
Finalement, les jeunes du Fss n’ont pas défié les forces de l’ordre qui, dès les premières heures de l’après midi, se sont postés devant l’hôpital Abass Ndao. D’après nos sources, Barthélemy Dias des jeunesses socialistes n’aurait pas participé à cette marche : il aurait mal digéré le changement d’itinéraire.
En tout cas, aucun membre des jeunes du Fss n’a été aperçu aux alentours dudit hôpital. « La marche prend départ à la place de l’Obélisque, mais pas là, allez y là-bas. Je vous souhaite bonne couverture », dit sur un air provocateur un officier de police. Cap sur la place indiquée. Jusqu’ à 17 heures passées, la marche peine à commencer. Les organisateurs coordonnent au téléphone pour se retrouver au "bon" endroit.
Peu après, la procession commence. Et bonjour les cris de ras-le bol général. « Cette marche est celle des frustrés et des oubliés », ces propos sont distillés par les bafles posées sur une voiture roulant à timide allure. Les manifestants défendent la cause des travailleurs de l’hôpital Abass Ndao, de Dakar Dem Dikk, des enseignants, des étudiants, des élèves, bref de tous ceux qui souffrent « des dérives du régime de Wade ». « Nous voulons dire à Wade que les jeunes, les femmes, les vieillards, les étudiants, les élèves… sont fatigués », crient-ils à tue-tête. Et le programme spécial pour les jeunes de la banlieue refait surface. Les jeunes du Fss sont catégoriques : « Wade veut vous tromper encore, comme il l’a fait en 2000 ».
Dans la même veine, les jeunes manifestants s’offusquent de la dégradation des valeurs. Ils dénoncent par ailleurs « les voleurs de la République au détriment des valeurs républicaines ». Ils poursuivent : « Le Sénégal est notre pays, Wade ne doit pas le détruire ». Allusion faite à la « monarchisation » de la République et le tripatouillage de la Constitution ». « Non ! Le temps de la parole est fini, celui de l’action a bel et bien sonné », s’exclament-ils. Pour se donner du courage, ils passent et repassent une bande sonore rappelant les propos de Me Wade à la place de l’Onu alors qu’il était dans l’opposition, invitant « les jeunes à faire face aux forces de l’ordre ».
La procession arrive devant les grilles de la Rts, le leader de l’Alliance Jëf Jël, prend la parole au nom des leaders du Fss. C’est ainsi qu’il déclare que « les Sénégalais sont fatigués, lessivés à cause de la cherté de la vie et autres dérives de Wade. Ceux qui le soutiennent dans la situation actuelle du pays, n’ont pas pitié du peuple sénégalais ». Comme à son habitude, Talla Sylla demande à la foule, « si elle veut réellement le départ de Wade, il faut du « foulla » (ne pas se laisser faire dans ce contexte) et personne ne doit être un spectateur mais un acteur à ce combat. S’il faut mourir, nous allons tous mourir ensemble, s’il faut aller en prison, nous irons tous, idem s’il faut aller à l’hôpital ».
Abdou TIMERA
Source: Ferloo.com
En tout cas, aucun membre des jeunes du Fss n’a été aperçu aux alentours dudit hôpital. « La marche prend départ à la place de l’Obélisque, mais pas là, allez y là-bas. Je vous souhaite bonne couverture », dit sur un air provocateur un officier de police. Cap sur la place indiquée. Jusqu’ à 17 heures passées, la marche peine à commencer. Les organisateurs coordonnent au téléphone pour se retrouver au "bon" endroit.
Peu après, la procession commence. Et bonjour les cris de ras-le bol général. « Cette marche est celle des frustrés et des oubliés », ces propos sont distillés par les bafles posées sur une voiture roulant à timide allure. Les manifestants défendent la cause des travailleurs de l’hôpital Abass Ndao, de Dakar Dem Dikk, des enseignants, des étudiants, des élèves, bref de tous ceux qui souffrent « des dérives du régime de Wade ». « Nous voulons dire à Wade que les jeunes, les femmes, les vieillards, les étudiants, les élèves… sont fatigués », crient-ils à tue-tête. Et le programme spécial pour les jeunes de la banlieue refait surface. Les jeunes du Fss sont catégoriques : « Wade veut vous tromper encore, comme il l’a fait en 2000 ».
Dans la même veine, les jeunes manifestants s’offusquent de la dégradation des valeurs. Ils dénoncent par ailleurs « les voleurs de la République au détriment des valeurs républicaines ». Ils poursuivent : « Le Sénégal est notre pays, Wade ne doit pas le détruire ». Allusion faite à la « monarchisation » de la République et le tripatouillage de la Constitution ». « Non ! Le temps de la parole est fini, celui de l’action a bel et bien sonné », s’exclament-ils. Pour se donner du courage, ils passent et repassent une bande sonore rappelant les propos de Me Wade à la place de l’Onu alors qu’il était dans l’opposition, invitant « les jeunes à faire face aux forces de l’ordre ».
La procession arrive devant les grilles de la Rts, le leader de l’Alliance Jëf Jël, prend la parole au nom des leaders du Fss. C’est ainsi qu’il déclare que « les Sénégalais sont fatigués, lessivés à cause de la cherté de la vie et autres dérives de Wade. Ceux qui le soutiennent dans la situation actuelle du pays, n’ont pas pitié du peuple sénégalais ». Comme à son habitude, Talla Sylla demande à la foule, « si elle veut réellement le départ de Wade, il faut du « foulla » (ne pas se laisser faire dans ce contexte) et personne ne doit être un spectateur mais un acteur à ce combat. S’il faut mourir, nous allons tous mourir ensemble, s’il faut aller en prison, nous irons tous, idem s’il faut aller à l’hôpital ».
Abdou TIMERA
Source: Ferloo.com