
Vingt quatre crimes en 24 h. Le journaliste El Malick Seck bat le record des révélations! Plus de 35 articles du quotidien « 24h » ont brûlé ces derniers temps les yeux des lecteurs. Des articles mettant en cause des hautes responsabilités de l’Etat. La convocation de son directeur de publication par le procureur Ousmane Diagne, en serait la conséquence. A cela s’ajoute, la confusion autour du vocable de son journal. Autant de « crimes » pour prononcer la sentence : l’arrêt immédiat de 24 heures. « Personne ne peut arrêter la production de notre journal, à mes 20 ans je n’avais pas peur, pourquoi avoir la frousse à 30 ans. Je ne recule point, « 24 heures » nous appartient, on a rien volé », commente le journaliste. Seck brandit l’attestation que la direction des archives lui a délivrée depuis le 20 juin 2008, enregistré sous le numéro 0850-2331. Coïncidence étonnante ! Juin sera le mois de toutes les confusions. Les supposés propriétaires du vocable « 24 heures» soutiennent avoir leur autorisation depuis Juin 2007, et protégé par l’Organisation africaine pour la protection intellectuelle (OAPI). Selon le représentant légal du promoteur Mbackiou Faye, c’est un vieux projet qu’on leur a volé. « Notre projet de publication est vieux de deux ans, le journal sera édité par le groupe SENTPRO, et nous étions en train de mettre sur pieds une imprimerie », clarifie Ousmane Mbaye Blin. Selon le déclarant, une note d’information visée par un huissier a été adressée à El Malick Seck, pour lui demander de suspendre son titre. D’après notre interlocuteur, une copie a été envoyée au procureur, avant qu’une plainte ne soit déposée auprès du ministère public. « On nous avait convoqués il y a deux semaines, mais El Malick avait fait faux bond », ajoute Mbaye. A la question de savoir si le promoteur proche du Pds est à l’origine de cette brouille, il répond par anticipation : « Non, non, cela n’a rien à voir, El Malick, est libre de publier, il n’a qu’à assumer ses responsabilités, nous avons reçu la lettre des archives nationales qui nous a notifié que nous avons le bon numéro, l’autre est donc nul et non avenu », poursuit-il. En effet, deux « 24 heures » risquent de squatter les kiosques, car El Malick seck ne compte pas bloquer son chrono avant l’heure. Selon Seck, des personnes très influentes veulent lui faire perdre son temps. Au-delà de cette confusion virtuelle, le ministère public chercherait à lire entre les colonnes de « 24 heures », et à démasquer les sources du journaliste. Le quotidien « 24 heures » qui s’est illustré par ces « brûlants dossiers », comme l’affaire Dakar Dem Dik où le ministre Farba Senghor et Christian Salvy sont accusés de malversations. Les ministres Ousmane Ngom, Abdoulaye Diop, le maire Mamadou Seck, les personnalités proches du pouvoir comme Youssouf Sakho, Aliou Sow, Kondetto Niang, le fils du ministre de l’Intérieur, Ousmane Sy, Karim Wade, Tribunal Dakar seraient tous mêlés dans des histoires douteuses, d’après le journal.
Source Loffice
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