
Condamné courant décembre 2008 à 7 ans ferme, pour trafic international de cocaïne, le Nigérian John Obi se la coulerait douce au Camp pénal de Liberté VI. C'est en tout cas le sentiment de ses co-détenus, qui ont observé avant-hier une grève de la faim pour dénoncer ce traitement de «deux poids deux mesures». Une thèse confirmée hier par un détenu du Camp pénal, dont nous taisons le nom. A l'en croire, «l'administration pénitentiaire est complice des agissements de détenu de luxe de John Eze Obi». Poursuivant, il a révélé : «Je purge une peine de travaux forcés à perpétuité. Pour autant, je reste digne. Seulement, à l'opposé, l'administration pénitentiaire se distingue par des actes indignes de notre système carcéral. Ceci, simplement parce que John Obi est plein aux as, il est traité comme un prince».
Visiblement très irrité, notre interlocuteur informe, pour preuve à ses allégations, que trois détenus «Pape Ndiaye Cissé, Momar Ka et Saliou Diouf ont été placés dans des cellules d'isolement, parce qu'ils ont osé dénoncer le traitement de faveur fait à John Obi». Poursuivant, notre interlocuteur affirme que les trois détenus mis en cellule d'isolement sont à la chambre 2, alors que John est à la chambre 3. «Cette proximité aidant, ils sont les premiers à le voir chaque fois qu'il sortait pour ses virées en boîte. Tout comme nous autres, ils le voyaient revenir saoul vers 23 heures, au point que ce sont les matons qui le tiennent par les bras, pour le ramener dans sa cellule», dénonce-t-il. Très en verve, notre interlocuteur indique que le Nigérian fait partie, ainsi que certains autres privilégiés, de ceux qui reçoivent le plus de visites car, «dès qu'on demande à le voir, les gardes s'empressent de le faire venir à la salle de visite. Là également, il a un comportement qui heurte la morale. Sans se soucier des autres, il flirte avec ses visiteuses et on le voit mettre sa main sur les fesses de celles-ci. Ce que nous n'entendons plus accepter». Amer, il conclut
«A ce jour, nous sommes 80 détenus à partager ce combat pour la dignité. Tant que nos trois camarades seront en cellule d'isolement et tant que ce traitement de faveur ne cessera, nous allons maintenir notre grève de la faim».
Abdoulaye Diedhiou
Source Le Populaire
Visiblement très irrité, notre interlocuteur informe, pour preuve à ses allégations, que trois détenus «Pape Ndiaye Cissé, Momar Ka et Saliou Diouf ont été placés dans des cellules d'isolement, parce qu'ils ont osé dénoncer le traitement de faveur fait à John Obi». Poursuivant, notre interlocuteur affirme que les trois détenus mis en cellule d'isolement sont à la chambre 2, alors que John est à la chambre 3. «Cette proximité aidant, ils sont les premiers à le voir chaque fois qu'il sortait pour ses virées en boîte. Tout comme nous autres, ils le voyaient revenir saoul vers 23 heures, au point que ce sont les matons qui le tiennent par les bras, pour le ramener dans sa cellule», dénonce-t-il. Très en verve, notre interlocuteur indique que le Nigérian fait partie, ainsi que certains autres privilégiés, de ceux qui reçoivent le plus de visites car, «dès qu'on demande à le voir, les gardes s'empressent de le faire venir à la salle de visite. Là également, il a un comportement qui heurte la morale. Sans se soucier des autres, il flirte avec ses visiteuses et on le voit mettre sa main sur les fesses de celles-ci. Ce que nous n'entendons plus accepter». Amer, il conclut
«A ce jour, nous sommes 80 détenus à partager ce combat pour la dignité. Tant que nos trois camarades seront en cellule d'isolement et tant que ce traitement de faveur ne cessera, nous allons maintenir notre grève de la faim».
Abdoulaye Diedhiou
Source Le Populaire