
Si de Rufisque à Fatick, le voyageur en partance pour la capitale du Bassin arachidier, Kaolack, peut lire son journal en contemplant parfois la nature et le cheptel errant ou suivi par des bergers peulhs emmitouflés dans leurs tenues traditionnelles, dés la traversée du pont enjambant le bras de mer Le Sine, commence le calvaire : le véhicule se déporte parfois à gauche, parfois à droite. Le chauffeur cherche à éviter les nids-de-poule qui tapissent la route. Il en sera ainsi jusqu’à la gare routière. La détérioration du chemin est due, selon des experts en Btp « pas à un problème d’entreprise », ni à « un problème d’exécution ». Il s’agit plutôt « d’un sérieux problème de conception ». Autrement, « la responsabilité de la détérioration de l’ouvrage est à rechercher du côté de l’État, particulièrement de son Agence autonome des travaux routiers (Aatr), qui est une arme utilisée pour régler son
compte à l’entreprise sénégalaise Jean Lefevre de Bara Tall, que le pouvoir veut coûte que coûte mettre à genoux au profit d’entreprises étrangères ».
La vue de l’état du tronçon Kaolack-Birkilane donnera raison à l’expert. Pourtant, ce tronçon réalisé par l’entreprise française Fougerolle, aujourd’hui dénommée Eiffage Sénégal n’a été livré à la circulation qu’il y a à peine trois mois. Le tronçon Fatick-Kaolck, qui date du début du régime de l’alternance, n’a rien à envier à cet axe, qui relie la capitale du Bassin arachidier à l’est du pays. Bizarrement, la pose de la première pierre, effectuée par Habib Sy, alors ministre des Infrastructures, a été l’occasion pour celui-ci de « vilipender » l’entreprise de M. Tall. C’est à n’y rien comprendre. Certainement que si M. Sy revenait sur les lieux, il aurait revu son jugement. Il s’y ajoute que l’axe menant vers Nioro et qui ouvre Kaolack au Sud du Sénégal est également dans un état lamentable. En somme, toutes les routes qui partent de Kaolack sont en lambeaux. C’est le moins que l’on puisse dire. Dès lors, il est évident que le contentieux qui oppose Bara Tall à l’État a un autre fondement que la route Kaolack-Fatick, qu’il a construite.
Pourtant il avait mis en garde le pouvoir contre le cahier de charges qui ne garantissait pas « la qualité de l’ouvrage ». En tout cas, si M. Tall est indexé, l’entreprise française Fougerolle et les Marocains, qui ont réalisé l’axe s’ouvrant sur le Sud, devraient être interpellés. Loin de savoir « ceux qui jettent l’argent des Sénégalais par la fenêtre », les Kaolackois souffrent de l’isolement, à cause d’un cynique règlement de comptes qui ne dit pas son nom. Ils circulent, dans la canicule, sur des routes que l’on compte, exception faite du « carré magique », situé en pleine ville. Ici et là, il faut éviter de casser sa roue ou le châssis de son véhicule. Au regard des ouvrages, on comprend pourquoi les « moto-taxis » sont plus utilisés que tout autre moyen de transport. Le visiteur tombe des nues s’il se pavane vers l’ancienne gare. Sur le site des gravats, partout, et du fer, qui résultent de l’effondrement du « Cœur de Kaolack ». Un projet commercial que l’ancien ministre libéral et actuel député Salif Bâ avait initié et qui avait coûté des milliards.
« Le cœur de Kaolack » a lâché, juste quelques mois après l’apologie de M. Bâ sur sa qualité et ses fonctions. L’État devait commencer par apostropher son ancien ministre et faire son introspection, avant de s’acharner sur un entrepreneur sénégalais, au profit des étrangers. Pour l’heure, Kaolack isolée, trop isolée, souffre.
La Redaction
compte à l’entreprise sénégalaise Jean Lefevre de Bara Tall, que le pouvoir veut coûte que coûte mettre à genoux au profit d’entreprises étrangères ».
La vue de l’état du tronçon Kaolack-Birkilane donnera raison à l’expert. Pourtant, ce tronçon réalisé par l’entreprise française Fougerolle, aujourd’hui dénommée Eiffage Sénégal n’a été livré à la circulation qu’il y a à peine trois mois. Le tronçon Fatick-Kaolck, qui date du début du régime de l’alternance, n’a rien à envier à cet axe, qui relie la capitale du Bassin arachidier à l’est du pays. Bizarrement, la pose de la première pierre, effectuée par Habib Sy, alors ministre des Infrastructures, a été l’occasion pour celui-ci de « vilipender » l’entreprise de M. Tall. C’est à n’y rien comprendre. Certainement que si M. Sy revenait sur les lieux, il aurait revu son jugement. Il s’y ajoute que l’axe menant vers Nioro et qui ouvre Kaolack au Sud du Sénégal est également dans un état lamentable. En somme, toutes les routes qui partent de Kaolack sont en lambeaux. C’est le moins que l’on puisse dire. Dès lors, il est évident que le contentieux qui oppose Bara Tall à l’État a un autre fondement que la route Kaolack-Fatick, qu’il a construite.
Pourtant il avait mis en garde le pouvoir contre le cahier de charges qui ne garantissait pas « la qualité de l’ouvrage ». En tout cas, si M. Tall est indexé, l’entreprise française Fougerolle et les Marocains, qui ont réalisé l’axe s’ouvrant sur le Sud, devraient être interpellés. Loin de savoir « ceux qui jettent l’argent des Sénégalais par la fenêtre », les Kaolackois souffrent de l’isolement, à cause d’un cynique règlement de comptes qui ne dit pas son nom. Ils circulent, dans la canicule, sur des routes que l’on compte, exception faite du « carré magique », situé en pleine ville. Ici et là, il faut éviter de casser sa roue ou le châssis de son véhicule. Au regard des ouvrages, on comprend pourquoi les « moto-taxis » sont plus utilisés que tout autre moyen de transport. Le visiteur tombe des nues s’il se pavane vers l’ancienne gare. Sur le site des gravats, partout, et du fer, qui résultent de l’effondrement du « Cœur de Kaolack ». Un projet commercial que l’ancien ministre libéral et actuel député Salif Bâ avait initié et qui avait coûté des milliards.
« Le cœur de Kaolack » a lâché, juste quelques mois après l’apologie de M. Bâ sur sa qualité et ses fonctions. L’État devait commencer par apostropher son ancien ministre et faire son introspection, avant de s’acharner sur un entrepreneur sénégalais, au profit des étrangers. Pour l’heure, Kaolack isolée, trop isolée, souffre.
La Redaction