
La crise qui secoue actuellement Transrail avec la menace de licenciement de quelque 376 agents continue encore de faire des vagues. Hier, au cours d’un point de presse organisé pour donner le point de vue de l’administration sur la situation délétère que vit la société, la direction générale de Transrail présidée par Eric Peiffer a révélé qu’outre les pertes cumulées, ce sont les dettes contractées par l’entreprise ferroviaire qui plombent le fonctionnement normal de la structure.
Les principaux responsables de la situation seraient en vérité l’Etat du Sénégal et celui du Mali qui doivent quelque 09 milliards de Fcfa à Transrail. Un passif qui oblige la société à licencier une partie de son personnel pour se “remettre sur les rails” et répondre efficacement à ses charges de fonctionnement. L’entreprise ferroviaire qui assure le trafic entre Thiès (Sénégal) et Kayes (Mali) est ainsi « à genoux » alors que « les conditions d’exploitation se dégradent de plus en plus ». Pis, 316 agents risquent d’être compressés par la « boîte » qui tourne au ralenti, malgré la demande de transport croissante sur le réseau, et qui se retrouve dans l’incapacité de supporter les charges de ces travailleurs comme celles de fonctionnement de l’outil de travail.
Pour la direction générale de Transrail, l’entreprise surendettée doit à ses fournisseurs beaucoup d’argent du fait du cumul de dettes, est « prise à la gorge » et a du mal à se dépêtrer de cette situation délétère redevable du passif de 09 milliards dû par le Sénégal et le Mali. La crise profonde a fini, selon la direction générale de Transrail, par élaguer le capital de confiance qui existait entre l’entreprise et les deux Etats. Du coup, les partenaires américains, rebutés par cette situation, ont préféré se retirer de toute participation aux activités de Transrail. Ultime conséquence : l’entreprise va tout droit vers le dépôt de bilan et la faillite, si d’ici le mois de décembre prochain, des actions dynamiques de la part de ces deux pays ne sont pas amorcées pour investir dans l’outil de travail et prendre à bras le corps le processus de recapitalisation qui exige quelque 160 milliards de Fcfa.
La crise de Transrail, vieille de plusieurs années, s’est cristallisée après l’annonce faite par la direction générale en fin mars, du licenciement pour raisons économiques de 376 agents des deux réseaux, en guise de plan de sauvetage de la structure en déconfiture. Les six syndicats maliens et sénégalais de Transrail avaient alors déclenché dans les deux pays des mouvements d’humeur qui ont paralysé tout le trafic sur l’axe Thiès-Kayes. Les cheminots avaient ouvertement refusé d’être les agneaux du sacrifice dans la crise que traverse leur entreprise.
Sans écarter toutefois la possibilité d’une compression du personnel effectuée sur la base d’un plan social dûment négocié, ils avaient alors invité, dans une dynamique unitaire, leur direction générale à la concertation. A défaut, ils menaçaient de durcir le ton de leur lutte revendicative dans les tout prochains jours.
Moctar Dieng
Source SudQuotidien
Les principaux responsables de la situation seraient en vérité l’Etat du Sénégal et celui du Mali qui doivent quelque 09 milliards de Fcfa à Transrail. Un passif qui oblige la société à licencier une partie de son personnel pour se “remettre sur les rails” et répondre efficacement à ses charges de fonctionnement. L’entreprise ferroviaire qui assure le trafic entre Thiès (Sénégal) et Kayes (Mali) est ainsi « à genoux » alors que « les conditions d’exploitation se dégradent de plus en plus ». Pis, 316 agents risquent d’être compressés par la « boîte » qui tourne au ralenti, malgré la demande de transport croissante sur le réseau, et qui se retrouve dans l’incapacité de supporter les charges de ces travailleurs comme celles de fonctionnement de l’outil de travail.
Pour la direction générale de Transrail, l’entreprise surendettée doit à ses fournisseurs beaucoup d’argent du fait du cumul de dettes, est « prise à la gorge » et a du mal à se dépêtrer de cette situation délétère redevable du passif de 09 milliards dû par le Sénégal et le Mali. La crise profonde a fini, selon la direction générale de Transrail, par élaguer le capital de confiance qui existait entre l’entreprise et les deux Etats. Du coup, les partenaires américains, rebutés par cette situation, ont préféré se retirer de toute participation aux activités de Transrail. Ultime conséquence : l’entreprise va tout droit vers le dépôt de bilan et la faillite, si d’ici le mois de décembre prochain, des actions dynamiques de la part de ces deux pays ne sont pas amorcées pour investir dans l’outil de travail et prendre à bras le corps le processus de recapitalisation qui exige quelque 160 milliards de Fcfa.
La crise de Transrail, vieille de plusieurs années, s’est cristallisée après l’annonce faite par la direction générale en fin mars, du licenciement pour raisons économiques de 376 agents des deux réseaux, en guise de plan de sauvetage de la structure en déconfiture. Les six syndicats maliens et sénégalais de Transrail avaient alors déclenché dans les deux pays des mouvements d’humeur qui ont paralysé tout le trafic sur l’axe Thiès-Kayes. Les cheminots avaient ouvertement refusé d’être les agneaux du sacrifice dans la crise que traverse leur entreprise.
Sans écarter toutefois la possibilité d’une compression du personnel effectuée sur la base d’un plan social dûment négocié, ils avaient alors invité, dans une dynamique unitaire, leur direction générale à la concertation. A défaut, ils menaçaient de durcir le ton de leur lutte revendicative dans les tout prochains jours.
Moctar Dieng
Source SudQuotidien