
Manifestations et contre-manifestations continuent de rythmer la vie dans la zone de Yallar, communauté rurale de Rosso Béthio où, dans le cadre de la Goana, 5 000 hectares tirés d’un terrain de 10 000 inondables, ont été attribués à Samuel Sarr, ministre de l’Energie. Selon le président du Conseil rural, Oumar Mbourél Sow (Oms), la superficie allouée a été faite en conformité avec la loi, au terme d’une délibération du Conseil rural. Pour lui, l’actuel tollé qui pollue l’atmosphère de la zone, trouve certainement sa signification ailleurs. Il a fait cette sortie lors d’un grand rassemblement dans le village de M’boubène en réponse à la marche de protestation organisée récemment à Diama. Ce rassemblement a pris l’allure d’un véritable meeting, organisé par les partisans du Pcr, qui était absent du Sénégal. Ils ont tenu à lui manifester leur solidarité face à ce qu’ils considèrent comme une démarche inavouée de responsables politiques, plus préoccupés à le déstabiliser qu’à évoquer des problèmes purement agraires. Si la marche pour décrier la décision d’octroi des 5 000 ha à un investisseur privé a été organisée à Diama, la contre-manifestation, pour soutenir Oumar Sow et son équipe, elle, a eu pour cadre le village de M’boubène, distant d’une vingtaine de kilomètres de Diama. De l’avis de nombreux observateurs, les participants sont venus plutôt de Ross Béthio et non de la zone de Yalla, le cœur de la marche. En tout cas, à deux pas des lieux, les villages de Deux Baraques, Goréa, Nakhla ont brillé par leur absence à M’boubène. Quant aux discours prononcés à l’occasion, il faut dire qu’ils ont tous été incendiaires. C’est ainsi qu’on peut citer, entre autres slogans, «Nous sommes prêts à sacrifier notre vie» ; «On marchera sur nos cadavres». Parfois, ces discours ont revêtu un caractère ethnique du genre : «Peulh, Maure, Ouolof, nous ne nous laisserons jamais faire». Sur certaines banderoles, on pouvait lire : «Halte aux fascistes qui ne servent que leurs intérêts !» Autant de propos qui n’augurent point des lendemains tranquilles. Dans leurs interventions, les protestataires ont tous dénoncé l’attitude de gens coupés depuis des décennies de leur base et qui, pour des raisons autres que les intérêts des populations du terroir qu’ils prétendent incarner, cherchent à déstabiliser leur Pcr, dont la volonté de faire avancer la localité ne fait que se confirmer à travers cette dernière initiative qui permettra à la population de se ravitailler en électricité et de s’alimenter en eau potable grâce à la centrale électrique qui y sera édifiée.
Prenant la parole, le Pcr Omar M’bourél Sow a tenté de désamorcer la bombe, en tendant une perche aux gens de l’autre partie. Pour lui, si leur démarche véritable est de disposer de terres pour apporter leur contribution à la réussite de la Goana, qu’ils se prononcent ouvertement et le Conseil rural qui a choisi de délibérer au moins une fois par mois, se penchera en toute objectivité sur leur dossier, comme il le fait depuis le déclenchement de l’opération. Si par contre, leur démarche est purement politique, en ce moment, le combat sera tout autre. Pour l’heure, toutes les forces doivent être concentrées pour le triomphe de la Goana, seule perspective pour répondre aux difficultés d’approvisionnement en nourriture que traverse notre pays. C’est là le dernier propos du Pcr. La distribution des terres dans le cadre de la Goana inquiète, parce que des confrontations entre propriétaires terriens et autorités ne sont pas à écarter. Il y a aussi un risque de confrontation fratricide ou ethnique dans le Yallar.
Source: le Quotidien
Prenant la parole, le Pcr Omar M’bourél Sow a tenté de désamorcer la bombe, en tendant une perche aux gens de l’autre partie. Pour lui, si leur démarche véritable est de disposer de terres pour apporter leur contribution à la réussite de la Goana, qu’ils se prononcent ouvertement et le Conseil rural qui a choisi de délibérer au moins une fois par mois, se penchera en toute objectivité sur leur dossier, comme il le fait depuis le déclenchement de l’opération. Si par contre, leur démarche est purement politique, en ce moment, le combat sera tout autre. Pour l’heure, toutes les forces doivent être concentrées pour le triomphe de la Goana, seule perspective pour répondre aux difficultés d’approvisionnement en nourriture que traverse notre pays. C’est là le dernier propos du Pcr. La distribution des terres dans le cadre de la Goana inquiète, parce que des confrontations entre propriétaires terriens et autorités ne sont pas à écarter. Il y a aussi un risque de confrontation fratricide ou ethnique dans le Yallar.
Source: le Quotidien