
Une quarantaine de boutiques ont été dévali isées, une caisse d'épargne et de crédit, deux télécentres, des maisons cambriolées, des valeurs inestimables en espèces et en nature
Emportes. Voilà un round-up non-exhaustif des seules incursions d'éléments armés dans des villages en Casamance depuis le début de l'année 2009.
Tout commence à la mi-janvier. Après quelques jours d'accalmie, la fin de la deuxième semaine de janvier sonné la reprise des exactions des bandes armées incontrôlées dans certains villages de la Casamance. Le 14 janvier précisément, entre 22h30 et 01 h du matin, des éléments armés débarquent sur l'île de Diogué, dans le Oussouye, à bord d'une pirogue pour piller une dizaine de boutiques et dévaliser la caisse de crédit mutuel de la localité. Avant de se retirer, ils visitent certaines maisons appartenant à des gens aisés (commerçants ou mareyeurs) pour y voler de l'argent et des moteurs de pirogue. Trois semaines après, dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 février 2009, des hommes armés investissent les villages de Dianky et Karthiack dans le Bignona. A Dianky, vers 21h, ils dévalisent cinq boutiques et emportent 500 000 F Cfa, des vélos, une caméra et des marchandises. Ils font ensuite mouvement vers le village de Karthiack, aux environs de 22h, pour attaquer sept boutiques et faire main basse sur dix millions de francs Cfa. Dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 mars, vers 3h du matin, des gens armés débarquent dans le village de Balinghor, dans le département de Bignona pour vider la grande boutique de la place de toutes ses marchandises avant de mettre le feu sur le reste de l'échoppe et,le matériel de construction gardé dans la même boutique et qui était destiné à l'achèvement de la maison communautaire de Balinghor. Des millions ont été perdus par le boutiquier.
Le département d'Oussouye particulièrement ciblé
Le 14 mai 2009, des éléments armés, qui venaient de braquer des véhicules sur la Nationale 4 à Santhioum-Séno (entre Carrefour-Diaroumé et Sénoba) dans le Sédhiou; Investissent, lors de leur retraite, le village de Sénoba (vers la frontière avec la Gambie) pour y visiter près d'une dizaine de boutiques avant de vider les comptoirs et emporter une bonne partie des marchandises. Une autre bande armée fait parler d'elle vers 1 h du matin dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 mai 2009, dans le village de Badiana situé à une quinzaine de kilomètres de Bignona. A bord d'un véhicule, les assaillants dévalisent la plus grande boutique appartenant à un Mauritanien, Mohamed Moctar. Leur butin : 50 sacs de riz, des cartes de crédit d'une valeur non estimée et une importante somme d'argent.
Dans la nuit du lundi 1 au mardi 2 juin dernier, vers 20h, une trentaine d'éléments armés ciblent encore Karthiack où deux grandes boutiques ont été vidées de tous leurs biens. Ils tabassent un des boutiquiers avant d'emportent avec eux plus de 300 000 F Cfa en espèces et plus de 175 000 F Cfa en marchandises et divers (portables, montres et autres) Deux jours après, entre jeudi 4 et vendredi 5 juin, vers 22h, des individus armés entrent à Thionck-Essyl commune, dans le Bignona, faisant trois blessés avant de piller une boutique et tabasser le gérant.
Dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 juin, vers 23h, des éléments armés visitent le village de Djignacky et emportent une chèvre. L'armée alertée de la présence de ces gens bloque la circulation pendant des heures. Dix jours après, une bande armée visite le village de Darsalam- Chérif, dans l'arrondissement de Diouloulou. Ils pillent deux boutiques, saccagent une maison et emportent plus d'un million de francs Cfa. Ils reviennent dans le même village le lendemain vendredi, vers 2h du matin, pour y semer la terreur. Ils investissent le domicile d'Abba Aïdara qui se trouve être le vendeur de carburant du village. Mais n'ayant pas trouvé de carburant chez monsieur Aïdara, les maquisards le torturent et le poignardent à l'épaule et à la main.
Idrissa Benjamin SANE (Correspondant)
Source Le Populaire
Emportes. Voilà un round-up non-exhaustif des seules incursions d'éléments armés dans des villages en Casamance depuis le début de l'année 2009.
Tout commence à la mi-janvier. Après quelques jours d'accalmie, la fin de la deuxième semaine de janvier sonné la reprise des exactions des bandes armées incontrôlées dans certains villages de la Casamance. Le 14 janvier précisément, entre 22h30 et 01 h du matin, des éléments armés débarquent sur l'île de Diogué, dans le Oussouye, à bord d'une pirogue pour piller une dizaine de boutiques et dévaliser la caisse de crédit mutuel de la localité. Avant de se retirer, ils visitent certaines maisons appartenant à des gens aisés (commerçants ou mareyeurs) pour y voler de l'argent et des moteurs de pirogue. Trois semaines après, dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 février 2009, des hommes armés investissent les villages de Dianky et Karthiack dans le Bignona. A Dianky, vers 21h, ils dévalisent cinq boutiques et emportent 500 000 F Cfa, des vélos, une caméra et des marchandises. Ils font ensuite mouvement vers le village de Karthiack, aux environs de 22h, pour attaquer sept boutiques et faire main basse sur dix millions de francs Cfa. Dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 mars, vers 3h du matin, des gens armés débarquent dans le village de Balinghor, dans le département de Bignona pour vider la grande boutique de la place de toutes ses marchandises avant de mettre le feu sur le reste de l'échoppe et,le matériel de construction gardé dans la même boutique et qui était destiné à l'achèvement de la maison communautaire de Balinghor. Des millions ont été perdus par le boutiquier.
Le département d'Oussouye particulièrement ciblé
Le 14 mai 2009, des éléments armés, qui venaient de braquer des véhicules sur la Nationale 4 à Santhioum-Séno (entre Carrefour-Diaroumé et Sénoba) dans le Sédhiou; Investissent, lors de leur retraite, le village de Sénoba (vers la frontière avec la Gambie) pour y visiter près d'une dizaine de boutiques avant de vider les comptoirs et emporter une bonne partie des marchandises. Une autre bande armée fait parler d'elle vers 1 h du matin dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 mai 2009, dans le village de Badiana situé à une quinzaine de kilomètres de Bignona. A bord d'un véhicule, les assaillants dévalisent la plus grande boutique appartenant à un Mauritanien, Mohamed Moctar. Leur butin : 50 sacs de riz, des cartes de crédit d'une valeur non estimée et une importante somme d'argent.
Dans la nuit du lundi 1 au mardi 2 juin dernier, vers 20h, une trentaine d'éléments armés ciblent encore Karthiack où deux grandes boutiques ont été vidées de tous leurs biens. Ils tabassent un des boutiquiers avant d'emportent avec eux plus de 300 000 F Cfa en espèces et plus de 175 000 F Cfa en marchandises et divers (portables, montres et autres) Deux jours après, entre jeudi 4 et vendredi 5 juin, vers 22h, des individus armés entrent à Thionck-Essyl commune, dans le Bignona, faisant trois blessés avant de piller une boutique et tabasser le gérant.
Dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 juin, vers 23h, des éléments armés visitent le village de Djignacky et emportent une chèvre. L'armée alertée de la présence de ces gens bloque la circulation pendant des heures. Dix jours après, une bande armée visite le village de Darsalam- Chérif, dans l'arrondissement de Diouloulou. Ils pillent deux boutiques, saccagent une maison et emportent plus d'un million de francs Cfa. Ils reviennent dans le même village le lendemain vendredi, vers 2h du matin, pour y semer la terreur. Ils investissent le domicile d'Abba Aïdara qui se trouve être le vendeur de carburant du village. Mais n'ayant pas trouvé de carburant chez monsieur Aïdara, les maquisards le torturent et le poignardent à l'épaule et à la main.
Idrissa Benjamin SANE (Correspondant)
Source Le Populaire