C’est à son retour du sommet de la Francophonie que le président de la République, Me Abdoulaye Wade, compte avoir un tête-à-tête avec le gouverneur militaire du Palais, le colonel Wagane Faye. Qui, pour avoir donné l’ordre aux gendarmes en faction à l’entrée du salon d’honneur, de ne laisser y accéder que les ministres, sénateurs et députés (Ndlr : membres du bureau de l’Assemblée nationale), a causé à une «rébellion» des jeunesses wadistes à l’aéroport de Dakar. Mouvement dirigé par le responsable politique des Hlm, Mohamed Sambe. Qui a hélé le président de la République, Me Abdoulaye Wade, au moment où il empruntait le tapis rouge pour entrer dans le salon d’honneur. C’est ainsi que Me Wade s’est retourné, avant d’aller lui serrer la main. Informé de la situation, le président de la République s’est montré choqué. «Comment ! Qui vous a interdit d’accéder au salon d’honneur ? Mais, vous n’êtes pas des bandits, vous n’êtes pas des terroristes ! Et en plus, vous n’avez pas des bombes dans vos pantalons», tempête le Président devant le Premier ministre, Cheikh Aguibou Soumaré et le ministre de l’Intérieur Cheikh Tidiane Sy, et le gouverneur militaire du Palais. «Pourquoi les retenir ? Je vais régler le problème à mon retour», menace Me Wade. Pape Birame Ndiaye, directeur de la Pharmacie nationale d’approvisionnement, Cheikh Touré, ancien directeur général du Cosec, Mamadou Massaly, Mohamed Sambe, Maissa Touré de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl)…étaient tous bloqués à l’entrée du salon d’honneur, ainsi que le Vice-consul du Sénégal à Paris, Athia Niang, qui est entré à la dernière minute. «Nous suivons le Président dans tous ses déplacements, à l’intérieur du pays comme à l’étranger. Nous ne comprenons pas cette mesure prise par le gouverneur militaire du Palais. Alors que depuis sept ans, nous accédons au salon d’honneur. Le Président a parlé avec nous pendant deux minutes et a promis de régler cela dès son retour», explique Mohamed Sambe. A noter que le prédécesseur du colonel Wagane Faye a été limogé pour avoir bloqué la circulation lors d’un déplacement du chef de l’Etat. Ce qui avait occasionné les huées des populations.
Source: L'observateur
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