
S’agissant de la dépénalisation des délits de presse proposée par le président Wade, Moustapha Guirassy a assuré qu’il n’est pas question de dire que la presse est un secteur de non droit. « Il s’agit d’extraire les faits du champ du droit pénal pour les verser dans le droit administratif. Parler de dépénalisation, c’est parler de dépassement. Le journaliste est toujours en contact avec l’information, il est possible qu’il commette des erreurs », d’où l’idée de la dépénalisation qui ne veut pas dire « déprisonalisation », selon M. Guirassy. Pour le ministre de la Communication, la dépénalisation du délit de presse est guidée par le souci d’accorder une sécurité juridique au journaliste pour lui permettre de faire correctement son travail. « Lorsque le chef de l’Etat parle de dépénalisation du délit de presse, c’est pour accorder une sécurité juridique sans laquelle le journaliste ne peut pas correctement travailler. Il n’est pas question pour le chef de l’Etat de faire de la presse un secteur de non droit. Il s’agit seulement de faire quitter le délit de presse du champ pénal. Parler de dépénalisation, c’est parler de dépassement... Les journalistes ne peuvent pas avoir meilleur avocat que le chef de l’Etat », précise le ministre. Par la même occasion, il a insisté sur la responsabilité des journalistes, sans laquelle rien ne peut se faire.
O. NDIAYE
Source Le Soleil
O. NDIAYE
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