
II y a la Coupe d'Afrique des nations de football avec les équipes qui rivalisent sur les terrains. Celle des supporters qui se jouent sur les gradins. Mais il y a la troisième Can, les matches dans les chambres de passe. Cette Can au Ghana, a également appelé des centaines et des centaines de prostituées venues de la Côte d'Ivoire, du Togo, Bénin, du Congo, du Burkina Faso, du Nigeria, de Sierra Leone, de Gambie et du Libéria. Ces travailleuses du sexe ont pris d'assaut aussi bien Accra, la capitale ghanéenne, que toutes les autres villes qui accueillent des matches de la Can. Et sur place, ces compétitrices d'un autre genre ont trouvé les péripatéticiennes ghanéennes qui ont sonné, elles aussi la grande mobilisation. C'est pourquoi tous les records de racolage risquent d'être battus durant cette 26ème édition de la Coupe d'Afrique des nations dont le coup d'envoi a été donné dimanche dernier.

Les Libériennes dament le pion aux autres nations
La veille samedi, la montée en puissance de la prostitution était une réalité palpable dans les différents endroits interlopes d'Accra. A preuve, cette confession faite par un membre de la police ghanéenne qui surveille les mouvements des uns et des autres dans la rue : «Des réseaux de prostitution ont été mis en place par des structures rien que pour cette Can. Des milliers de personnes sont là pour suivre la Coupe d'Afrique des nations et les prostituées ne ratent jamais ces genres d'occasion pour se faire de l'argent. C'est pourquoi, presque toutes les prostituées d'Afrique se sont données rendez vous ici». II faut dire que pour cette Can bien particulière, les Libériennes sont en train de damer le pion aux autres nations avec une présence remarquable et remarquée. Les prostituées libériennes se sont non seulement taillées la part du lion au niveau du marché du sexe avec une présence massive, mais elles sont également plus agressives que leurs collèges venues des autres pays. Et il suffit de se rendre à Vienna City sur l'avenue Kwamé Nkrumah, un des points de rendez-vous des prostituées qui se trouve près du grand marché d'Accra pour s'en rendre compte. Les Libériennes font leur loi dans ce lieu de rendez-vous des fêtards.
La veille samedi, la montée en puissance de la prostitution était une réalité palpable dans les différents endroits interlopes d'Accra. A preuve, cette confession faite par un membre de la police ghanéenne qui surveille les mouvements des uns et des autres dans la rue : «Des réseaux de prostitution ont été mis en place par des structures rien que pour cette Can. Des milliers de personnes sont là pour suivre la Coupe d'Afrique des nations et les prostituées ne ratent jamais ces genres d'occasion pour se faire de l'argent. C'est pourquoi, presque toutes les prostituées d'Afrique se sont données rendez vous ici». II faut dire que pour cette Can bien particulière, les Libériennes sont en train de damer le pion aux autres nations avec une présence remarquable et remarquée. Les prostituées libériennes se sont non seulement taillées la part du lion au niveau du marché du sexe avec une présence massive, mais elles sont également plus agressives que leurs collèges venues des autres pays. Et il suffit de se rendre à Vienna City sur l'avenue Kwamé Nkrumah, un des points de rendez-vous des prostituées qui se trouve près du grand marché d'Accra pour s'en rendre compte. Les Libériennes font leur loi dans ce lieu de rendez-vous des fêtards.

Nora : «Notre boulot commence après celui des joueurs»
Quand nous y débarquions à 1 h 05 du matin, le «Saturday night fever» était à son paroxysme dans ce milieu où la bière coule à flot : plus d'une centaine de belles de nuit s'y étaient rassemblées, chacune sur son territoire, à l'affût d'un éventuel client. Un groupe de quatre Libériennes nous accueille les bras ouverts. «Come on», insiste l'une d'elles. Cette dernière sera rejointe par une autre fille avant qu'elles ne se mettent en devoir de nous faire tomber dans leurs filets. Betty très entreprenante avait même commencé à nous enlacer alors que le marché n'est pas encore conclu. Et à Vienna City, la passe varie entre 2O et 30 «Ghana Cedi» (monnaie locale), environ 10 et 15 000 francs Cfa. Cette Libérienne qui n'a pas hésité à se lancer dans une entreprise de charme très osé pour nous alpaguer confie sans détours : «Nous sommes là pour gagner notre vie car il n'y a rien chez nous à cause de la guerre. Ici, nous arrivons à ramasser beaucoup de Cedi, de Cfa et de dollars». Plus prolixe, sa compatriote Nora s'explique sur ces autres matches qui ont lieu hors des terrains de football : «Notre pays n'est pas qualifié, mais nous nous sommes là pour amasser de l'argent. Notre boulot commence après celui des joueurs. Car les clients vont assister aux matches et après ils ont envie de s'amuser et nous sommes là pour leurs offrir nos services». Déroulant un imposant jeu de séduction, Nora n'en confie pas moins : «je ne vous le cache pas, cela marche bien pour nous. Nous avons même revus les prix à la hausse. Et cela n'a pas eu d'incidence négative sur les affaires car depuis quelques jours, je gagne le double de ce que je gagnais habituellement».
Dans les milieux sélects, la passe se négocie à partir de 100 dollars
Dans ce coin chaud de la capitale ghanéenne, on retrouve même des gamines qui sont basées au camp des réfugiés de Kasoua. Elles participent à la grande fête du football à leur manière. A côté des Libériennes, on peut noter la présence des Nigérianes et des Ghanéennes. Â Macoumba, autre haut lieu de la prostitution à Accra, c'est le même décor. Une meute de prostituées effectue des va-et-vient incessants sur cette place en portant des tenues hyper affriolants. Là aussi, les prix sont presque les mêmes que ceux qui ont cours à Vienna City. Mais dans cette Can du sexe, il y a aussi le championnat Vip : les tarifs montent dans les milieux sélects comme au «Jokers», une boîte de nuit très courue d'Accra. Là dans l'ambiance feutrée, les prostituées ne monnaient plus leurs charmes en «Ghana Cedi», la monnaie locale. La passe se négocie en dollars et une partie de plaisir fut-elle furtive tourne entre 100 et 200 dollars (50 et 100 000 francs Cfa).
Idem à Busstrop Karaoké où des filles à moitie nues offrent au public des numéros de striptease très salaces. Au «Monte-Carlo», une boîte de nuit huppée située au quartier résidentiel de Laboni, des prostituées y sont également réservées aux Vip, mais il faut débourser plus de 300 dollars (150 000 francs Cfa). D'ailleurs, cette boîte appartient à une certaine Saly, une ancienne prostituée très réputée. Comme pour dire que les chemins de la prostitution mènent à la richesse, comme les centaines de compétitrices qui ont pris d'assaut le Ghana pour y dérouler leur Can en dentelles en marge des joutes sur les terrains de foot.
De nos envoyés spéciaux: Haroune DÈME - Youssouph BAD7I - Mbaye-Jacques DIOP - Amédine SY - Cheikh DIALLO (photos)
Source: Le Populaire
Quand nous y débarquions à 1 h 05 du matin, le «Saturday night fever» était à son paroxysme dans ce milieu où la bière coule à flot : plus d'une centaine de belles de nuit s'y étaient rassemblées, chacune sur son territoire, à l'affût d'un éventuel client. Un groupe de quatre Libériennes nous accueille les bras ouverts. «Come on», insiste l'une d'elles. Cette dernière sera rejointe par une autre fille avant qu'elles ne se mettent en devoir de nous faire tomber dans leurs filets. Betty très entreprenante avait même commencé à nous enlacer alors que le marché n'est pas encore conclu. Et à Vienna City, la passe varie entre 2O et 30 «Ghana Cedi» (monnaie locale), environ 10 et 15 000 francs Cfa. Cette Libérienne qui n'a pas hésité à se lancer dans une entreprise de charme très osé pour nous alpaguer confie sans détours : «Nous sommes là pour gagner notre vie car il n'y a rien chez nous à cause de la guerre. Ici, nous arrivons à ramasser beaucoup de Cedi, de Cfa et de dollars». Plus prolixe, sa compatriote Nora s'explique sur ces autres matches qui ont lieu hors des terrains de football : «Notre pays n'est pas qualifié, mais nous nous sommes là pour amasser de l'argent. Notre boulot commence après celui des joueurs. Car les clients vont assister aux matches et après ils ont envie de s'amuser et nous sommes là pour leurs offrir nos services». Déroulant un imposant jeu de séduction, Nora n'en confie pas moins : «je ne vous le cache pas, cela marche bien pour nous. Nous avons même revus les prix à la hausse. Et cela n'a pas eu d'incidence négative sur les affaires car depuis quelques jours, je gagne le double de ce que je gagnais habituellement».
Dans les milieux sélects, la passe se négocie à partir de 100 dollars
Dans ce coin chaud de la capitale ghanéenne, on retrouve même des gamines qui sont basées au camp des réfugiés de Kasoua. Elles participent à la grande fête du football à leur manière. A côté des Libériennes, on peut noter la présence des Nigérianes et des Ghanéennes. Â Macoumba, autre haut lieu de la prostitution à Accra, c'est le même décor. Une meute de prostituées effectue des va-et-vient incessants sur cette place en portant des tenues hyper affriolants. Là aussi, les prix sont presque les mêmes que ceux qui ont cours à Vienna City. Mais dans cette Can du sexe, il y a aussi le championnat Vip : les tarifs montent dans les milieux sélects comme au «Jokers», une boîte de nuit très courue d'Accra. Là dans l'ambiance feutrée, les prostituées ne monnaient plus leurs charmes en «Ghana Cedi», la monnaie locale. La passe se négocie en dollars et une partie de plaisir fut-elle furtive tourne entre 100 et 200 dollars (50 et 100 000 francs Cfa).
Idem à Busstrop Karaoké où des filles à moitie nues offrent au public des numéros de striptease très salaces. Au «Monte-Carlo», une boîte de nuit huppée située au quartier résidentiel de Laboni, des prostituées y sont également réservées aux Vip, mais il faut débourser plus de 300 dollars (150 000 francs Cfa). D'ailleurs, cette boîte appartient à une certaine Saly, une ancienne prostituée très réputée. Comme pour dire que les chemins de la prostitution mènent à la richesse, comme les centaines de compétitrices qui ont pris d'assaut le Ghana pour y dérouler leur Can en dentelles en marge des joutes sur les terrains de foot.
De nos envoyés spéciaux: Haroune DÈME - Youssouph BAD7I - Mbaye-Jacques DIOP - Amédine SY - Cheikh DIALLO (photos)
Source: Le Populaire