
Cinq jours après la fin du sommet, quelle est la facture ? Sur les travaux que l’Anoci a réalisés, à ce jour, nous avons mobilisé pour le compte de l’Etat du Sénégal, 70 milliards de Francs Cfa. Un peu plus de 52 milliards au titre des bailleurs de fonds, 17 milliards au titre de la contribution de l’Etat du Sénégal.
Donc le Sénégal a effectivement participé…?
On l’a toujours dit, c’est la deuxième partie de la corniche. L’Etat du Sénégal a financé ces travaux à hauteur de 15 milliards, en plus de la Vdn à hauteur d’un milliard 500 millions Cfa. Pour l’instant, il a été dépensé un peu plus de 70 milliards. Pour l’ensemble des travaux.
Qu’est-ce qui est à l’origine du dépassement budgétaire ?
Il a plutôt été fait cas du coût supplémentaire du tunnel. Qui a été évoqué en conseil de surveillance, et nous l’avions signalé. Parce que nous avions changé de technique de construction. C’est passé de 5 mètres à 12 mètres. Donc, on est passé du simple au double. C’est passé de 4 milliards à presque 10 milliards. Cela a fait que le projet de la corniche est passé de 22 milliards ttc, à un peu plus de 28 milliards et les coûts ont été expliqués.
Malgré tout cet argent, il y a des problèmes d’étanchéité. Qu’en est-il ? C’est inhérent à tous les tunnels. Celui-ci est à 12 mètres en dessous du niveau de la mer. Il y a un peu d’humidité et tous les équipements ne sont pas installés. Ils vont permettre de drainer l’eau s’il y a ruissellement.
Les Sénégalais n’ont donc pas de soucis à se faire ?
Non. Les équipements techniques vont être installés. Il y a des caméras, des barrières automatiques, des ventilateurs. C’est tout un ensemble d’équipements de sécurité. Donc, les Sénégalais n’ont aucun souci à se faire.
Est-ce qu’il est prévu quelque chose pour les cocotiers, qui sont en train de mourir ?
Mais vous savez que lorsque vous faites voyager des cocotiers, il y a l’effet du voyage dans un premier temps. Mais après, ils vont régénérer. Dans le contrat, il est bien inscrit qu’il y a une garantie. Et si des cocotiers meurent, l’entreprise va les replanter. L’un dans l’autre, quand on plante un arbre, il perd d’abord ses feuilles, ensuite il régénère.
Mais d’où viennent ces cocotiers ?
Ces cocotiers viennent du Sine Saloum et une partie de la Casamance.
Combien d’argent l’Etat du Sénégal et l’Anoci ont-ils finalement perdu avec le bateau Msc Musica ?
D’abord, l’Etat du Sénégal n’a pas payé le bateau, encore moins l’Anoci. Le bateau a été loué sur la base de la contribution de l’Arabie Saoudite. Qui avait aidé l’Anoci à hauteur de 60 millions de dollars. Une partie a servi à financer les travaux de réhabilitation de l’hôtel Méridien Président. Et une autre partie a servi à louer le bateau. Et, contrairement aux chiffres qui ont été avancés, le bateau a coûté entre 4 et 5 milliards. Les gens font des confusions entre les euros et les dollars. En dehors des journalistes, toutes les personnes ont payé un forfait de 80 euros par jour. Tous les occupants du bateau ont payé. Le ministère des Finances a enregistré des recettes et va faire le point. Je ne connais pas de personnes à qui on a distribué de l’argent. (Ndlr : Madior Sylla, membre de la cellule de communication de l’Anoci qui a assisté à l’interview, en même temps que Cheikh Diallo, est intervenu pour dire que «c’est à des journalistes invités qu’on a donné de l’argent»).
Maintenant qu’il est avéré que l’argent du contribuable a été utilisé, êtes-vous prêts à rendre compte à l’Assemblée nationale ?
C’est une exigence de loi. Nous allons rendre compte sur notre part de responsabilité, sur ce que nous avons eu à gérer.
Combien de milliards avez-vous gérés?
Depuis la création de l’Agence, nous avons géré notre budget de fonctionnement. Qui s’élevait à 3 milliards et demi en 2004 2005. 4 milliards et demi pour 2006. 6 milliards et demi pour 2007 et 2 milliards en 2008. Au total, nous avons utilisé à peu près, entre 15 et 16 milliards depuis que l’Anoci a été créée. Nous sommes comptables de ça, puisque c’est de l’argent public, nous devons rendre compte. Pour tout le reste, nous avons aidé à mobiliser. Nous avons aidé l’économie sénégalaise à mobiliser de l’argent auprès des bailleurs de fonds. A hauteur de 243 milliards. 125 milliards effectivement mobilisés, 17 milliards comme part de l’Etat. Pour le secteur hôtelier, qui n’a rien à voir avec les finances de l’Etat, nous avons aussi aidé à mobiliser des fonds. Parce que nous sommes allés voir les investisseurs, nous les avons convaincus à venir au Sénégal. Et pour l’instant, le montant total mobilisé dans ce secteur couvre 185 milliards. Mais c’est de l’argent totalement privé. Actuellement, ce qui est investi, c’est un peu plus de 87 milliards pour les quatre hôtels qui sont en construction. Et c’est privé. Si on prend le montant global des dons, du volet routier, du volet des hôtels, si on fait le total, la part de l’Etat sur tous les fonds qui ont été mobilisés 376 milliards, la part de l’Etat c’est 8,7 %. C’est minime.
Mais tous ces milliards ont transité entre les mains de l’Anoci ?
L’argent n’est jamais passé par nous, encore moins par le ministère de l’Economie et des Finances. L’argent reste chez les bailleurs de fonds. Ils avalisent les projets au nom du gouvernement du Sénégal. Les conventions de financement sont signées entre les bailleurs et le ministère de l’Economie et des Finances. Nous sommes allés les démarcher avec des projets pour l’Etat du Sénégal.
Comment se fait la procédure alors ?
C’est un dossier technique que nous envoyons. Quand le bailleur avalise notre projet, il nous demande de faire des dossiers d’appel d’offres pour les études et pour les travaux. Des entreprises sont choisies, ainsi qu’un bureau de contrôle. Donc, c’est l’entreprise qui effectue les travaux. Et le bureau de contrôle veille sur le plan technique, à la conformité des travaux. L’entreprise facture, le bureau de contrôle vérifie si les travaux sont effectivement réalisés. Après cela, les factures sont envoyées aux services techniques de l’Anoci. On les envoie au ministère de l’Economie et des Finances, qui vise la facture, envoyée directement au bailleur de fonds, qui paye directement l’entreprise. Donc, nous, on a géré que les budgets de fonctionnement de l’Anoci, qui s’élèvent à peu près à 16 milliards.
16 milliards en 4 ans ! vous avez certainement dû avoir de bons salaires ?
des indemnités à payer, le personnel de l’agence, le service de communication, les honoraires. Il n’y a pas eu que nous. Et l’un dans l’autre, on a dépensé plus de 15 milliards durant les quatre ans, mais on a pu injecter près de 376 milliards, en aidant l’Etat du Sénégal à mobiliser autant d’argent.
Aujourd’hui avec le recul, êtes-vous satisfait de ce qui a été fait ?
Je suis très satisfait. Le peuple sénégalais est satisfait de façon générale, les dakarois en particulier. Parce que nous avons une corniche totalement rénovée, de nouvelles infrastructures, un nouvel éclairage public, des aménagements paysagés et des routes bien assignées.
Pas en tout cas les gens de Reubeuss, qui n’ont pas compris ce qui s’est passé avec la démolition du stade Assane Diouf ?
Ça nous avons eu à expliquer que l’Anoci n’a rien à y voir. D’ailleurs, nous avons reçu les jeunes de Reubeuss avec qui nous avons discuté.
Mais comment un de vos conseillers a-t-il été mêlé à ce dossier sans que vous ne soyez au courant ?
La preuve, M. Chamsidine Ndoye n’est plus membre de l’agence. Nous ne sommes pas comptables des agissements personnels des membres de l’agence. Chacun vit sa vie privée comme il l’entend. Maintenant, si ce n’est pas une décision du président de l’Agence ou de moi-même, ça n’engage pas l’agence. Cette personne a agi en son nom pas au nom de l’agence.
Quelles sont vos ambitions pour la région de Ziguinchor ?
Je considère que je suis le secrétaire général de la section communale de Ziguinchor. Je n’ai pas l’habitude de fuir mes responsabilités, j’ai dirigé la liste départementale aux élections législatives et nous avons gagné. Nous avons gagné la présidentielle. Il reste les élections municipales. Si mes camarades de Ziguinchor me font confiance, je vais être candidat. Et j’avais déjà dit que je suis candidat.
Mais où en êtes-vous avec l’affaire du corbeau ?
C’est une affaire qui me fait beaucoup de peine. Je l’évoque tous les jours. J’ai fait l’objet d’une accusation éhontée. De la part d’une personne qui n’a jamais apporté aucune preuve. D’ailleurs, en droit pénal, j’ai renversé la charge de la preuve, avec mes avocats qui ont servi des sommations interpellatives aux banques, qui ont répondu. Nous avons produit ces dossiers auprès de la justice. Des commissions rogatoires ont été commises en France. Il y en a qui sont revenues. Et toutes sont négatives. J’attends le procès. Tant qu’il n’y a pas de procès, je ne serai jamais blanc. C’est de toutes mes forces que je réclame justice dans ce dossier.
On dit qu’Abdoulaye Baldé lorgne le poste de ministre de l’Intérieur ?
Cela fait cinq ans qu’on me «nomme» ministre de l’Intérieur. Je suis très bien là où je suis. Les gens le pensent parce que je suis policier de formation. J’ai aussi d’autres casquettes. J’ai fait un doctorat de finance publique, j’ai fait des études en administration publique. Je peux servir dans tous les ministères et dans toutes les positions qu’on me confiera. La preuve, l’Anoci n’a rien à voir avec le ministère de l’Intérieur.
Il semble que votre tête est mise à prix au Palais, qu’en est-il ?
C’est la personne qu’on a citée qui me pose problème. Aminata Tall est une grande amie. C’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’affection. On n’a aucun problème, les gens racontent des histoires. Je tenais à lever cette équivoque. Je ne vais pas participer à cette adversité. On est dans le champ politique et il y a des adversaires non identifiables, mais Aminata Tall ne fait pas partie de ces personnes-là. Le champ politique est un champ de combats de confrontations. Je ne dis pas que je suis l’ami de tout le monde, mais j’ai beaucoup d’amis dans l’entourage du Président. Et Aminata Tall en fait partie.
Regrets par rapport au sommet ?
Je n’ai pas beaucoup de regrets. Sur le plan de la participation, des infrastructures et de l’organisation, tout le monde s’accorde à dire que c’était une réussite. Le seul regret, ce sont les hôtels qui n’ont pas été livrés. Et nous allons en tirer les conséquences avec les hôteliers.
Quel avenir pour la génération du concret ?
Ça n’a rien à voir avec l’Anoci. Pour la suite, il faut poser la question à Cheikh Diallo, le théoricien de la Génération du concret.
N’y a-t-il pas risque de confusion entre la génération du concret et le Pds ?
Je suis le parfait exemple. Je suis secrétaire général de section du Pds et membre du comité directeur. En même temps, je suis de la génération du concret. Je considère que c’est l’un dans l’autre. La génération du concret n’est pas un mouvement de soutien au Pds. C’est un mouvement d’idée qui est en train de prendre forme. Qui va prendre d’autres dimensions dans les jours à venir. Mais il faut attendre.
Source: L'observateur
Donc le Sénégal a effectivement participé…?
On l’a toujours dit, c’est la deuxième partie de la corniche. L’Etat du Sénégal a financé ces travaux à hauteur de 15 milliards, en plus de la Vdn à hauteur d’un milliard 500 millions Cfa. Pour l’instant, il a été dépensé un peu plus de 70 milliards. Pour l’ensemble des travaux.
Qu’est-ce qui est à l’origine du dépassement budgétaire ?
Il a plutôt été fait cas du coût supplémentaire du tunnel. Qui a été évoqué en conseil de surveillance, et nous l’avions signalé. Parce que nous avions changé de technique de construction. C’est passé de 5 mètres à 12 mètres. Donc, on est passé du simple au double. C’est passé de 4 milliards à presque 10 milliards. Cela a fait que le projet de la corniche est passé de 22 milliards ttc, à un peu plus de 28 milliards et les coûts ont été expliqués.
Malgré tout cet argent, il y a des problèmes d’étanchéité. Qu’en est-il ? C’est inhérent à tous les tunnels. Celui-ci est à 12 mètres en dessous du niveau de la mer. Il y a un peu d’humidité et tous les équipements ne sont pas installés. Ils vont permettre de drainer l’eau s’il y a ruissellement.
Les Sénégalais n’ont donc pas de soucis à se faire ?
Non. Les équipements techniques vont être installés. Il y a des caméras, des barrières automatiques, des ventilateurs. C’est tout un ensemble d’équipements de sécurité. Donc, les Sénégalais n’ont aucun souci à se faire.
Est-ce qu’il est prévu quelque chose pour les cocotiers, qui sont en train de mourir ?
Mais vous savez que lorsque vous faites voyager des cocotiers, il y a l’effet du voyage dans un premier temps. Mais après, ils vont régénérer. Dans le contrat, il est bien inscrit qu’il y a une garantie. Et si des cocotiers meurent, l’entreprise va les replanter. L’un dans l’autre, quand on plante un arbre, il perd d’abord ses feuilles, ensuite il régénère.
Mais d’où viennent ces cocotiers ?
Ces cocotiers viennent du Sine Saloum et une partie de la Casamance.
Combien d’argent l’Etat du Sénégal et l’Anoci ont-ils finalement perdu avec le bateau Msc Musica ?
D’abord, l’Etat du Sénégal n’a pas payé le bateau, encore moins l’Anoci. Le bateau a été loué sur la base de la contribution de l’Arabie Saoudite. Qui avait aidé l’Anoci à hauteur de 60 millions de dollars. Une partie a servi à financer les travaux de réhabilitation de l’hôtel Méridien Président. Et une autre partie a servi à louer le bateau. Et, contrairement aux chiffres qui ont été avancés, le bateau a coûté entre 4 et 5 milliards. Les gens font des confusions entre les euros et les dollars. En dehors des journalistes, toutes les personnes ont payé un forfait de 80 euros par jour. Tous les occupants du bateau ont payé. Le ministère des Finances a enregistré des recettes et va faire le point. Je ne connais pas de personnes à qui on a distribué de l’argent. (Ndlr : Madior Sylla, membre de la cellule de communication de l’Anoci qui a assisté à l’interview, en même temps que Cheikh Diallo, est intervenu pour dire que «c’est à des journalistes invités qu’on a donné de l’argent»).
Maintenant qu’il est avéré que l’argent du contribuable a été utilisé, êtes-vous prêts à rendre compte à l’Assemblée nationale ?
C’est une exigence de loi. Nous allons rendre compte sur notre part de responsabilité, sur ce que nous avons eu à gérer.
Combien de milliards avez-vous gérés?
Depuis la création de l’Agence, nous avons géré notre budget de fonctionnement. Qui s’élevait à 3 milliards et demi en 2004 2005. 4 milliards et demi pour 2006. 6 milliards et demi pour 2007 et 2 milliards en 2008. Au total, nous avons utilisé à peu près, entre 15 et 16 milliards depuis que l’Anoci a été créée. Nous sommes comptables de ça, puisque c’est de l’argent public, nous devons rendre compte. Pour tout le reste, nous avons aidé à mobiliser. Nous avons aidé l’économie sénégalaise à mobiliser de l’argent auprès des bailleurs de fonds. A hauteur de 243 milliards. 125 milliards effectivement mobilisés, 17 milliards comme part de l’Etat. Pour le secteur hôtelier, qui n’a rien à voir avec les finances de l’Etat, nous avons aussi aidé à mobiliser des fonds. Parce que nous sommes allés voir les investisseurs, nous les avons convaincus à venir au Sénégal. Et pour l’instant, le montant total mobilisé dans ce secteur couvre 185 milliards. Mais c’est de l’argent totalement privé. Actuellement, ce qui est investi, c’est un peu plus de 87 milliards pour les quatre hôtels qui sont en construction. Et c’est privé. Si on prend le montant global des dons, du volet routier, du volet des hôtels, si on fait le total, la part de l’Etat sur tous les fonds qui ont été mobilisés 376 milliards, la part de l’Etat c’est 8,7 %. C’est minime.
Mais tous ces milliards ont transité entre les mains de l’Anoci ?
L’argent n’est jamais passé par nous, encore moins par le ministère de l’Economie et des Finances. L’argent reste chez les bailleurs de fonds. Ils avalisent les projets au nom du gouvernement du Sénégal. Les conventions de financement sont signées entre les bailleurs et le ministère de l’Economie et des Finances. Nous sommes allés les démarcher avec des projets pour l’Etat du Sénégal.
Comment se fait la procédure alors ?
C’est un dossier technique que nous envoyons. Quand le bailleur avalise notre projet, il nous demande de faire des dossiers d’appel d’offres pour les études et pour les travaux. Des entreprises sont choisies, ainsi qu’un bureau de contrôle. Donc, c’est l’entreprise qui effectue les travaux. Et le bureau de contrôle veille sur le plan technique, à la conformité des travaux. L’entreprise facture, le bureau de contrôle vérifie si les travaux sont effectivement réalisés. Après cela, les factures sont envoyées aux services techniques de l’Anoci. On les envoie au ministère de l’Economie et des Finances, qui vise la facture, envoyée directement au bailleur de fonds, qui paye directement l’entreprise. Donc, nous, on a géré que les budgets de fonctionnement de l’Anoci, qui s’élèvent à peu près à 16 milliards.
16 milliards en 4 ans ! vous avez certainement dû avoir de bons salaires ?
des indemnités à payer, le personnel de l’agence, le service de communication, les honoraires. Il n’y a pas eu que nous. Et l’un dans l’autre, on a dépensé plus de 15 milliards durant les quatre ans, mais on a pu injecter près de 376 milliards, en aidant l’Etat du Sénégal à mobiliser autant d’argent.
Aujourd’hui avec le recul, êtes-vous satisfait de ce qui a été fait ?
Je suis très satisfait. Le peuple sénégalais est satisfait de façon générale, les dakarois en particulier. Parce que nous avons une corniche totalement rénovée, de nouvelles infrastructures, un nouvel éclairage public, des aménagements paysagés et des routes bien assignées.
Pas en tout cas les gens de Reubeuss, qui n’ont pas compris ce qui s’est passé avec la démolition du stade Assane Diouf ?
Ça nous avons eu à expliquer que l’Anoci n’a rien à y voir. D’ailleurs, nous avons reçu les jeunes de Reubeuss avec qui nous avons discuté.
Mais comment un de vos conseillers a-t-il été mêlé à ce dossier sans que vous ne soyez au courant ?
La preuve, M. Chamsidine Ndoye n’est plus membre de l’agence. Nous ne sommes pas comptables des agissements personnels des membres de l’agence. Chacun vit sa vie privée comme il l’entend. Maintenant, si ce n’est pas une décision du président de l’Agence ou de moi-même, ça n’engage pas l’agence. Cette personne a agi en son nom pas au nom de l’agence.
Quelles sont vos ambitions pour la région de Ziguinchor ?
Je considère que je suis le secrétaire général de la section communale de Ziguinchor. Je n’ai pas l’habitude de fuir mes responsabilités, j’ai dirigé la liste départementale aux élections législatives et nous avons gagné. Nous avons gagné la présidentielle. Il reste les élections municipales. Si mes camarades de Ziguinchor me font confiance, je vais être candidat. Et j’avais déjà dit que je suis candidat.
Mais où en êtes-vous avec l’affaire du corbeau ?
C’est une affaire qui me fait beaucoup de peine. Je l’évoque tous les jours. J’ai fait l’objet d’une accusation éhontée. De la part d’une personne qui n’a jamais apporté aucune preuve. D’ailleurs, en droit pénal, j’ai renversé la charge de la preuve, avec mes avocats qui ont servi des sommations interpellatives aux banques, qui ont répondu. Nous avons produit ces dossiers auprès de la justice. Des commissions rogatoires ont été commises en France. Il y en a qui sont revenues. Et toutes sont négatives. J’attends le procès. Tant qu’il n’y a pas de procès, je ne serai jamais blanc. C’est de toutes mes forces que je réclame justice dans ce dossier.
On dit qu’Abdoulaye Baldé lorgne le poste de ministre de l’Intérieur ?
Cela fait cinq ans qu’on me «nomme» ministre de l’Intérieur. Je suis très bien là où je suis. Les gens le pensent parce que je suis policier de formation. J’ai aussi d’autres casquettes. J’ai fait un doctorat de finance publique, j’ai fait des études en administration publique. Je peux servir dans tous les ministères et dans toutes les positions qu’on me confiera. La preuve, l’Anoci n’a rien à voir avec le ministère de l’Intérieur.
Il semble que votre tête est mise à prix au Palais, qu’en est-il ?
C’est la personne qu’on a citée qui me pose problème. Aminata Tall est une grande amie. C’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’affection. On n’a aucun problème, les gens racontent des histoires. Je tenais à lever cette équivoque. Je ne vais pas participer à cette adversité. On est dans le champ politique et il y a des adversaires non identifiables, mais Aminata Tall ne fait pas partie de ces personnes-là. Le champ politique est un champ de combats de confrontations. Je ne dis pas que je suis l’ami de tout le monde, mais j’ai beaucoup d’amis dans l’entourage du Président. Et Aminata Tall en fait partie.
Regrets par rapport au sommet ?
Je n’ai pas beaucoup de regrets. Sur le plan de la participation, des infrastructures et de l’organisation, tout le monde s’accorde à dire que c’était une réussite. Le seul regret, ce sont les hôtels qui n’ont pas été livrés. Et nous allons en tirer les conséquences avec les hôteliers.
Quel avenir pour la génération du concret ?
Ça n’a rien à voir avec l’Anoci. Pour la suite, il faut poser la question à Cheikh Diallo, le théoricien de la Génération du concret.
N’y a-t-il pas risque de confusion entre la génération du concret et le Pds ?
Je suis le parfait exemple. Je suis secrétaire général de section du Pds et membre du comité directeur. En même temps, je suis de la génération du concret. Je considère que c’est l’un dans l’autre. La génération du concret n’est pas un mouvement de soutien au Pds. C’est un mouvement d’idée qui est en train de prendre forme. Qui va prendre d’autres dimensions dans les jours à venir. Mais il faut attendre.
Source: L'observateur