
L’Etat du Sénégal et Indian farmers and fertilizers company (Iffco) ont finalisé hier la recapitalisation des Industries chimiques du Sénégal (Ics). «Après d’âpres discussions, les deux parties ont signé une convention d’accord, et les Indiens vont injecter 40 milliards de F Cfa dans les Ics» déclare Me Madické Niang, ministre de l’industrie et des mines. En compagnie de U.S. Awasthi, patron de Iffco, M. Niang a fait face à la presse après la signature du protocole d’accord. Et de manière remarquable, M. Niang a tenu à remercier Karim Wade, le fils du président. Parce que, selon toujours le ministre, il a été déterminant dans ces négociations qu’il a suivies de très près. Ce qui a poussé Me Niang après avoir remercié Me Abdoulaye Wade, Hajibou Soumaré et les travailleurs des Ics, à réserver des remerciements et félicitations à Karim Wade. Sur les accords, les deux parties ont expliqué qu’un comité paritaire sera installé pour régler les détails. Mais déjà l’Etat du Sénégal a accepté de céder 37% de ses actions à Iffco. Et de ne garder que 10% des actions. Iffco sera l’actionnaire majoritaire de la boîte. Donc avec au minimum 51% des actions. Mais le reste des actions sera cédé aux hommes d’affaires sénégalais, africains et du monde. Les Senchine (producteur d’engrais) seront cédés à un repreneur. À qui les 20 % de l’acide produit par les Ics seront cédés. D’ici le 30 septembre, Iffco va présenter à l’Etat du Sénégal ses partenaires qui vont l’accompagner dans cette entreprise de recapitalisation. L’Etat du Sénégal va occuper deux des sièges du Conseil d’administration. Mais fera une exonération aux Ics pendant 25 ans. Et des accords seront trouvés avec les bailleurs pour leur faciliter les crédits et les formes de remboursement, le tout dans un environnement sain et dans le respect des codes miniers. Du côté des travailleurs, on salue la signature des accords. Et espère que leurs emplois ne seront pas menacés comme leur a promis M. Awashti. Mais ils souhaitent surtout qu’ Iffco investisse sur la logistique et la maintenance, car c’est tout ce qui leur faut, laisse entendre Mamadou Mbodji, coordonnateur de l’intersyndical des Ics.
Latir MANE
Source: L'observateur
Latir MANE
Source: L'observateur