
Si le boom des radios privées à eu lieu sous le régime socialiste, c’est durant le premier mandat du libéral Me Abdoulaye Wade que les quatre télévisions privées du Sénégal ont vu le jour. Mais, déjà la dernière-née, « Canal Info » est sous perfusion : son directeur Vieux Aïdra, a pris la décision de se séparer de quarante de ses agents sur les soixante. Il doit à ses employés, qui sont sur le pied de guerre, six mois de salaire ! Il justifie les difficultés de trésorerie de son entreprise par des créances que lui doit l’Etat. Pourtant, comme il le reconnaît, le fils du président de la République et non moins tout puissant ministre d’Etat, Karim Wade, est son ami. Est-ce celui-là qui l’a aidé à trouver un émetteur, pour combler ses téléspectateurs sevrés depuis plus de deux semaines ? En tout cas, si on l’accuse d’être le prête-nom d’un ponte du régime, M. Aïdara soutient avoir opté pour «l’équidistance ».
Pour sa part, la télévision de Ben Bass, « Rdv », joue la carte de la neutralité. Elle évite les sujets politiques. Ceux qui écoutent « avec (leurs) yeux » sont contentés par des films à longueur de journée et des clips. Pour tirer son épingle du jeu, Ben Bass sert de relais aux petits annonceurs et autres vendeurs de miracles dans le domaine de la santé. Son option n’est pas très différente de celle de Elhadj Ndiaye, le patron de « 2STV ». Cette chaîne de télévision a choisi une orientation « culturelle et récréative ». Un de ses animateurs a vu son émission déprogrammée au dernier moment, du fait de son caractère politique sensible. La télé de Elhadj Ndiaye, très attentif, sert musique et mondanités pour ne pas déplaire au régime libéral. Ainsi, elle parvient à faire des recettes. Naguère prompt à déclamer les difficultés qu’il a avec le fisc, le propriétaire de Walf Tv ne se plaint plus.
Sidy Lamine semble avoir opté pour un rapprochement avec le pouvoir. Dernièrement, il a soulevé l’ire de la presse et scandalisé leurs téléspectateurs en offrant un « show » gratuit au président de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique, Karim Wade. Le non moins fils du chef de l’Etat sénégalais et super ministre d’Etat avait saisi l’occasion pour narguer le secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng. Devant des caméras et un Sidy Lamine, tout sourire, Karim avait invité M. Dieng à venir pour qu’ils comparent les sommets de l’Oci tenus à Dakar, tour à tour, sous les socialistes et libéraux. Quand le président de la République, après avoir accusé dans une lettre récente le régime socialiste d’assassinats, de sacrifices humains et de malversations financières, avait invité l’opposition à inscrire toutes ces questions à l’ordre du jour du dialogue auquel il l’a convié, Sidy Lamine s’était fait son avocat. C’était à l’occasion de son émission « Dine ak diamono ». Ainsi, pour bien des observateurs, M. Niasse s’est rapproché du pouvoir pour ne pas voir sa télévision crouler sous la charge de taxes. Sidy tient et veut continuer à exister.
Si Sidy Lamine Niasse s’est aligné, le musicien et homme d’affaires Youssou Ndour, dont le projet de télévision est ficelé et fin prêt, risque de ne pas avoir cette possibilité ; quand bien même qu’il passe tout son temps à chercher à séduire le régime. On l’a vu soutenir et argumenter la décision du président de la République de reporter le Festival mondial des arts nègres en 2010. Il a même mis la main à la poche pour payer des pages de publicité dans les grands quotidiens de la place. Intérêt, si tu nous tiens !Mais, Youssou Ndour risque de ne pas voir de sitôt sa télévision. Car, le président Wade aurait déclaré à son ancien Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré que Youssou Ndour « n’est pas fiable ». Le chanteur avait promis à Me Wade de régler le différend qui existait entre l’Etat et son personnel, qui été outré par l’agression commise par des policiers contre un des reporters de sa radio, Kambel Dieng, et Kara Thioune de Convergence Fm. Mais, le personnel ne voulut pas aller dans le sens voulu par M. Ndour. M. Ndour qui annonçait l’ouverture de sa télévision pour le mois de mai dernier risque encore d’attendre, malgré la récente visite de Karim dans ses locaux. Ils seraient redevenus amis, après un légendaire bras de fer judiciaire.Le président Wade étant intransigeant, selon bien des indiscrétions, la télévision de Youssou n’émettra que si et seulement si, elle se met au service de Karim Wade.
D’ailleurs, selon bien des observateurs, l’Etat risque de ne plus accorder le sésame pour l’ouverture d’une lucarne, sauf, probablement à des promoteurs absolument « bleus » ; du moins d’ici à’issue de l’élection présidentielle de 2012. Un combat en perspective pour les démocrates et les journalistes.
La Redaction
Pour sa part, la télévision de Ben Bass, « Rdv », joue la carte de la neutralité. Elle évite les sujets politiques. Ceux qui écoutent « avec (leurs) yeux » sont contentés par des films à longueur de journée et des clips. Pour tirer son épingle du jeu, Ben Bass sert de relais aux petits annonceurs et autres vendeurs de miracles dans le domaine de la santé. Son option n’est pas très différente de celle de Elhadj Ndiaye, le patron de « 2STV ». Cette chaîne de télévision a choisi une orientation « culturelle et récréative ». Un de ses animateurs a vu son émission déprogrammée au dernier moment, du fait de son caractère politique sensible. La télé de Elhadj Ndiaye, très attentif, sert musique et mondanités pour ne pas déplaire au régime libéral. Ainsi, elle parvient à faire des recettes. Naguère prompt à déclamer les difficultés qu’il a avec le fisc, le propriétaire de Walf Tv ne se plaint plus.
Sidy Lamine semble avoir opté pour un rapprochement avec le pouvoir. Dernièrement, il a soulevé l’ire de la presse et scandalisé leurs téléspectateurs en offrant un « show » gratuit au président de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique, Karim Wade. Le non moins fils du chef de l’Etat sénégalais et super ministre d’Etat avait saisi l’occasion pour narguer le secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng. Devant des caméras et un Sidy Lamine, tout sourire, Karim avait invité M. Dieng à venir pour qu’ils comparent les sommets de l’Oci tenus à Dakar, tour à tour, sous les socialistes et libéraux. Quand le président de la République, après avoir accusé dans une lettre récente le régime socialiste d’assassinats, de sacrifices humains et de malversations financières, avait invité l’opposition à inscrire toutes ces questions à l’ordre du jour du dialogue auquel il l’a convié, Sidy Lamine s’était fait son avocat. C’était à l’occasion de son émission « Dine ak diamono ». Ainsi, pour bien des observateurs, M. Niasse s’est rapproché du pouvoir pour ne pas voir sa télévision crouler sous la charge de taxes. Sidy tient et veut continuer à exister.
Si Sidy Lamine Niasse s’est aligné, le musicien et homme d’affaires Youssou Ndour, dont le projet de télévision est ficelé et fin prêt, risque de ne pas avoir cette possibilité ; quand bien même qu’il passe tout son temps à chercher à séduire le régime. On l’a vu soutenir et argumenter la décision du président de la République de reporter le Festival mondial des arts nègres en 2010. Il a même mis la main à la poche pour payer des pages de publicité dans les grands quotidiens de la place. Intérêt, si tu nous tiens !Mais, Youssou Ndour risque de ne pas voir de sitôt sa télévision. Car, le président Wade aurait déclaré à son ancien Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré que Youssou Ndour « n’est pas fiable ». Le chanteur avait promis à Me Wade de régler le différend qui existait entre l’Etat et son personnel, qui été outré par l’agression commise par des policiers contre un des reporters de sa radio, Kambel Dieng, et Kara Thioune de Convergence Fm. Mais, le personnel ne voulut pas aller dans le sens voulu par M. Ndour. M. Ndour qui annonçait l’ouverture de sa télévision pour le mois de mai dernier risque encore d’attendre, malgré la récente visite de Karim dans ses locaux. Ils seraient redevenus amis, après un légendaire bras de fer judiciaire.Le président Wade étant intransigeant, selon bien des indiscrétions, la télévision de Youssou n’émettra que si et seulement si, elle se met au service de Karim Wade.
D’ailleurs, selon bien des observateurs, l’Etat risque de ne plus accorder le sésame pour l’ouverture d’une lucarne, sauf, probablement à des promoteurs absolument « bleus » ; du moins d’ici à’issue de l’élection présidentielle de 2012. Un combat en perspective pour les démocrates et les journalistes.
La Redaction