision de taille : ‘il y a dans ce chiffre du tout venant. Les 40 % au moins sont constitués de la diaspora sénégalaise’ qui revient au pays après un long séjour à l’étranger pour des vacances, ou à l’occasion du grand Magal de Touba ou du Gamou de Tivaouane.
Parmi les causes explicatives de ce manque d’attractivité de notre pays sur le plan touristique, Boubacar Sabaly pointe du doigt l’absence d’une bonne politique de communication et de promotion de la destination Sénégal à l’étranger. ‘On ne met pas suffisamment de moyens dans la communication et la promotion de la destination Sénégal. Notre atout c’est le tourisme balnéaire. Il y a aussi que certaines zones comme le parc de Djoudj et la Casamance ne sont pas bien vendues’, dit-il. Bien plus, ce dernier ne s’explique, d’ailleurs, pas le fait que l’activité touristique n’est pas valorisée durant toute l’année au Sénégal. ‘On continue encore de considérer les mois de juillet, août et septembre, comme étant la saison morte dans le tourisme au Sénégal. Ce qui n’a pas sa raison d’être. C’est un facteur bloquant pour le développement du secteur touristique’, dit-il.
Un avis que partage Pathé Dia, directeur d’hôtel à Saly. Selon ce dernier, les autres facteurs bloquant le développement du secteur touristique sont : la taxe aéroportuaire qui est très élevée au niveau du Sénégal ainsi que la prolifération des résidences, auberges et autres. Et d’après ces acteurs du tourisme, si rien n’est fait pour trouver des solutions à ces problèmes, le secteur touristique, premier pourvoyeur d’emplois et de devises, pour notre pays risque de connaître des lendemains difficiles avec des conséquences socio-économiques qu’on ne soupçonne même pas.
Mamadou SARR
Source WALFADJRI