
De manière ramassée, comment Dié Maty Fall se décrit-elle ? Avant tout, il faut signaler qu'il est très difficile de parler de soi-même. D'abord, je suis journaliste, plutôt spécialisée en politique et en matière sociale. J'ai commencé ma carrière au « Soleil » où j'ai été drivé. Un terme que je n'aime pas. Seulement je dirais plutôt que j'ai démarré au « Soleil » sous l'aile protectrice de Alioune Dramé. Mais, auparavant, j'ai travaillé à la Rts où j'animais une émission de radio avec Jacqueline Fatima Bocoum sous la direction de Pèdre Ndiaye et, où je présentais également le journal de 22 heures sous la houlette de Mansour Sow. Et puis un jour je suis allé au « Soleil ». Alors, je peux dire que c'est parti ainsi.
Pourquoi le journalisme et pas d'autres fonctions ?
Chez moi le journalisme est une vocation familiale. Mon père était journaliste et j'ai voulu suivre ses pas. Donc, je ne me voyais pas faire un autre métier. Et je précise que s'il était forgeron, je serais aussi forgeron. Cela s'explique par le fait que je l'aimais et l'admirais.
Donc, c'est par suivisme que vous avez fait ce métier ?
Non ! Je n'ai pas suivi ce métier par suivisme, mais j'ai bel et bien dit que c'est par vocation. Je suis tombée dans la marmite depuis ma naissance. Donc, ce n'est pas par suivisme, mais j'ai également dit que j'éprouvais à l'égard de mon père beaucoup d'amour et d'admiration. Comme c'est par vocation, je ne me voyais pas faire autre chose que le journalisme. J'aime écrire même à l'école. En un mot, j'adore écrire, j'adore lire.
Quelles sont vos relations avec le Parti socialiste, car d'aucuns vous accusent d'être une militante de la formation politique de Ousmane Tanor Dieng ?
Mes relations avec le Ps ? Tous les dimanches que Dieu fait quand il y a jour de vote, je vote pour le Parti socialiste. Je connais personnellement les dirigeants de ce parti politique et j'ai des relations familiales avec eux. C'est ma maison politique naturelle et je suis née en plein régime socialiste. Mon père a travaillé sous Senghor et sous Diouf. Et quand mon père est décédé, c'est Abdou Diouf qui s'est occupé de moi et de mes soeurs.
Mais pour autant est-ce que vous êtes militante du Ps ?
En tant que journaliste, je ne suis militante d'aucun parti, mais je vote pour le Ps.
Pourquoi le journalisme et pas d'autres fonctions ?
Chez moi le journalisme est une vocation familiale. Mon père était journaliste et j'ai voulu suivre ses pas. Donc, je ne me voyais pas faire un autre métier. Et je précise que s'il était forgeron, je serais aussi forgeron. Cela s'explique par le fait que je l'aimais et l'admirais.
Donc, c'est par suivisme que vous avez fait ce métier ?
Non ! Je n'ai pas suivi ce métier par suivisme, mais j'ai bel et bien dit que c'est par vocation. Je suis tombée dans la marmite depuis ma naissance. Donc, ce n'est pas par suivisme, mais j'ai également dit que j'éprouvais à l'égard de mon père beaucoup d'amour et d'admiration. Comme c'est par vocation, je ne me voyais pas faire autre chose que le journalisme. J'aime écrire même à l'école. En un mot, j'adore écrire, j'adore lire.
Quelles sont vos relations avec le Parti socialiste, car d'aucuns vous accusent d'être une militante de la formation politique de Ousmane Tanor Dieng ?
Mes relations avec le Ps ? Tous les dimanches que Dieu fait quand il y a jour de vote, je vote pour le Parti socialiste. Je connais personnellement les dirigeants de ce parti politique et j'ai des relations familiales avec eux. C'est ma maison politique naturelle et je suis née en plein régime socialiste. Mon père a travaillé sous Senghor et sous Diouf. Et quand mon père est décédé, c'est Abdou Diouf qui s'est occupé de moi et de mes soeurs.
Mais pour autant est-ce que vous êtes militante du Ps ?
En tant que journaliste, je ne suis militante d'aucun parti, mais je vote pour le Ps.

Alors, ne pensez-vous pas que c'est l'une des principales raisons que d'aucuns vous accusent d'être la journaliste la plus opposée au régime de Wade ?
(Rires). Mais non ! (Toujours sourire aux lèvres, elle répond de manière posée). Je ne suis pas la journaliste la plus opposée au régime de Wade. Dire cela, c'est me faire trop d'honneur ! Ce n'est pas parce que je vote pour le Parti socialiste que je critique les dérives du régime de Me Wade. Ce sont des dérives qui sont visibles par tout le monde et je pense qu'il est de mon devoir en tant que journaliste de faire des critiques en espérant qu'elles seront attendues allant dans le sens de changements. N'oubliez pas également une chose. En tant que journaliste, je parle pour les gens qui ne peuvent pas accéder à l'écriture, pour des gens qui n'ont pas voix au chapitre. N'est-ce pas ? Je ne peux pas rester dans ma société et puis faire la politique des trois singes. C'est-à-dire, ne rien voir, ne rien attendre et ne rien dire.
Mais, quel jugement faites-vous de l'Alternance ?
Je ne peux faire un jugement de l'Alternance. II existe des gens qui sont beaucoup mieux placés que moi pour le faire. Notamment ceux qui avaient voté pour l'Alternance. Mais en tant que journaliste, je pense que c'est une très bonne chose que d'alterner les régimes, d'alterner les pouvoirs. C'est aussi une très bonne chose que de permettre à ceux qui sont dans l'opposition de venir et mettre en application ce qu'ils avaient promis de faire et de changer. De ce point de vue, l'Alternance est une très bonne chose car cela permet un renouvellement de la classe politique, cela permet aussi un renouvellement des méthodes et une régénération utile pour le progrès du pays et celui de ses habitants. C'est cela mon avis sur l'Alternance. Mais mon avis en tant que journaliste par rapport à ce que vous appelez réellement Alternance, on le voit tous les jours. II y a désamour, désenchantement des populations sénégalaises qui, huit ans après sont toujours confrontées à des difficultés insurmontables. Le pouvoir d'achat a drastiquement chuté et les salaires ne permettent plus de vivre. À cela s'ajoute les prix des denrées de première nécessité qui ont vachement augmenté notamment le prix de l'essence. Je veux dire que les gens n'ont toujours pas le bien-être et le mieux-être auxquels ils aspiraient et que Me Abdoulaye Wade leur avait promis.
Pour en revenir à votre passage au « Soleil », pourquoi avez-vous quitté le quotidien national ?
Là... (moue agacée) Je ne suis pas partie de ma propre initiative. Voilà ! C'est tout ce que je puis vous dire.
Tout ! Vous ne pouvez pas donner de raisons ?
Non ! Parce que ce n'est pas à moi de donner les raisons puisque je vous ai dit que ce n'est pas de ma propre initiative
En tant que journaliste, où monnayez-vous actuellement vos talents ?
En tant que journaliste et depuis mon départ du « Soleil », je travaille pour des journaux « Online ». J'écris des chroniques sur « Nettali », « Rewmi ». J'ai également travaillé pour « Sud quotidien », « Canal Info », « Week-end magazine ». J'ai vraiment beaucoup de mobilité professionnelle.
Mais est-ce un défaut que de toujours tourner ou plutôt une qualité ?
Je ne sais pas si c'est un défaut ou une qualité, mais dans ma situation, c'est une situation qui s'est imposée à moi. Ayant comparé les deux situations à savoir être salarié quelque part et puis travailler en silence, j'ai constaté qu'il y a une plus grande liberté, une plus grande indépendance, on n'est pas rattaché à quelqu'un, on n'a pas les avantages d'être rattaché à une organisation, mais on n'a pas non plus les inconvénients.
Parlons un peu si cela ne vous gêne pas de Dié Maty côté jardin... Étes-vous mariée ?
Non, je suis pas mariée, je suis célibataire. Ça tout le monde le sait. (Rires à visage découvert).
Mais, avez-vous des enfants ?
Oui, j'ai une fille de cinq et demi. Je suis mère-célibataire.
Et comment faites-vous pour l'entretenir et travailler en même temps ?
La question, pour moi devrait être comment ne pas travailler et pouvoir l'entretenir ? Je suis obligée de travailler pour pouvoir l'entretenir. (Là encore rires à perte de voix). Donc, je partage en tant que journaliste et mère de famille, le quotidien de toutes les femmes « gorgorlou » qui se réveillent, c'est vrai un peu plus tôt que moi, qui vont vers quatre heures du matin au port pour vendre des boulettes pour les dockers et autres. Je partage le quotidien des femmes qui travaillent pour gagner leur vie et celle de leurs enfants.
Pour en revenir au « Soleil », l'on disait que vous étiez choyée en bien entretenue. Est-ce que le départ de Diouf du pouvoir ne vous a pas manqué ?
Non, le départ de Diouf est tout à fait normal. C'est tout à fait naturel. II s'est présenté à des élections, il a été battu, il en a tiré les conséquences en félicitant son adversaire avant même que les résultats provisoires soient publiés. C'est un acte d'une très haute portée républicaine. Je n'ai pas de nostalgie parce que je continue toujours d'entretenir avec le Président Diouf des relations de père à fille. Je le fréquente lui et sa famille, donc de ce point de vue, il ne me manque pas du tout. Lui aussi n'a pas la nostalgie de la présidence parce qu'il a quand même passé trente années à la tête du Sénégal en tant que Premier ministre et en tant que Président de la République. Et depuis huit ans, il mène une vie de grand-père en voyageant tranquillement, profiter de sa famille, de sa femme et puis de ses petits-enfants.
Mais, au-delà de toutes ses considérations, est-ce que réellement le régime de Diouf vous manque ?
Dans la vie, il y a toujours des manques et des départs. J'ai perdu mon père, et c'était la chose la plus douloureuse qui m'était arrivée. Tout le reste est relatif. Ce qui fait défaut et me fait défaut, c'est une certaine dignité républicaine, une certaine stature d'homme d'Etat. C'est cela qui me manque depuis huit ans.
Votre statut de mère célibataire ne vous gêne pas ? Si oui, êtes-vous prête à vous remarier ?
Je ne vois pas en quoi cela me gênerait. Parce que lorsque je pars chercher du travail, mon employeur ne me dit pas du genre ; vous êtes mère-célibataire, je ne vous donne pas un emploi. Cela ne dérange pas et je pense aussi que cela ne gêne pas les autres.
Et que faites-vous de la formule « live together » ? N'est-ce pas plus facile ?
C'est vrai et vous avez raison de dire que c'est plus facile parce que je n'aurais plus les factures à payer ! (Puis, démonstration de rires).
Vous êtes très bien dans ce statut ?
Je ne peux pas dire que je me sens très bien dans ce statut, puisque je n'ai pas d'éléments comparatifs. Je n'ai jamais été mariée, donc je ne peux pas savoir comment cela se passe de l'autre côté. Je ne sais pas. Je suis dans mon statut de mère célibataire. Donc, je partage ma vie avec ma fille.
On peut s'attendre à ce que Dié Maty se marie un jour ?
À ce que je sache, personne n'a encore demandé ma main ces temps derniers.
Mais, est-ce que cela n'est pas dû au fait que Dié Maty repousse des propositions ?
Bien sûr que je rejette des propositions.
Est-ce que les hommes n'ont pas un peu peur car on dit de Dié Maty qu'elle est belle et trop intelligente ?
Peut-être que c'est trop pour un homme. Peut-être ont-ils peur, je ne sais pas trop. Avec moi, c'est vrai que ce n'est pas la facilité dans le sens où je suis un partenaire.
Difficile à canaliser ?
Je suis un peu chiante, je le reconnais. C'est parce que je suis perfectionniste, mais de là à dire que je suis invivable, franchement, non. Je suis plutôt gentille, mais je réfléchis et je dis ce que je pense. Je fais pas de concessions à la vérité et à liberté d'expression.
L'homme idéal?
Est-ce que cela existe ? Franchement l'homme idéal est celui qui me fiche la paix. C'est celui qui vaque à ses occupations et me laisse vaquer à mes occupations.
Non, je veux dire l'homme qui peut pousser Dié Maty à tomber amoureuse ?
(Rires). Je ne sais pas. Je ne peux répondre.
(Avec insistance). Comment doit-il être ?
(Là réponse assurée). D'accord. Pour l'homme idéal, je reviens pour dire qu’il doit ressembler à mon père. C'est-à-dire un homme responsable, intelligent, qui a du coeur, de la compassion et du courage.
Propos receuillis par Ibrahima Diop
Source: STATION ONE (magazine)
(Rires). Mais non ! (Toujours sourire aux lèvres, elle répond de manière posée). Je ne suis pas la journaliste la plus opposée au régime de Wade. Dire cela, c'est me faire trop d'honneur ! Ce n'est pas parce que je vote pour le Parti socialiste que je critique les dérives du régime de Me Wade. Ce sont des dérives qui sont visibles par tout le monde et je pense qu'il est de mon devoir en tant que journaliste de faire des critiques en espérant qu'elles seront attendues allant dans le sens de changements. N'oubliez pas également une chose. En tant que journaliste, je parle pour les gens qui ne peuvent pas accéder à l'écriture, pour des gens qui n'ont pas voix au chapitre. N'est-ce pas ? Je ne peux pas rester dans ma société et puis faire la politique des trois singes. C'est-à-dire, ne rien voir, ne rien attendre et ne rien dire.
Mais, quel jugement faites-vous de l'Alternance ?
Je ne peux faire un jugement de l'Alternance. II existe des gens qui sont beaucoup mieux placés que moi pour le faire. Notamment ceux qui avaient voté pour l'Alternance. Mais en tant que journaliste, je pense que c'est une très bonne chose que d'alterner les régimes, d'alterner les pouvoirs. C'est aussi une très bonne chose que de permettre à ceux qui sont dans l'opposition de venir et mettre en application ce qu'ils avaient promis de faire et de changer. De ce point de vue, l'Alternance est une très bonne chose car cela permet un renouvellement de la classe politique, cela permet aussi un renouvellement des méthodes et une régénération utile pour le progrès du pays et celui de ses habitants. C'est cela mon avis sur l'Alternance. Mais mon avis en tant que journaliste par rapport à ce que vous appelez réellement Alternance, on le voit tous les jours. II y a désamour, désenchantement des populations sénégalaises qui, huit ans après sont toujours confrontées à des difficultés insurmontables. Le pouvoir d'achat a drastiquement chuté et les salaires ne permettent plus de vivre. À cela s'ajoute les prix des denrées de première nécessité qui ont vachement augmenté notamment le prix de l'essence. Je veux dire que les gens n'ont toujours pas le bien-être et le mieux-être auxquels ils aspiraient et que Me Abdoulaye Wade leur avait promis.
Pour en revenir à votre passage au « Soleil », pourquoi avez-vous quitté le quotidien national ?
Là... (moue agacée) Je ne suis pas partie de ma propre initiative. Voilà ! C'est tout ce que je puis vous dire.
Tout ! Vous ne pouvez pas donner de raisons ?
Non ! Parce que ce n'est pas à moi de donner les raisons puisque je vous ai dit que ce n'est pas de ma propre initiative
En tant que journaliste, où monnayez-vous actuellement vos talents ?
En tant que journaliste et depuis mon départ du « Soleil », je travaille pour des journaux « Online ». J'écris des chroniques sur « Nettali », « Rewmi ». J'ai également travaillé pour « Sud quotidien », « Canal Info », « Week-end magazine ». J'ai vraiment beaucoup de mobilité professionnelle.
Mais est-ce un défaut que de toujours tourner ou plutôt une qualité ?
Je ne sais pas si c'est un défaut ou une qualité, mais dans ma situation, c'est une situation qui s'est imposée à moi. Ayant comparé les deux situations à savoir être salarié quelque part et puis travailler en silence, j'ai constaté qu'il y a une plus grande liberté, une plus grande indépendance, on n'est pas rattaché à quelqu'un, on n'a pas les avantages d'être rattaché à une organisation, mais on n'a pas non plus les inconvénients.
Parlons un peu si cela ne vous gêne pas de Dié Maty côté jardin... Étes-vous mariée ?
Non, je suis pas mariée, je suis célibataire. Ça tout le monde le sait. (Rires à visage découvert).
Mais, avez-vous des enfants ?
Oui, j'ai une fille de cinq et demi. Je suis mère-célibataire.
Et comment faites-vous pour l'entretenir et travailler en même temps ?
La question, pour moi devrait être comment ne pas travailler et pouvoir l'entretenir ? Je suis obligée de travailler pour pouvoir l'entretenir. (Là encore rires à perte de voix). Donc, je partage en tant que journaliste et mère de famille, le quotidien de toutes les femmes « gorgorlou » qui se réveillent, c'est vrai un peu plus tôt que moi, qui vont vers quatre heures du matin au port pour vendre des boulettes pour les dockers et autres. Je partage le quotidien des femmes qui travaillent pour gagner leur vie et celle de leurs enfants.
Pour en revenir au « Soleil », l'on disait que vous étiez choyée en bien entretenue. Est-ce que le départ de Diouf du pouvoir ne vous a pas manqué ?
Non, le départ de Diouf est tout à fait normal. C'est tout à fait naturel. II s'est présenté à des élections, il a été battu, il en a tiré les conséquences en félicitant son adversaire avant même que les résultats provisoires soient publiés. C'est un acte d'une très haute portée républicaine. Je n'ai pas de nostalgie parce que je continue toujours d'entretenir avec le Président Diouf des relations de père à fille. Je le fréquente lui et sa famille, donc de ce point de vue, il ne me manque pas du tout. Lui aussi n'a pas la nostalgie de la présidence parce qu'il a quand même passé trente années à la tête du Sénégal en tant que Premier ministre et en tant que Président de la République. Et depuis huit ans, il mène une vie de grand-père en voyageant tranquillement, profiter de sa famille, de sa femme et puis de ses petits-enfants.
Mais, au-delà de toutes ses considérations, est-ce que réellement le régime de Diouf vous manque ?
Dans la vie, il y a toujours des manques et des départs. J'ai perdu mon père, et c'était la chose la plus douloureuse qui m'était arrivée. Tout le reste est relatif. Ce qui fait défaut et me fait défaut, c'est une certaine dignité républicaine, une certaine stature d'homme d'Etat. C'est cela qui me manque depuis huit ans.
Votre statut de mère célibataire ne vous gêne pas ? Si oui, êtes-vous prête à vous remarier ?
Je ne vois pas en quoi cela me gênerait. Parce que lorsque je pars chercher du travail, mon employeur ne me dit pas du genre ; vous êtes mère-célibataire, je ne vous donne pas un emploi. Cela ne dérange pas et je pense aussi que cela ne gêne pas les autres.
Et que faites-vous de la formule « live together » ? N'est-ce pas plus facile ?
C'est vrai et vous avez raison de dire que c'est plus facile parce que je n'aurais plus les factures à payer ! (Puis, démonstration de rires).
Vous êtes très bien dans ce statut ?
Je ne peux pas dire que je me sens très bien dans ce statut, puisque je n'ai pas d'éléments comparatifs. Je n'ai jamais été mariée, donc je ne peux pas savoir comment cela se passe de l'autre côté. Je ne sais pas. Je suis dans mon statut de mère célibataire. Donc, je partage ma vie avec ma fille.
On peut s'attendre à ce que Dié Maty se marie un jour ?
À ce que je sache, personne n'a encore demandé ma main ces temps derniers.
Mais, est-ce que cela n'est pas dû au fait que Dié Maty repousse des propositions ?
Bien sûr que je rejette des propositions.
Est-ce que les hommes n'ont pas un peu peur car on dit de Dié Maty qu'elle est belle et trop intelligente ?
Peut-être que c'est trop pour un homme. Peut-être ont-ils peur, je ne sais pas trop. Avec moi, c'est vrai que ce n'est pas la facilité dans le sens où je suis un partenaire.
Difficile à canaliser ?
Je suis un peu chiante, je le reconnais. C'est parce que je suis perfectionniste, mais de là à dire que je suis invivable, franchement, non. Je suis plutôt gentille, mais je réfléchis et je dis ce que je pense. Je fais pas de concessions à la vérité et à liberté d'expression.
L'homme idéal?
Est-ce que cela existe ? Franchement l'homme idéal est celui qui me fiche la paix. C'est celui qui vaque à ses occupations et me laisse vaquer à mes occupations.
Non, je veux dire l'homme qui peut pousser Dié Maty à tomber amoureuse ?
(Rires). Je ne sais pas. Je ne peux répondre.
(Avec insistance). Comment doit-il être ?
(Là réponse assurée). D'accord. Pour l'homme idéal, je reviens pour dire qu’il doit ressembler à mon père. C'est-à-dire un homme responsable, intelligent, qui a du coeur, de la compassion et du courage.
Propos receuillis par Ibrahima Diop
Source: STATION ONE (magazine)