
L’expropriation des terres du domaine national qui ont servi d’assiette foncière à tous les grands projets de l’Etat est à l’origine d’un manque à gagner qui ne pourra jamais être chiffré. Et ce sont les anciens détenteurs des droits coutumiers dépossédés de leurs biens qui en ont payé le plus lourd tribut. En effet, les milliards qui devaient compenser la valeur des droits coutumiers qui s’exerçaient sur ces terres, ne leur ont jamais profité. Parmi ces nombreux projets, on peut citer l’aéroport international de Diass, le projet de la plate-forme de Diamniado, celui de la Zone économique intégrée spéciale de Jafza et celui actuel du Millenium Challenge Account. Ce sont des milliards que les ex-détenteurs des droits coutumiers ont perdu dans la mobilisation de ces terres. Ce qui justifierait sans doute la mise en place d’un Fonds de compensation alimenté par la valeur des terres constituant l’assiette foncière de tous les projets passés, présents et à venir.
Ce Fonds pourrait contribuer au financement de la construction des routes de l’intérieur reliant les différentes régions. Il en est de même des projets qui y sont réalisés tels que les postes de santé, les établissements scolaires, élémentaires comme secondaires, les pistes de production, l’électrification et l’introduction du téléphone. Leur réalisation a pour conséquence de vider les campagnes au profit des villes. Ils ont ainsi un effet multiplicateur de l’exode rural. Les villages ne sont pas lotis ; les terres de culture non plus ; aucun titre n’est délivré pour sous-tendre l’affectation des terres et aucune organisation n’est mise en place pour le suivi de la gestion de ces terres. Les paysans ne sont donc pas motivés, ni placés dans des conditions matérielles d’organisation de leur espace d’activité, pour transformer par et pour eux-mêmes le milieu dans lequel ils vivent. Rien ne les y incite. Le résultat concret est qu’ils sont plus prompts à quitter les lieux qu’à y rester. A la première occasion, ils quittent la campagne pour la ville où ils espèrent trouver l’emploi qui leur fait cruellement défaut.
Alla Kane et Mamadou Jean-Charles Tall en concluent que la loi sur le domaine national a fait de la campagne un tonneau de danaïdes au fond duquel se perdent les projets de toute nature ficelés pour le monde rural. Pour ces raisons, ils estiment qu'il faut sans plus tarder réformer le régime foncier. Il faut réconcilier le paysan avec son outil de travail qu’est la terre. Il faut lui permettre d’accéder enfin à la propriété pleine et entière de cet outil de travail, seul moyen de le maintenir sur place et de l’amener à se comporter en bon père de famille dans la gestion de son environnement.
Source Walfadjri
Ce Fonds pourrait contribuer au financement de la construction des routes de l’intérieur reliant les différentes régions. Il en est de même des projets qui y sont réalisés tels que les postes de santé, les établissements scolaires, élémentaires comme secondaires, les pistes de production, l’électrification et l’introduction du téléphone. Leur réalisation a pour conséquence de vider les campagnes au profit des villes. Ils ont ainsi un effet multiplicateur de l’exode rural. Les villages ne sont pas lotis ; les terres de culture non plus ; aucun titre n’est délivré pour sous-tendre l’affectation des terres et aucune organisation n’est mise en place pour le suivi de la gestion de ces terres. Les paysans ne sont donc pas motivés, ni placés dans des conditions matérielles d’organisation de leur espace d’activité, pour transformer par et pour eux-mêmes le milieu dans lequel ils vivent. Rien ne les y incite. Le résultat concret est qu’ils sont plus prompts à quitter les lieux qu’à y rester. A la première occasion, ils quittent la campagne pour la ville où ils espèrent trouver l’emploi qui leur fait cruellement défaut.
Alla Kane et Mamadou Jean-Charles Tall en concluent que la loi sur le domaine national a fait de la campagne un tonneau de danaïdes au fond duquel se perdent les projets de toute nature ficelés pour le monde rural. Pour ces raisons, ils estiment qu'il faut sans plus tarder réformer le régime foncier. Il faut réconcilier le paysan avec son outil de travail qu’est la terre. Il faut lui permettre d’accéder enfin à la propriété pleine et entière de cet outil de travail, seul moyen de le maintenir sur place et de l’amener à se comporter en bon père de famille dans la gestion de son environnement.
Source Walfadjri