Le plus vieux métier du monde, la prostitution, se modernise. Après la rue, les maisons closes, etc., les professionnels du sexe ont trouvé un nouveau moyen pour exercer leur métier : Internet. L’un des grands progrès du 21e siècle a permis aux vendeurs de charmes de se faire plus discrets. Pour racoler maintenant, il faut maîtriser l’outil informatique. Au Sénégal, ce phénomène a trouvé des adeptes. Il m’a fallu des semaines pour dénicher deux filles qui s’adonnent à ce type de prostitution.
Après une longue négociation, une jeune fille trouvée dans un cybercafé accepte de me parler. « J’ai 16 ans. Je suis élève en classe de 1ère dans un lycée de Dakar. Au début, je me connectais sur le net pour chercher des correspondants à travers le monde entier. Mais après un certain moment j’ai rencontré des hommes qui me proposaient de sortir avec eux. Finalement, j’ai pris l’habitude de me connecter tous les jours. Ces hommes avec qui je sortais me proposaient des sommes colossales et me faisaient découvrir des endroits très chics où je pensais ne jamais mettre les pieds », lâche-t-elle, la voix tremblante.
Innocente et tentée par l’argent facile, notre jeune lycéenne va débuter dans le milieu de la prostitution sans s’en rendre compte. Aidée par la discrétion apportée par le net, où personne ne peut l’identifier, notre lycéenne est devenue une vraie fille de joie. « Je me prostitue sur le net depuis longtemps sans que mes parents et mes copines ne s’en rende compte. Je gagne beaucoup d’argent en toute discrétion », m’explique-t-elle. Teint clair, taille moyenne, Mimie est une autre adepte de la prostitution sur le net. Elle donne une autre explication sur ce qui l’a poussé à vendre son corps. « Je suis entrée dans la prostitution pour pouvoir payer mes études. Mes parents n’ont pas assez de moyens pour subvenir à tous les besoins de la famille. Mon père a trois femmes et plus de 15 enfants. Donc, c’est très dur pour lui de s’occuper de notre éducation, de la nourriture, des frais de locations, de l’habillement. Je suis obligée de le faire pour pouvoir l’aider à se décharger de certains frais », déclare-t-elle.
Le phénomène des sites de rencontres participe également au développement de la prostitution en ligne. Même si ces agences de rencontres exigent l’âge de l’internaute, ils ne peuvent pas contrôler ni vérifier la véracité de l’âge donné par ce dernier. Les administrateurs de ces sites n’ont pas le contrôle des internautes qui les visitent.
Malgré une récente loi sur la cybercriminalité et le caractère illégal de la prostitution des mineurs, la police a dû mal à contrôler ce secteur faute de moyens conséquents et adaptés. Mais au delà, ces jeunes filles courent aussi le risque de tomber un jour sur un pervers plutôt qu’un Don juan.
Fatou Diouf
Source: Dakarblog.info
Après une longue négociation, une jeune fille trouvée dans un cybercafé accepte de me parler. « J’ai 16 ans. Je suis élève en classe de 1ère dans un lycée de Dakar. Au début, je me connectais sur le net pour chercher des correspondants à travers le monde entier. Mais après un certain moment j’ai rencontré des hommes qui me proposaient de sortir avec eux. Finalement, j’ai pris l’habitude de me connecter tous les jours. Ces hommes avec qui je sortais me proposaient des sommes colossales et me faisaient découvrir des endroits très chics où je pensais ne jamais mettre les pieds », lâche-t-elle, la voix tremblante.
Innocente et tentée par l’argent facile, notre jeune lycéenne va débuter dans le milieu de la prostitution sans s’en rendre compte. Aidée par la discrétion apportée par le net, où personne ne peut l’identifier, notre lycéenne est devenue une vraie fille de joie. « Je me prostitue sur le net depuis longtemps sans que mes parents et mes copines ne s’en rende compte. Je gagne beaucoup d’argent en toute discrétion », m’explique-t-elle. Teint clair, taille moyenne, Mimie est une autre adepte de la prostitution sur le net. Elle donne une autre explication sur ce qui l’a poussé à vendre son corps. « Je suis entrée dans la prostitution pour pouvoir payer mes études. Mes parents n’ont pas assez de moyens pour subvenir à tous les besoins de la famille. Mon père a trois femmes et plus de 15 enfants. Donc, c’est très dur pour lui de s’occuper de notre éducation, de la nourriture, des frais de locations, de l’habillement. Je suis obligée de le faire pour pouvoir l’aider à se décharger de certains frais », déclare-t-elle.
Le phénomène des sites de rencontres participe également au développement de la prostitution en ligne. Même si ces agences de rencontres exigent l’âge de l’internaute, ils ne peuvent pas contrôler ni vérifier la véracité de l’âge donné par ce dernier. Les administrateurs de ces sites n’ont pas le contrôle des internautes qui les visitent.
Malgré une récente loi sur la cybercriminalité et le caractère illégal de la prostitution des mineurs, la police a dû mal à contrôler ce secteur faute de moyens conséquents et adaptés. Mais au delà, ces jeunes filles courent aussi le risque de tomber un jour sur un pervers plutôt qu’un Don juan.
Fatou Diouf
Source: Dakarblog.info