Lors de leur audition, les prévenus ont tous rejeté en bloc les accusations portées sur eux. Ils ont également signé et persisté qu’ils n’étaient pas ce jour là sur les lieux du drame. Le corps de la victime avait été transporté et déposé au centre hospitalier régional par les talibés du marabout Cheikh Khadim Lô Gaydel.
Deux médecins légistes requis respectivement à Thiès et à Dakar ont fait état de coups et blessures ayant entraîné la mort du jeune homme et des plaies cutanées, des traces autour des poignets et des chevilles et l’atteinte de quelques viscères, congestion du postérieur.
En tout cas, le substitut du procureur, après avoir entendus les explications des prévenus et celles des 8 témoins, dont le marabout Khadim Lô Gaydel, a clairement dit qu’il n’y a pas de doute dans cette affaire puisque le père du défunt, en l’occurrence Doudou Tall Mbaye, a indiqué à la barre du tribunal que c’est son fils Yoro Mbaye qui lui a dit que les meurtriers sont bel et bien les personnes précitées. Ce qui a été corroboré par son cousin Badara Mbaye. Et le maître des poursuites de se demander ce que le défunt a pu bien faire pour mériter un tel châtiment. Toutes choses qui font qu’il a requis 5 ans ferme contre les prévenus. Lors de son audition, le marabout de Gaydel a affirmé que la victime lui avait été confiée par son père afin qu’il le traite d’une maladie qui le tenaillait. Il dit même avoir réussi à améliorer sa santé durant le séjour de 3 ans que Pape Mbaye a effectué dans ce daara qui reçoit plus de 200 talibés dont des tout-petits venus apprendre le coran. « « J’ai à ma charge des jeunes. Je leur inculque du savoir et assure leur éducation religieuse », a-t-il soutenu avant de rappeler que c’est en parfaite intelligence avec son ami infirmier d’Etat venu Touba qu’il a décidé d’évacuer la victime à l’hôpital alors que ce dernier ne présentait que des blessures superficielles. Autres témoignages, ceux de la maman du jeune défunt venue de la Mauritanie et de l’ex-époux de cette dernière. Tous les deux ont déclaré avec force avoir constaté des meurtrissures au niveau des poignets, des chevilles et du sang qui suintait à travers les narines. Selon eux, cela ne pouvait être causé que par une bastonnade.
Dans son intervention, Me Djiby Diallo, assurant la défense des intérêts de la dame Kadia Sall, mère du défunt, a souligné qu’il s’agit de l’énigme d’un meurtre inexpliqué pour la simple raison que le dossier a été bâclé. A l’en croire, il est difficile de statuer sur la mort de Pape Mbaye puisqu’on note une absence d’élément moral, d’imputabilité. Il a ajouté que le dossier n’a pas été examiné par le juge d’instruction. Me Diallo a parlé de goût d’inachevé dans le dossier qui a des relents de patate chaude. Pour le pool d’avocats composé de Me Magloire Ayi, Me Cheikh Tidiane Mbodji, Me Padounou, Me Alioune Sène, le droit pénal est un droit de certitude et que de simples probabilités, des suppositions ou des conjectures ne peuvent asseoir la culpabilité de leurs clients. Selon eux, il ne s’agit que d’un simple problème de rumeur publique et qu’aucun des témoins n’a vu leurs clients porter des coups sur la victime. Donc, beaucoup de zones d’ombres dans ce dossier où il n’y aucun élément moral, matériel et intentionnel. Pouvant attester de l’existence de coups et blessures. Ils ont demandé la relaxe pure et simple de leurs clients. Le délibéré est attendu le 29 avril prochain.
A. SARR GONZALES
Source Le Soleil
Deux médecins légistes requis respectivement à Thiès et à Dakar ont fait état de coups et blessures ayant entraîné la mort du jeune homme et des plaies cutanées, des traces autour des poignets et des chevilles et l’atteinte de quelques viscères, congestion du postérieur.
En tout cas, le substitut du procureur, après avoir entendus les explications des prévenus et celles des 8 témoins, dont le marabout Khadim Lô Gaydel, a clairement dit qu’il n’y a pas de doute dans cette affaire puisque le père du défunt, en l’occurrence Doudou Tall Mbaye, a indiqué à la barre du tribunal que c’est son fils Yoro Mbaye qui lui a dit que les meurtriers sont bel et bien les personnes précitées. Ce qui a été corroboré par son cousin Badara Mbaye. Et le maître des poursuites de se demander ce que le défunt a pu bien faire pour mériter un tel châtiment. Toutes choses qui font qu’il a requis 5 ans ferme contre les prévenus. Lors de son audition, le marabout de Gaydel a affirmé que la victime lui avait été confiée par son père afin qu’il le traite d’une maladie qui le tenaillait. Il dit même avoir réussi à améliorer sa santé durant le séjour de 3 ans que Pape Mbaye a effectué dans ce daara qui reçoit plus de 200 talibés dont des tout-petits venus apprendre le coran. « « J’ai à ma charge des jeunes. Je leur inculque du savoir et assure leur éducation religieuse », a-t-il soutenu avant de rappeler que c’est en parfaite intelligence avec son ami infirmier d’Etat venu Touba qu’il a décidé d’évacuer la victime à l’hôpital alors que ce dernier ne présentait que des blessures superficielles. Autres témoignages, ceux de la maman du jeune défunt venue de la Mauritanie et de l’ex-époux de cette dernière. Tous les deux ont déclaré avec force avoir constaté des meurtrissures au niveau des poignets, des chevilles et du sang qui suintait à travers les narines. Selon eux, cela ne pouvait être causé que par une bastonnade.
Dans son intervention, Me Djiby Diallo, assurant la défense des intérêts de la dame Kadia Sall, mère du défunt, a souligné qu’il s’agit de l’énigme d’un meurtre inexpliqué pour la simple raison que le dossier a été bâclé. A l’en croire, il est difficile de statuer sur la mort de Pape Mbaye puisqu’on note une absence d’élément moral, d’imputabilité. Il a ajouté que le dossier n’a pas été examiné par le juge d’instruction. Me Diallo a parlé de goût d’inachevé dans le dossier qui a des relents de patate chaude. Pour le pool d’avocats composé de Me Magloire Ayi, Me Cheikh Tidiane Mbodji, Me Padounou, Me Alioune Sène, le droit pénal est un droit de certitude et que de simples probabilités, des suppositions ou des conjectures ne peuvent asseoir la culpabilité de leurs clients. Selon eux, il ne s’agit que d’un simple problème de rumeur publique et qu’aucun des témoins n’a vu leurs clients porter des coups sur la victime. Donc, beaucoup de zones d’ombres dans ce dossier où il n’y aucun élément moral, matériel et intentionnel. Pouvant attester de l’existence de coups et blessures. Ils ont demandé la relaxe pure et simple de leurs clients. Le délibéré est attendu le 29 avril prochain.
A. SARR GONZALES
Source Le Soleil