
Dans la cour de la maison louée par l'association, en partie grâce à des dons espagnols, une dizaine de femmes s'activent, déplaçant des plaques de tôle au-dessus d'un four à bois. Des poissons fumants apparaissent, embaumant l’air. ‘On vient de loin pour les acheter’, assurent-elles en chœur. D'autres, traumatisées, ne supportent plus de voir la mer qui leur a enlevé leur fils. Pour elles, Yayi Bayam a développé, dans sa propre maison, d'autres activités comme la fabrication d'un couscous très fin.
Dans une pièce, une demi-douzaine de femmes, assises en tailleur, cousent des poupées. ‘On en fait jusqu'à trois par jour’, dit fièrement l'une d'elles. Des pirogues miniatures minutieusement peintes trônent dans un coin. Elles sont l'œuvre de jeunes rapatriés. ‘Ils ont utilisé leur outil de travail pour la traversée. Racheter une pirogue est au-dessus de leurs moyens’, raconte Yayi Bayam. ‘On finance leur reconversion dans d'autres activités, comme l'artisanat’. La distribution n'en est qu'à ses balbutiements. Pas question de demander un emplacement au marché de Dakar : ‘Les gens se déplacent. La preuve, c'est que vous êtes là’.
E. ROBERT
Source: Walfadji
Dans une pièce, une demi-douzaine de femmes, assises en tailleur, cousent des poupées. ‘On en fait jusqu'à trois par jour’, dit fièrement l'une d'elles. Des pirogues miniatures minutieusement peintes trônent dans un coin. Elles sont l'œuvre de jeunes rapatriés. ‘Ils ont utilisé leur outil de travail pour la traversée. Racheter une pirogue est au-dessus de leurs moyens’, raconte Yayi Bayam. ‘On finance leur reconversion dans d'autres activités, comme l'artisanat’. La distribution n'en est qu'à ses balbutiements. Pas question de demander un emplacement au marché de Dakar : ‘Les gens se déplacent. La preuve, c'est que vous êtes là’.
E. ROBERT
Source: Walfadji