
«Je reconnais que les populations sont dans leur droit en réclamant plus de patrouilles dans les rues à n’importe quelle heure. Car, comme disait l’ancien Directeur de la Sécurité publique (Dsp), Gorgui Faye, la rue est fréquentée par deux catégories: les bandits et les Forces de l’ordre. Si nous remplissons correctement notre mission, ils vont déménager, et si ce n’est pas le cas, ils reviendront à la charge…» C’est pourquoi, soutient-il, «à l’issue d’une réunion, le Directeur général de la Police nationale et Haut commandant de la Gendarmerie nationale, Directeur de la Justice militaire, ont donné des instructions aux officiers de la Police et de la Gendarmerie pour discuter sur comment mutualiser leur forces pour la paix et la sécurité dans le pays. Il s’agit de travailler ensemble, mener des patrouilles conjointes et s’accorder sur les modalités et les interventions.
Et M. Diop de reconnaitre: «c’est vrai que les patrouilles ont baissé, par rapport à des mois avant, mais nous allons réoccuper le terrain pour installer la peur chez les délinquants parce que ce n’est pas suffisant… Si nous portons ces tenues, c’est pour que la population vive en paix, en sécurité. Je dis souvent aux gens qu’à chaque fois que j’apprends que quelqu’un a été agressé, j’ai mal, à plus forte raison quand c’est un meurtre… Nous demandons à la population aussi de contribuer à cette sécurité en collaborant. Aujourd’hui il n’est plus nécessaire d’effectuer le déplacement à la Gendarmerie ou la Police, à partir de chez-soi, on peut donner des informations sur des comportements suspects. Les agresseurs dans les quartiers, les populations les connaissent. Mais comme ils ne commettent pas leurs forfaits sur place et ne s’attaquent pas aux voisins, on ne les dénonce pas. Mais le jour qu’ils perdront la lucidité, ils peuvent tuer le voisin et ne s’en rendre compte que tardivement».
DES ARMES DE GUERRE POUR FAIRE FACE AUX CRIMINELS
Le porte-parole par intérim de la Police s’est aussi prononcé sur les gros moyens mis à leur disposition, notamment des armements modernes pour lutter efficacement contre le grand banditisme. «Le temps où les policiers étaient armés de pistolets ne pouvant pas dépasser les 100 mètres est révolu. Les policiers ont maintenant dépassé l’utilisation du pistolet automatique (PA), cette arme de poing qui est incapable de dépasser les 100 mètres. Maintenant ils ont des armes de guerre parce que les criminels disposent de puissantes armes et ils sont vraiment déterminés... L’option des forces de l’ordre n’est pas de descendre dans les rues pendant quelques jours et ensuite plus rien…», déclare Mbaye Sady Diop.
SudOnLine Ibrahima DIALLO