
Après la mort accidentelle, le 21 mars 1991, dans le désert saoudien, de quatre-vingt douze (97) militaires sénégalais envoyés au Koweït envahi par l'Irak, dans le cadre de l'opération «Tempête du désert», les famille des défunts poursuivent toujours, dix-huit ans après, la bataille juridiciaire pour obtenir réparation des préjudices subis et contre ce qu'elles qualifient de détournement. En effet, il ressort de différents témoignages de personnes proches de cette affaire que des quatre-ving onze (91) milliards de francs Cfa déboursés par des pays du Golfe en guise de dédommagement des familles des militaires morts en mission, et encaissés par l'État du Sénégal, des miettes sont allées aux ayants droits. Précisément zero virgule cinq pourcent (0,5% ), soit une enveloppe de cinq cents (500) millions de francs Cfa répartie entre les familles des victimes, qui devaient se débrouiller pour s'acquitter de leurs obligations envers leurs avocats. N'entendant pas capituler, les familles des victimes, sous la houlette de leurs avocat vont continuer le combat, d’abord à travers une dénonciation devant l'opinion publique nationale et internationale de l'arnaque dont elles ont fait l'objet. C'est ainsi qu'elles feront face à la presse, aujourd'hui, entourées de leurs avocats, pour exhiber la preuve que l'Etat du Sénégal a encaissé les 91 milliards de F Cfa qui leur étaient destinés. Après cette étape viendra l'internationalisation de la bataille via les organisations de défense des droits de l'Homme et les représentations diplomatiques concernées. Pour rappel, le jeudi 21 mars 1991, un avion Hercules C-130 de l'armée de l'air saoudienne transportant ces soldats sénégalais - parmi un contingent de quatre cent quatre vingt quinze (495) éléments envoyés prendre part à l'opération «Tempête du désert» - s'écrasait dans le désert saoudien, près de la frontière koweïtienne. Alors que le pilote tentait d'atterrir à Ras al-Mishab. Le crash fait 92 victimes sur les 95 militaires sénégalais à bord. Trois ont miraculeusement survécu à la catastrophe. Ces militaire, revenait de La Mecque ou ils avaient effectué un pèlerinage offert par le gouvernement saoudien pour les remercier d'avoir aider à expulser Sadam Hussein du Koweït. Le ministère saoudien de la Défense avait expliqué ce drame par la mauvaise visibilité provoquée par la fumée des puits de pétrole incendiés par les troupes irakiennes au Koweït.
Abdou Aziz Seck
Source Le Populaire
Abdou Aziz Seck
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