
La flambée des prix du riz n’est plus un doute. Le gouvernement, confronté à des difficultés liées à son budget, a décidé de ne plus subventionner le riz. Une telle décision empêchera les importateurs de reconduire les prix établis jusqu’ici par la direction du commerce intérieur. Auparavant, les commerçants bénéficiant d’une subvention 120.000 francs CFA pour une tonne, pouvaient vendre le riz jusqu’à 13.200 f le sac. Ce gap sera comblé par les importateurs qui selon eux, sont contraints de revoir à la hausse les prix de cette denrée. « Cela ne dépend pas de nous, si on suspend les subventions, cela va influer nécessairement sur le coût », confirme Moustapha Tall. Cet importateur se dit pourtant soulagé par la décision du gouvernement de suspendre cette opération. Selon lui, ces subventions arrivaient tardivement, alors que les banques et les fournisseurs ne pouvaient pas attendre. « Cela nous causait d’énormes dégâts, parce qu’après avoir payé totalement nos fournisseurs, nous courions toujours derrière les subventions. D’ailleurs, comme beaucoup d’importateurs, l’Etat me doit beaucoup d’argent. Maintenant, nous aussi, nous voulons rentrer dans nos fonds », révèle M. Tall. Le bonheur des commerçants, fait le malheur des consommateurs. Cette décision sera un coup dur pour les ménages, qui feront des efforts pour accéder au riz. Tall et ses collègues en sont conscients, mais c’est un « mal nécessaire » pour eux. « C’est dur, mais on y peut rien », s’exclame-t-il. Seulement la suspension des subventions permettra d’oublier les pénuries répétitives de riz. Cette denrée ne sera rare dans les marchés. Son trafic redeviendra normal, de l’avis des importateurs. Le marché étant toujours contrôlé par l’Etat, de nouvelles discussions entre les différentes parties devraient avoir lieu pour fixer les prix.
Ibrahima Benjamin DIAGNE
Source: L'office
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