
Le ministre d’État, directeur de cabinet du président de la République, Habib Sy, se demande, selon ses proches, s’il n’est pas tombé dans le piège de son employeur, actuel, Abdoulaye Wade. Quand celui-ci, opposant, était devenu ministre d’État dans le gouvernement du socialiste Abdou Diouf, il fut son directeur de cabinet. Quand Wade sortira du gouvernement, Habib le lâchera. Mais, Wade devenu président de la République, le rappellera à ses côtés, dès les premières années de son exercice du pouvoir. Ainsi, Habib Sy, qui dirigeait le Conseil sénégalais des chargeurs deviendra ministre, puis super ministre d’État. Ce qui lui permit de caser bon nombre de ses parents et des militants de la commune de Linguère, dont il est le maire depuis 2002.
Nommé ministre d’État, directeur de cabinet en mai dernier, il pensait être bien parti pour être l’oreille, le pied, la langue et le bras du président Wade. C’était sans compter avec l’entourage du président et le goût prononce de celui-ci de doubler ses collaborateurs : le président Wade passe plus de temps avec son chef de cabinet, Pape Samba Mboup, qui ne l’a jamais quitté. S’il ne se barricade pas avec celui-ci, c’est avec la secrétaire générale de la présidence de la République, Mme Aminata Tall, qu’il s’enferme. Un isolement qui a fini d’attrister Habib Sy. Non seulement, il considère que sa fonction est dévaluée, mais son nouveau rôle auprès de Wade commence à entamer sa base politique : il ne peut plus offrir des emplois, comme du temps où il était le ministre de l’agriculture, puis des transports aériens.
Conscients de la limite de son nouveau fauteuil, ses affidés d’antan commencent à le déserter. Maire de Linguère, ses concitoyens se désolent de la décadence de sa force de frappe. Ses descentes dans sa ville natale n’ont plus leur envergure des années d’exercice de plein ministère. D’ailleurs, ces proches se demandent s’il n’est pas devant la porte de sortie, si Wade ne s’est résolu à le mettre en veilleuse que pour le pousser à battre campagne pour lui, avant de le jeter à la poubelle, comme un citron usé, quand il rempilera à la tête du Sénégal. Ses affidés ajoutent même que l’allié de Wade, Djibo Kâ, ministre d’État, ministre de l’Environnement, est désormais plus côté que leur mentor dans le département de Linguère, dont ils sont tous natifs.
La Redaction
Nommé ministre d’État, directeur de cabinet en mai dernier, il pensait être bien parti pour être l’oreille, le pied, la langue et le bras du président Wade. C’était sans compter avec l’entourage du président et le goût prononce de celui-ci de doubler ses collaborateurs : le président Wade passe plus de temps avec son chef de cabinet, Pape Samba Mboup, qui ne l’a jamais quitté. S’il ne se barricade pas avec celui-ci, c’est avec la secrétaire générale de la présidence de la République, Mme Aminata Tall, qu’il s’enferme. Un isolement qui a fini d’attrister Habib Sy. Non seulement, il considère que sa fonction est dévaluée, mais son nouveau rôle auprès de Wade commence à entamer sa base politique : il ne peut plus offrir des emplois, comme du temps où il était le ministre de l’agriculture, puis des transports aériens.
Conscients de la limite de son nouveau fauteuil, ses affidés d’antan commencent à le déserter. Maire de Linguère, ses concitoyens se désolent de la décadence de sa force de frappe. Ses descentes dans sa ville natale n’ont plus leur envergure des années d’exercice de plein ministère. D’ailleurs, ces proches se demandent s’il n’est pas devant la porte de sortie, si Wade ne s’est résolu à le mettre en veilleuse que pour le pousser à battre campagne pour lui, avant de le jeter à la poubelle, comme un citron usé, quand il rempilera à la tête du Sénégal. Ses affidés ajoutent même que l’allié de Wade, Djibo Kâ, ministre d’État, ministre de l’Environnement, est désormais plus côté que leur mentor dans le département de Linguère, dont ils sont tous natifs.
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