
Le président de la Commission communication de la 108e édition du Gamou de Tivaouane a ainsi rapporté, au public venu nombreux, la dernière conversation que le défunt président Léopold Sédar Senghor a eue avec le porte-parole du Khalife général des Tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy Junior. «Juste avant de quitter le pouvoir, Senghor a dit à Serigne Abdou Aziz Sy AI ibn : 'je vais te confier deux importantes missions avant de partir du pouvoir. Premièrement, il faut tout faire pour éviter une guerre des communautés, une guerre des confréries. C'est la toxine qui pourrait désagréger la nation sénégalaise dans le futur. Pour la deuxième mission, vous les marabouts, vous êtes les dirigeants des communautés musulmanes qui sont majoritaires dans ce pays. Œuvrez en permanence pour la sauvegarde et la préservation continue de la coexistence pacifique avec la minorité catholique qui fait moins de 5% de la population. Il est de la responsabilité de la majorité des musulmans de conserver cette entente».
Revenant sur ce qu'il appelle «la malheureuse sortie de Bécaye Diop», le Pr Bouba Diop, qui n'a pas voulu s'y épancher, a indiqué qu'«une autorité doit être équilibrée, mesurée dans ses déclarations et ne doit jamais tomber dans l'extase». Pour le Pr Diop, tant que des personnalités s'exprimeront dans ce pays sur des sujets qu'elles ne maîtrisent pas, «ce sera la confusion et le danger». Il faut, selon lui, créer un ministère spécialisé pour les cultes ou bien laisser ce terrain aux gouverneurs pour éviter de pareilles dérives verbales.
Auparavant, modérateur du forum, le Pr El Hadji Rawane Mbaye a eu à déplorer le cloisonnement que le besoin d'identification par rapport à une confrérie a entraîné au Sénégal, notamment dans l'espace universitaire. «C'est comme si l'unité à laquelle les musulmans sont parvenus grâce à l'Islam est en train de voler en éclats à cause de ces expressions identitaires basées sur les confréries, avec parfois des motifs fallacieux. Parce que l'université n'est pas un lieu de culte, mais de quête du savoir», estime le Pr Mbaye. Considérant que «ce cloisonnement qui se passe à l'université est déplorable», Abdou Hamid Sy appelle les étudiants à se ressaisir et à œuvrer plutôt pour la restauration de la paix islamique au Sénégal et dans le monde où «un mauvais procès est collé à l'Islam».
Abdoul Aziz Seck
Source Le Populaire
Revenant sur ce qu'il appelle «la malheureuse sortie de Bécaye Diop», le Pr Bouba Diop, qui n'a pas voulu s'y épancher, a indiqué qu'«une autorité doit être équilibrée, mesurée dans ses déclarations et ne doit jamais tomber dans l'extase». Pour le Pr Diop, tant que des personnalités s'exprimeront dans ce pays sur des sujets qu'elles ne maîtrisent pas, «ce sera la confusion et le danger». Il faut, selon lui, créer un ministère spécialisé pour les cultes ou bien laisser ce terrain aux gouverneurs pour éviter de pareilles dérives verbales.
Auparavant, modérateur du forum, le Pr El Hadji Rawane Mbaye a eu à déplorer le cloisonnement que le besoin d'identification par rapport à une confrérie a entraîné au Sénégal, notamment dans l'espace universitaire. «C'est comme si l'unité à laquelle les musulmans sont parvenus grâce à l'Islam est en train de voler en éclats à cause de ces expressions identitaires basées sur les confréries, avec parfois des motifs fallacieux. Parce que l'université n'est pas un lieu de culte, mais de quête du savoir», estime le Pr Mbaye. Considérant que «ce cloisonnement qui se passe à l'université est déplorable», Abdou Hamid Sy appelle les étudiants à se ressaisir et à œuvrer plutôt pour la restauration de la paix islamique au Sénégal et dans le monde où «un mauvais procès est collé à l'Islam».
Abdoul Aziz Seck
Source Le Populaire