
Avant la fin de son premier mandat à la tête du Sénégal, le président Wade révélait avoir remis à son ministre Thierno Lô une enveloppe de 200 millions destinée à acheter la plume du journaliste Madiambal Diagne. Par la suite, une bataille médiatique opposera le porteur de valise et son prétendu destinataire. « Je t’ai donné. « Non, je n’ai rien reçu ». Tel sera le refrain de leur querelle. Récemment, il avait « manœuvré son « fils » Dadis, le président guinéen, pour accuser le journaliste Cheikh Yerim Seck d’être un corrompu, parce que lui ayant remis de l’argent pour polir en retour son image. Au cours de son premier magistère comme au courant de l’actuel, bien des marabouts, des politiciens et des affairistes sortent du palais les poches bien remplies, pour une mission accomplie ou à exécuter ; sans oublier les « consultants », les « experts » et les « amis » étrangers, français en particulier, du président Wade. Ces derniers viennent qui pour vendre, qui pour acheter. Tout y est proposé : cravates, chemises, portables, pierres précieuses, voitures, mines, bateaux, documents, charmes, etc.
C’est encore au palais que le prisonnier Idrissa Seck, extrait de sa cellule, était venu signer avec le président « le protocole de minuit ». Les transactions qui y ont lieu sont innombrables. Elles ont lieu chaque jour. Cette semaine, il a avoué que les millions qu’on a volés à son aide de camp provenaient d’un fonds qu’il lui avait confié. L’argent lui était versé à Paris par des Espagnols. Il représentait la caution qu’ils devaient verser au trésor sénégalais pour des besoins d’investissement dans notre pays ! Un terrible aveu ! Le palais de la République rappelle l’ère coloniale : les comptoirs commerciaux, comme Maurel & Prom et Devès & Chaumet, achetaient et exportaient. La gouvernance expédiait les affaires administratives. Me Abdoulaye Wade qui a vécu cette époque et grandit à Guinguinéo, où son père Mor Tolla Wade officiait comme tailleur devant un comptoir français, qu’il finira par intégrer, a transformé le palais de la République en centre administratif au service des affaires. Il convoie des fonds, mène des transactions, offre ses services pour dénouer une affaire, corrompt, fait chanter et administre le pays. Abdoulaye Wade a ainsi fait plus grave que banaliser les institutions : il les a travestis.
La Redaction
C’est encore au palais que le prisonnier Idrissa Seck, extrait de sa cellule, était venu signer avec le président « le protocole de minuit ». Les transactions qui y ont lieu sont innombrables. Elles ont lieu chaque jour. Cette semaine, il a avoué que les millions qu’on a volés à son aide de camp provenaient d’un fonds qu’il lui avait confié. L’argent lui était versé à Paris par des Espagnols. Il représentait la caution qu’ils devaient verser au trésor sénégalais pour des besoins d’investissement dans notre pays ! Un terrible aveu ! Le palais de la République rappelle l’ère coloniale : les comptoirs commerciaux, comme Maurel & Prom et Devès & Chaumet, achetaient et exportaient. La gouvernance expédiait les affaires administratives. Me Abdoulaye Wade qui a vécu cette époque et grandit à Guinguinéo, où son père Mor Tolla Wade officiait comme tailleur devant un comptoir français, qu’il finira par intégrer, a transformé le palais de la République en centre administratif au service des affaires. Il convoie des fonds, mène des transactions, offre ses services pour dénouer une affaire, corrompt, fait chanter et administre le pays. Abdoulaye Wade a ainsi fait plus grave que banaliser les institutions : il les a travestis.
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