
Au Sénégal,tout est à vendre : les licences de pêche, les certificats de complaisance, les diplômes, les passeports diplomatiques, les certificats de nationalité. Tout, quoi ! Les ressources halieutiques n’échappent pas à la loi de la solde. Les Sénégalais n’ont plus que le « Yaboye », le pauvre poisson pour agrémenter leurs pauvres plats. 80 % de la production halieutique sont destinés à l’exportation. Au Sénégal de Wade, tout est à vendre ; même la nature, tout comme les grands domaines affectés à des marabouts, moyennant clientèle politique. Au Sénégal, tout est en solde : les plaisirs, les plages, les sourires, l’air, les maisons, les services, etc. C’est à se demander, au rythme où vont les ventes aux enchères, de quoi se nourriront les Sénégalais et où vivront-ils ; quand on aura fini de tout liquider. Pauvres générations à venir, le Gopek de l’instant, pour une vie éphémère, vaut-il de tout brader ? Pendant qu’on marchande, bazarde et encaisse, le pays est dans le noir, les paysans dans l’angoisse. Tous se demandent comment le fils du président a pu faire décaisser des milliards pour des villas qui n’existent pas, tout comme le bureau de son garde du corps. Ils se demandent si Karim aura une once de courage, pour faire le bilan de l’Anoci qu’il dirige. Comme son père, il est l’un des plus grands vendeurs du patrimoine sénégalais. Où, demain, leurs retraites ?
La Redaction
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