
Il en est de même pour ceux qui ont envahi les Instituts et Ecoles supérieures de formation professionnelle. Parfois dans certains établissements, c’est pire ! Depuis plus d’une décennie, le constat est le même et personne, Etat, enseignants, parents d’élèves et élèves ne semblent s’en émouvoir. Alors où va le Sénégal ? C’est la question que Pierre Fougeyrolla avait posée au début des Indépendances et cette question surgit.
La première cause de la descente aux enfers du système éducatif est la perte de souveraineté de l’Etat sur l’Education. Celle-ci est désormais gérée par les Bailleurs de Fonds et les partenaires au développement qui ont imposé sans mesure d’intelligence pédagogique « l’Education pour tous ». Toute la catastrophe est là : « l’Education pour tous » donne la priorité à la quantité au détriment de la qualité puisque l’exigence du nombre submerge l’exigence du savoir.
Comme une cohorte de moutons, les enfants sont inscrits et poussés aux classes supérieures quels que soient leurs résultats. L’essentiel est de brandir un taux de scolarité élevé. Plus grave, n’importe qui devient enseignant et dispense n’importe quoi et n’importe comment. C’est la conséquence de la politique de vacataires et de volontaires qui fait que l’enseignement devient le métier que n’importe qui embrasse quand il a tout tenté et tout raté.
A cette tare s’ajoute ce qu’on peut appeler la syndicalocratie. L’Education nationale vit, en effet, sous la dictature des Syndicats. Cette dictature des Syndicats se manifeste aussi bien par un blocage systématique de l’Ecole que par une suspension des cours qui jettent l’enfant et l’adolescent dans la rue.
L’enseignant sénégalais nouveau, excepté un petit nombre, n’est pas performant. L’élève actuel est plus préoccupé par la civilisation du loisir et de la facilité que par la volonté de bien réussir. Mais l’un des aspects les plus affligeants de l’Ecole, c’est l’indiscipline inimaginable des élèves de la 6ème à la Terminale. Le chahut, les injures à l’endroit des enseignants, le vandalisme, l’incorrection des tenues, l’usage du tabac en plein couloir même chez les filles, l’absence de sanction à cause de l’effondrement des interdits, le recul de la réflexion, la tricherie et le sabotage des épreuves sont autant de causes qui font de l’Ecole un espace d’anarchie démobilisatrice.
Les parents ont démissionné sous prétexte de vie sociale accablante. Ils ne semblent pas vouloir revenir à leurs responsabilités. L’Etat n’exalte plus à la saine émulation. Depuis presque des décennies, aucun enseignant modèle n’a été décoré. Les Palmes académiques ne sont plus décernées. Pas même l’Ordre du Mérite. Cette mise à l’écart des enseignants méritants démobilise et crée un climat de frustration. Mais pour la Nation, pour l’avenir, il faut s’inquiéter de l’Ecole. Elle est dans le gouffre.
Elle se meurt. Elle est en déclin. L’Education sénégalaise a beau s’époumoner de ses 40% du budget, elle est encore une machinerie administrative monstrueuse et ruineuse. Le Ministre de l’Education actuel qui mène un travail louable a déjà démasqué des centaines d’enseignants vicieux et d’enseignants fantômes qui perçoivent des salaires frauduleux aux détriments du contribuable.
Ailleurs, la proximité douteuse des enseignants et des jeunes filles, l’absence d’ordre et de rigueur pendant les heures de cours et la désinvolture des élèves envers les enseignants et la familiarité de ceux avec leurs élèves tuent le mythe qui devrait être le moteur de leur comportement et de leur travail.
N’est-il pas grave de remarquer que les parents d’élèves ne s’intéressent point au travail scolaire de leurs enfants ? Où va un pays qui ne fait plus de l’Education le Berceau de la République ? Les jeunes optent pour la musique dont le Rap, pour l’immigration, pour le commerce informel entre autres. Mais est-ce une bonne option pour l’avenir du Sénégal et pour la jeunesse elle-même ? L’Ecole sénégalaise est-elle foutue ? C’est une question.
Mais ce qui est sûr est que les insondables et géniales ressources intellectuelles de la jeunesse du Sénégal ne sont pas exploitées. La jeunesse sénégalaise est sous- instruite. Elle est élevée e sans être éduquée. Elle est sous-motivée. Certes, il est des jeunes qui ont résisté à tant de catastrophes ? Pourtant d’autres jeunes, aveugles et inconscients continuent à considérer l’Ecole comme un espace de contraintes qui empêchent le déploiement d’une anarchie qu’ils appellent liberté. Mais il ne faut pas croiser les bras et suivre le spectacle affreux que nous offre cette Ecole qui dégringole. Il faut agir avant qu’il ne soit tard.
Source Sen24heures.com
La première cause de la descente aux enfers du système éducatif est la perte de souveraineté de l’Etat sur l’Education. Celle-ci est désormais gérée par les Bailleurs de Fonds et les partenaires au développement qui ont imposé sans mesure d’intelligence pédagogique « l’Education pour tous ». Toute la catastrophe est là : « l’Education pour tous » donne la priorité à la quantité au détriment de la qualité puisque l’exigence du nombre submerge l’exigence du savoir.
Comme une cohorte de moutons, les enfants sont inscrits et poussés aux classes supérieures quels que soient leurs résultats. L’essentiel est de brandir un taux de scolarité élevé. Plus grave, n’importe qui devient enseignant et dispense n’importe quoi et n’importe comment. C’est la conséquence de la politique de vacataires et de volontaires qui fait que l’enseignement devient le métier que n’importe qui embrasse quand il a tout tenté et tout raté.
A cette tare s’ajoute ce qu’on peut appeler la syndicalocratie. L’Education nationale vit, en effet, sous la dictature des Syndicats. Cette dictature des Syndicats se manifeste aussi bien par un blocage systématique de l’Ecole que par une suspension des cours qui jettent l’enfant et l’adolescent dans la rue.
L’enseignant sénégalais nouveau, excepté un petit nombre, n’est pas performant. L’élève actuel est plus préoccupé par la civilisation du loisir et de la facilité que par la volonté de bien réussir. Mais l’un des aspects les plus affligeants de l’Ecole, c’est l’indiscipline inimaginable des élèves de la 6ème à la Terminale. Le chahut, les injures à l’endroit des enseignants, le vandalisme, l’incorrection des tenues, l’usage du tabac en plein couloir même chez les filles, l’absence de sanction à cause de l’effondrement des interdits, le recul de la réflexion, la tricherie et le sabotage des épreuves sont autant de causes qui font de l’Ecole un espace d’anarchie démobilisatrice.
Les parents ont démissionné sous prétexte de vie sociale accablante. Ils ne semblent pas vouloir revenir à leurs responsabilités. L’Etat n’exalte plus à la saine émulation. Depuis presque des décennies, aucun enseignant modèle n’a été décoré. Les Palmes académiques ne sont plus décernées. Pas même l’Ordre du Mérite. Cette mise à l’écart des enseignants méritants démobilise et crée un climat de frustration. Mais pour la Nation, pour l’avenir, il faut s’inquiéter de l’Ecole. Elle est dans le gouffre.
Elle se meurt. Elle est en déclin. L’Education sénégalaise a beau s’époumoner de ses 40% du budget, elle est encore une machinerie administrative monstrueuse et ruineuse. Le Ministre de l’Education actuel qui mène un travail louable a déjà démasqué des centaines d’enseignants vicieux et d’enseignants fantômes qui perçoivent des salaires frauduleux aux détriments du contribuable.
Ailleurs, la proximité douteuse des enseignants et des jeunes filles, l’absence d’ordre et de rigueur pendant les heures de cours et la désinvolture des élèves envers les enseignants et la familiarité de ceux avec leurs élèves tuent le mythe qui devrait être le moteur de leur comportement et de leur travail.
N’est-il pas grave de remarquer que les parents d’élèves ne s’intéressent point au travail scolaire de leurs enfants ? Où va un pays qui ne fait plus de l’Education le Berceau de la République ? Les jeunes optent pour la musique dont le Rap, pour l’immigration, pour le commerce informel entre autres. Mais est-ce une bonne option pour l’avenir du Sénégal et pour la jeunesse elle-même ? L’Ecole sénégalaise est-elle foutue ? C’est une question.
Mais ce qui est sûr est que les insondables et géniales ressources intellectuelles de la jeunesse du Sénégal ne sont pas exploitées. La jeunesse sénégalaise est sous- instruite. Elle est élevée e sans être éduquée. Elle est sous-motivée. Certes, il est des jeunes qui ont résisté à tant de catastrophes ? Pourtant d’autres jeunes, aveugles et inconscients continuent à considérer l’Ecole comme un espace de contraintes qui empêchent le déploiement d’une anarchie qu’ils appellent liberté. Mais il ne faut pas croiser les bras et suivre le spectacle affreux que nous offre cette Ecole qui dégringole. Il faut agir avant qu’il ne soit tard.
Source Sen24heures.com