
Les enseignants de Ziguinchor ont rejeté l’appel à une trêve dans la grève faite dimanche par le chef de l’Etat au cours d’une audience accordée à l’Intersyndicale. "Nous n’avons pas fait grève depuis octobre pour suspendre le mouvement juste pour des examens", a déclaré un des responsables enseignants de Ziguinchor. Selon lui, les enseignants n’ont pas bouder les classes pour sauver des examens mais le système éducatif.
"J’espère que nos responsables de l’Intersyndicale ne vont pas suivre Wade", a prévenu le responsable enseignants de la région du Sud, ajoutant qu’il est inconvenant d’appeler à des négociations après les examens de fin d’année scolaire.
Mme Marième Sakho Dansokho, Coordonnatrice de l’Intersyndicale enseignante, a confié sur Sud Fm que " le président de la République avait accordée à Sos droit à l’éducation, audience à laquelle l’intersyndicale a été conviée. Suite à Sos éducation, l’Intersyndicale a expliqué au président de la République le processus qui nous a amenés dans cette lutte jusqu’à pratiquement un mois des examens ».
La responsable syndicale ajoute que : « le président de la République nous a bien entendus et a compris notre message, auquel il a répondu. Il nous a fait part de sa compréhension et de sa volonté de vouloir améliorer et toujours plus le système éducatif et il nous a fait une proposition. Il n’a pas répondu naturellement à la revendication des enseignants. Il n’a pas dit ce qu’il pourrait faire, mais il a appelé à la compréhension et à la suspension du mot d’ordre pour sauver ce qui reste de l’année et pour qu’aussitôt après les examens, des négociations sérieuses puissent être ouvertes en vue de trouver des solutions au problème ».
Face à cette proposition du chef de l’Etat, l’Intersyndicale a décidé de l’étudier. « Nous avons pris acte. Nous allons apprécier et rendre compte aux enseignants et nous rendrons compte », conclut Marième Sakho Dansokho.
On peut encore sauver l’année scolaire, mais pas organiser les examens du Cfee et de l’entrée en sixième ce 24 juin. Les conditions ne sont pas réunies, a soutenu toujours sur Sud Fm pour sa part Youssou Touré, Secrétaire général de l’Ois. « Il y a des paramètres dont il faut tenir compte, cela est important. On est au regret de constater que des responsables du ministère de l’Education font dans l’agitation et dans la propagande. Véritablement, l’année scolaire comme elle s’est déroulée ne peut pas permettre l’organisation d’examens à date échue, il faut que les gens se rendent à cette réalité, c’est important, c’est fondamental », a fait savoir M. Touré.
De l’avis du Secrétaire général de l’Organisation des instituteurs du Sénégal, « le quantum horaire doit être respecté. Le quantum horaire, c’est au minimum 750 heures et nous n’avons même pas fait le quart. Comment peut-on dans ces conditions organiser des évaluations ? Véritablement, il y a problème à ce niveau. Et même le président de la République l’a dit aujourd’hui, lors de son allocution, qu’il ne faudrait pas aller dans le sens de délivrer des diplômes qui ne sanctionnent pas des connaissances ».
Youssou Touré a marqué son scepticisme en martelant : « On a l’impression que quelque part, le gouvernement, son seul objectif, c’est de s’acquitter de cette tâche d’organiser des examens. Mais là, ce serait de la grande tricherie, de la grand supercherie. Dans ces conditions-là, on ne peut pas organiser un examen au sortir duquel les diplômes qui seraient délivrés puissent être valables scientifiquement parlant. Donc, il faut qu’ils reviennent à la réalité, il faut qu’ils reviennent à la raison ».
Ce qui ne l’empêche pas de proposer une solution. « Par contre, nous instituteurs, nous sommes des patriotes et nous sommes très proches de nos élèves. Nous pouvons encore une fois faire les sacrifices nécessaires, c’est-à-dire prolonger l’année scolaire. Nous pouvons continuer à dispenser les enseignements jusqu’en fin juillet ou bien même jusqu’en début août. Et après maintenant, il va falloir faire quelques réglages pour que des examens puissent être organisés dans des conditions optimales. Sinon, organiser des examens, l’entrée en sixième et le Cfee le 24 juin, relèverait de la forfaiture », avance Youssou Touré.
Source: Nettali
"J’espère que nos responsables de l’Intersyndicale ne vont pas suivre Wade", a prévenu le responsable enseignants de la région du Sud, ajoutant qu’il est inconvenant d’appeler à des négociations après les examens de fin d’année scolaire.
Mme Marième Sakho Dansokho, Coordonnatrice de l’Intersyndicale enseignante, a confié sur Sud Fm que " le président de la République avait accordée à Sos droit à l’éducation, audience à laquelle l’intersyndicale a été conviée. Suite à Sos éducation, l’Intersyndicale a expliqué au président de la République le processus qui nous a amenés dans cette lutte jusqu’à pratiquement un mois des examens ».
La responsable syndicale ajoute que : « le président de la République nous a bien entendus et a compris notre message, auquel il a répondu. Il nous a fait part de sa compréhension et de sa volonté de vouloir améliorer et toujours plus le système éducatif et il nous a fait une proposition. Il n’a pas répondu naturellement à la revendication des enseignants. Il n’a pas dit ce qu’il pourrait faire, mais il a appelé à la compréhension et à la suspension du mot d’ordre pour sauver ce qui reste de l’année et pour qu’aussitôt après les examens, des négociations sérieuses puissent être ouvertes en vue de trouver des solutions au problème ».
Face à cette proposition du chef de l’Etat, l’Intersyndicale a décidé de l’étudier. « Nous avons pris acte. Nous allons apprécier et rendre compte aux enseignants et nous rendrons compte », conclut Marième Sakho Dansokho.
On peut encore sauver l’année scolaire, mais pas organiser les examens du Cfee et de l’entrée en sixième ce 24 juin. Les conditions ne sont pas réunies, a soutenu toujours sur Sud Fm pour sa part Youssou Touré, Secrétaire général de l’Ois. « Il y a des paramètres dont il faut tenir compte, cela est important. On est au regret de constater que des responsables du ministère de l’Education font dans l’agitation et dans la propagande. Véritablement, l’année scolaire comme elle s’est déroulée ne peut pas permettre l’organisation d’examens à date échue, il faut que les gens se rendent à cette réalité, c’est important, c’est fondamental », a fait savoir M. Touré.
De l’avis du Secrétaire général de l’Organisation des instituteurs du Sénégal, « le quantum horaire doit être respecté. Le quantum horaire, c’est au minimum 750 heures et nous n’avons même pas fait le quart. Comment peut-on dans ces conditions organiser des évaluations ? Véritablement, il y a problème à ce niveau. Et même le président de la République l’a dit aujourd’hui, lors de son allocution, qu’il ne faudrait pas aller dans le sens de délivrer des diplômes qui ne sanctionnent pas des connaissances ».
Youssou Touré a marqué son scepticisme en martelant : « On a l’impression que quelque part, le gouvernement, son seul objectif, c’est de s’acquitter de cette tâche d’organiser des examens. Mais là, ce serait de la grande tricherie, de la grand supercherie. Dans ces conditions-là, on ne peut pas organiser un examen au sortir duquel les diplômes qui seraient délivrés puissent être valables scientifiquement parlant. Donc, il faut qu’ils reviennent à la réalité, il faut qu’ils reviennent à la raison ».
Ce qui ne l’empêche pas de proposer une solution. « Par contre, nous instituteurs, nous sommes des patriotes et nous sommes très proches de nos élèves. Nous pouvons encore une fois faire les sacrifices nécessaires, c’est-à-dire prolonger l’année scolaire. Nous pouvons continuer à dispenser les enseignements jusqu’en fin juillet ou bien même jusqu’en début août. Et après maintenant, il va falloir faire quelques réglages pour que des examens puissent être organisés dans des conditions optimales. Sinon, organiser des examens, l’entrée en sixième et le Cfee le 24 juin, relèverait de la forfaiture », avance Youssou Touré.
Source: Nettali